Dune, deuxième partie (Ultra HD / 4K)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Dune Part two
Pays
USA
Date de sortie
10/07/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Denis Villeneuve, Mary Parent, Cale Boyter et Tanya Lapointe
Scénaristes
Denis Villeneuve et Jon Spaihts
Compositeur
Hans Zimmer
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
166
Support
Critique de Emmanuel Galais

Dans DUNE : DEUXIÈME PARTIE, Paul Atreides s’unit à Chani et aux Fremen pour mener la révolte contre ceux qui ont anéanti sa famille. Hanté par de sombres prémonitions, il se trouve confronté au plus grand des dilemmes : choisir entre l’amour de sa vie et le destin de l’univers.


Denis Villeneuve avait déjà fait preuve de son savoir-faire en matière de revival, avec l’incroyable inventivité matinée de nostalgie de « Blade Runner 2049 » qui semblait avoir été tourné dès le clip de fin du premier opus signé par Ridley Scott en 1982. Le réalisateur Canadien avait su faire preuve d’une parfaite connaissance de l’œuvre de Philip K.Dick autant que celle du réalisateur Britannique, au point d’en devenir le fils presque légitime et d’en sortir une œuvre d’une puissance visuelle hors du commun. Villeneuve avait su rendre son « Blade Runner 2049 » à la fois légitime et personnel, avec des plans posés en lenteur et en force esthétique remarquable.


Il apparaissait presque évident qu’il se devait d’être le candidat idéal pour une nouvelle adaptation de l’œuvre somme de Frank Herbert : « Dune ». Et pour les fans de l’auteur comme pour les néophytes, Une telle adaptation permettrait au réalisateur de faire la démonstration de son savoir-faire dans un style dont il semblait pourtant très éloigné jusqu’à : « Blade Runner ». Une œuvre somme qui ne fit jamais totalement la satisfaction des uns comme des autres. David Lynch a renié pendant longtemps son adaptation en 1984, et la série signée John Harrison (Creepshow) ne laissa pas un souvenir mémorable. Et je ne parle pas la version jamais aboutie du poète Alejandro Jodorowsky dans les années 70. Mais voilà, aidé dans son audace par les scénaristes Jon Spaiths (Doctor Strange) et Eric Roth (A Star Is Born), Denis Villeneuve signait e 2021 une adaptation remarquable qui avait déjà l’intelligence de ne pas vouloir faire un film condensé de l’œuvre d’Herbert, mais plutôt deux films qui prendraient le temps d’aller chercher au plus loin dans le roman les différentes thématiques abordées. 


Car l’œuvre d’Herbert est réputée suffisamment riche pour pouvoir être abordée par différents angles de lecture qui donne, suivant le choix opéré, une vision plus ou moins fine et respectable de l’histoire. Et Villeneuve s’en sortait magnifiquement avec un film qui allait garder toute la métaphore écologique, cette réflexion fine sur la filiation et le devoir, ou non, du héros à accepter cette charge qui lui incombe alors qu’il n’en veut pas. Le scénario, de ce premier film, s’articulait autour de Paul, de ses doutes et de ses peurs que les éléments extérieurs venaient mettre à mal. Avec une subtilité et une finesse d’écriture qui n’ont de semblable que la beauté de la mise en scène de Denis Villeneuve, le scénario mettait en lumière les doutes du héros en les confrontant à ceux des autres personnages de l’aventure, afin de mieux s’en servir pour le propos dont on imaginait bien, qu’il prendrait encore plus de corps dans la deuxième partie.


