En 1924, la ville de Paris accueille les Jeux Olympiques d’été, officiellement nommés Jeux de la VIIIe Olympiade. Cette année-là, la participation atteint un nouveau record : 44 nations et 3 088 athlètes pour un total de 126 épreuves. Le Français Jean de Rovera va couvrir cet événement majeur en tournant des images de tous les principaux sports à l’affiche. Captivant et singulier, Les Jeux Olympiques de Paris 1924 témoigne de cette ferveur mondiale et met en lumière les exploits de ces grands sportifs, parmi lesquels le nageur américain Johnny Weissmuller, le coureur britannique Eric Liddell ou le tennisman français René Lacoste…
Journaliste, essayiste et surtout réalisateur, Jean De Rovera vient de rentrer de plein fouet dans la mémoire collective, car c’est lui qui dirigea les caméras qui filmèrent la huitième Olympiade à Paris en 1924. Cet évènement Sportif, dont les origines remontent à l’antiquité, avait été relancé par un homme, Pierre de Coubertin en 1894 dans le but de promouvoir la paix dans le monde à travers le sport. Pour la deuxième fois de son histoire, Paris devient ville organisatrice en 1924. Après 1900, et une première guerre mondiale, la ville Lumière accueille, de nouveau, les athlètes du monde entier. Devant un parterre d’officiels venus des quatre coins du monde, la ville offre des jeux, qui, déjà sont ceux qui vont pousser le curseur un peu plus loin avec notamment 44 nations (Contre 14 en 1896) et 3088 athlètes (au lieu de 241 en 1896).
Sur un programme de près de 3 heures, le réalisateur va tout filmer, toutes les épreuves seront mises en lumière par l’œil de sa caméra, et cent années plus tard, alors que la capitale reçoit à nouveau, la plus grande fête du sport, l’éditeur Carlotta nous invite à un saut en arrière d’un siècle. On y voit une cérémonie d’ouverture, plus formelle, avec un défilé au cœur du l’ouverture. Des athlètes célébrés et des épreuves plus nombreuses (Nous sommes passés de 9 Sports en 1896 à 17 en 1924). Le réalisateur nous emmène alors découvrir l’Athlétisme, la dernière participation du Rugby à XV, la boxe, la natation et bien d’autres encore.
1924, c’est surtout la première fois que l’on voit se hisser trois drapeaux au-dessus du stade (De Colombes notamment !) : Celui du Comité Olympique, celui pays organisateur et celui du prochain (Amsterdam). C’est aussi la dernière participation de Pierre de Coubertin qui se retirera après ces olympiades d’Eté. Nous l’aurons compris, il y a beaucoup de symboles à regarder ce témoignage d’un autre temps. C’est aussi l’occasion de voir les images de Johnny Weissmuller dans sa première gloire : La Natation, avant de devenir, en 1932, pour des millions d’enfants dans le monde : l’incarnation de Tarzan au cinéma. Ou encore de se rappeler qu’e 1924, ce ne sont pas les Américains qui firent sensations mais les Finlandais en athlétisme qui leur value le surnom de « Finlandais Volants », notamment en courses de fond et demi-fond, avec des stars comme Paavo Nurmi qui remporta 5 nouvelles médailles d’or.
« Jeux Olympiques Paris 1924 », c’est également l’occasion de mettre des visages sur des noms aussi célèbres que René Lacoste au Tennis ou Eric Liddell un coureur britannique de légende. C’est surtout un saut dans le temps, alors que le monde est tout juste sorti de sa première guerre et qu’une autre n’est pas loin à venir. L’occasion de se rappeler d’un Baron, a eut l’idée de vouloir rassembler tous les peuples dans un stade pour y prôner les valeurs de tolérance, de dépassement de soi, de respect et surtout de paix. Cela devrait encore plus raisonner dans nos esprits cent ans plus tard.