Et c’est exactement ce qui se passe dans de deuxième opus, sobrement appelé : « Dune : Deuxième partie ». Ici, nous assistons à la naissance réelle du héros à proprement parlé, celle de celui qui va guider « Fremens » vers leur terre promise et surtout tenter de ramener l’équilibre et la paix entre les différentes maisons. Toujours Inventive, grandiose, elle marque d’emblée par son gigantisme non écrasant. Car si les décors sont somptueux et les plans à couper le souffle, ils ne viennent jamais interroger le spectateur. Ils apparaissent comme une évidence. Le réalisateur prend possession du temps et l’étire à sa volonté, sans pourtant ennuyer son audience. Jamais de longueur, même dans la première partie où Villeneuve prend son temps pour installer son personnage principal et l’amener à sa transformation. Le réalisateur maitrise le timing à la perfection, il plonge littéralement le spectateur dans une fantasmagorie d’image qui ne sont jamais rebutantes mais au contraire captivante. Une mise en scène pensée pour l’Imax (Ceux qui ont eu l’occasion de le voir en Imax s’en souviennent encore) dans lesquels les personnages semblent évoluer dans une nature qui ne leur laisse aucune chance. Dans « Dune : Deuxième Partie », et c’est toute la symbolique du message, la nature répond à l’avidité des humains et ceux-ci se doivent de s’adapter et de se soumettre à ses lois pour ne pas en disparaître. Avec son directeur de la photographie Greig Fraser, que l’on avait déjà vu à l’œuvre sur le « Rogue One : A Star Wars Story » de Gareth Edwards en 2016, Denis Villeneuve pousse très haut le curseur du Spatial Opera. Il réinvente littéralement la Science-fiction, l’emmène bien loin de là où ses maitres comme Lucas l’ont emmener.


Et puis il y a la musique de Hans Zimmer qui, de la même manière que sur « Blade Runner 2049 » se fait ample, vrombissante, et percutante, devenant un élément indissociable de la narration.
La musique vient habiller avec puissance et beauté, à grand renfort de nappes de cordes et de synthétiseur comme le faisait si bien Vangelis à son époque. De là à dire que Villeneuve et Zimmer sont des fans inconditionnels de « Blade Runner » et que cela commence à se voir, il n’y a qu’un pas que je franchirais, les deux ne s’en cachant pas. Et pour le coup cela paye et paye bien dans ce « Dune : Deuxième Partie ».


Pour conclure, un mot tout de même de la distribution, à commencer par Timothée Chalamet (Wonka) qui ne cesse de briller à chacune de ses apparitions. Ici l’acteur livre une prestation toute en puissance, qui se détache du premier volume, par un personnage qui assume son rôle et devient d’un seule coup le leader d’un monde qui se doit de retrouver paix et équilibre. Ici, il parvient à jouer en permanence sur la dualité entre la force et la douceur, l’héroïsme et l’amour. Toujours sur le fil, il parvient avec subtilité à passer d’une émotion à l’autre et à ainsi rendre son personnage captivant. Et puis, cette fois-ci Zendaya, prend sa place et porte également le film avec une prestation plus en nuance, même si on peut reprocher d’être un encore dans sa zone de confort. L’actrice est, toutefois touchante et puissante dans ses regards et dans ses silences et semble être celle qui porterait un troisième opus, nouvellement annoncé par Denis Villeneuve lui-même. Enfin pour conclure, il faut souligner la prestation habitée et magnétique d’Austin Butler (Elvis) méconnaissable en psychopathe. 


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.40:1
Sans aucune surprise le transfert HDR / Dolby Vision encodé en H.265 est effroyable de précision et de clarté que ce soit dans les journées radiantes ou les cavernes sombres d’Arrakis. L’encodage est sans reproche, alors même que le film est long et que Warner propose (c’est bien !) les bonus sur la galette. Cela impacte un peu le débit moyen mais c’est invisible à l’œil nu et permet de se délecter de l’incroyable photographie de Greig Fraser. Les plans illustrant les immenses plateaux sont magnifiques et les plans détaillant les textures de visages ou de costumes sont d’une précision absolue, dénués de tout artefact ou effet de lissage. Le film mérite d’être regardé en grand écran et c’est un grand dommage que les plans IMAX ne soient pas restitués comme c’est généralement le cas pour les éditions des films de Christopher Nolan, pourtant chez Warner.  
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Néérlandais
Oui
Oui
Non
 
 
 
Tout comme le premier volet, le mixage Dolby Atmos (VO et VF !) est d’une force incroyable (les percussions, les combats…) dans tous les canaux et pour autant d’un pouvoir total d’immersion. Cela est dû que dans la majeure partie du film, le mixage est au service d’une expérience sensorielle globale ou le spectateur est plongé avec corps dans les ambiances visuelles et narratives. De fait, la narration sonore associe bruitages et la formidable composition de Hans Zimmer (ah le thème de Chani !) de manière indissociable. Cela n’est pas directement perceptible au visionnage car, justement, c’est cet assemblage qui fait que nous ne portons pas d’attention particulière et que nous sommes DANS le film. Quelques séquences permettent quand même de percevoir les effets Dolby Atmos en hauteur, notamment lors de la séquence ou la Révérende Mère doit boire l'Eau de Vie, ou encore la confrontation finale avec les Sardaukar. Le mixage est d’un équilibre sans reproche au niveau des graves, puissants et profonds. Du grand art sonore, bien loin des désormais habituels mixages honteusement compressés des éditions Disney (toutes licences).
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Formation de Chakobsa ». Georges Lucas, l’avait déjà fait dans « Star Wars » en 1977, et d’autres comme Peter Jackson et « Le Seigneur des Anneaux » en 2001, la création de langues pour chaque peuple présent dans l’histoire implique, pour les acteurs, d’apprendre ces langues pour qu’elles soient un élément capital des personnages. C’est intéressant de voir ce documentaire tournant autour de cette partie souvent cachée du travail d’acteur. Ici David Peterson, le linguiste qui créé les dialectes revient sur son travail.


« La création du monde des Fremen », plus classique celui-ci, est un documentaire qui revient sur les décors qui entourent le monde des Fremen Patrice Vermette, le directeur artistique en charge des décors. Car pour illustrer cette deuxième partie, le mot d’ordre de Denis Villeneuve, était de faire quelque chose de nouveau. Le résultat est là, avec une esthétique époustouflante, et un documentaire autour de cette part du tournage tout aussi passionnant.


« Découvrir le Monde de Dune ». Ce documentaire nous plonge dans les différents lieux de tournage, où se déplacèrent les équipes de Denis Villeneuve. Un choix esthétique important pour rendre crédible l’œuvre de Frank Herbert à travers les yeux de Villeneuve. Rien de nouveau dans ce sujet, mais nous y apprenons tout de même de bonnes choses, comme une visite et une explication des lieux choisis. Il faut rajouter à cela la complexité d’obtenir les autorisations pour pouvoir tourner dans ces lieux, pour une multitude de raisons.


« Le Nouveau « Thopter » fait parler de lui ». Les vaisseaux ont demandé beaucoup de travail et surtout ont nécessité des besoins différents. Les équipes de George Hull et Carly Wurtz ont donc travaillé pour créer un Thopter plus grand que l’on puisse filmer à l’extérieur comme à l’intérieur.


« Chevaucher les Grands Vers », l’une des scènes majeures de ce film, contrairement à ce que nous pouvions penser à demander une somme de réflexion et de travail hallucinante. Ce documentaire nous propose de plonger dans les coulisses de scène où Paul Atreides chevauche cette créature mythique du monde de « Dune » et comment le réalisateur à travailler à la rendre aussi spectaculaire que décrite dans le film.


« Devenir Feyd ». Alors bien sûr dans « Dune Deuxième partie », il y a Feyd, l’un des personnages les plus iconiques du roman. Il était nécessaire de réaliser un documentaire pour mieux le présenter et notamment le travail de son interprète Austin Butler (Elvis) qui a composé un personnage qui soit un mix entre un maitre de l’épée et Mick Jagger. Le résultat est saisissant.


« Une Garde-Robe Flambant neuve » est un documentaire sur les costumes de cette deuxième partie qui devaient également être différents de la première partie, notamment car les lieux de l’action ne sont pas les mêmes et que le défi était de créer des costumes originaux qui soient différents de ce que nous avions vu dans d’autres production du genre.


« On s’enfonce plus loin dans le désert : Le Son de « Dune » ». Ici c’est évidemment la partie sonore qui est mise en valeur, et particulièrement la musique d’Hans Zimmer, qui a su marquer les esprits et devenir une nouvelle référence dans le genre, comme Eric Serra, le fut avec la musique immédiatement identifiable du « Grand Bleu ».