À Manhattan, les forces de police sont confrontées à plusieurs crimes aussi atroces et étranges les uns que les autres. Au même moment, un énorme monstre violent est aperçu dans le ciel de New York.
L’Editeur Rimini Editions, nous propose, une nouvelle fois, un film de série B sortie des étagères poussiéreuses d’ancien vidéoclub comme la chaine mondialement connue « Blockbuster Vidéo ». Cette fois-ci il s’agit surtout d’un film qui peut surprendre par l’utilisation (Maladroite, certes) de la technique du « Stop Motion ». « Epouvante sur New-York » est donc un film de Larry Cohen, dans lequel la ville de New-York vit dans la terreur de l’attaque d’un monstre que l’on pense, associé, à la légende de Quezalcoatl. Voilà pour le Pitch ! Maintenant pour ce qui est de l’œuvre artistique en elle-même, il n’y a pas que de mauvaises choses, même si elles sont prédominantes. Tout dépende de la manière dont on aborde le film. Car celui-ci peut se voir comme une nouvelle production, petit budget et sans grand intérêt, destiné à des cinémas de quartier ou des Drive-in. Mais il peut aussi être visionné comme un hommage du réalisateur aux légendes des effets spéciaux comme Ray Harryhausen (Jaosn et les Argonautes) qui furent les grands innovateurs, et dont Harryhausent fut, à n’en pas douter, le maitre.
Et c’est d’ailleurs de cette manière que le film devient intéressant ! Car si l’on prend le scénario, la mise en scène ou le jeu des acteurs, David Carradine (Kill Bill) en tête, qui sont une catastrophe, « Epouvante sur New-York » est un film, effectivement au budget serré, dont la principale qualité revient à la maitrise des Effets Spéciaux par David W. Allen, qui travailla notamment sur des œuvres « Willow » (1988) de Ron Howard ou encore « Chérie j’ai Rétréci les Gosses » (1988) de Joe Johnston. Ici Allen va s’amuser à utiliser son savoir-faire et sa maitrise des différents éléments à sa disposition, de la récupération et de la création pure pour donner corps à cette créature venue d’un âge ancien et ayant soif de chair humaine. Alors, bien sûr, vu de notre époque où le numérique a prit la place de l’artisanal, tout cela nous parait désuet et parfois très kitsch, mais il y a tout de même de l’inventivité et de la prise de risque dans ce film.
Après, ne crions pas au chef d’œuvres non plus, car il y a, comme je le disais plus haut, d’abord un scénario bancal, dans lequel le mythe Quezalcoatl n’est qu’un prétexte pour inclure une enquête parallèle qui vienne donner un peu de corps à un scénario qui en manque de toute façon. Car Outre les disparitions liées à l’oiseau préhistorique, les inspecteurs trouvent également des écorchés, comme lors des rites Toltèques qui pratiquaient le sacrifice humain. Ensuite, dans une espèce de bazar sans nom, nous suivons, donc cette enquête, dont, même le réalisateur se fiche comme de sa première chemise, puis nous suivons également, un petit truand sans envergure qui va être le premier à découvrir le nid de la bête. C’est d’ailleurs autour de lui que finira par s’orienter le choix de mise en scène du réalisateur. Tout cela donne un film désordonné et sans grande saveur que l’on ne regarde que pour le travail d’effets spéciaux et de suggestions.
Et puis, bien sûr, il y a la distribution, qui semble aussi investie qu’un canard sur une piste de bowling ! David Carradine, n’était déjà pas un grand acteur, ici, il semble cachetonner et ne faire que le strict minimum, capitalisant uniquement sur son nom et la célébrité que lui apporta la série « Kung-Fu » de 1972 à 1975. Face à lui Michael Moriarty « Pale Rider) en fait des tonnes, comme s’il cherchait à compenser les manquements de la star. N’oublions pas la présence au générique de Richard Roundtree (Seven), peut-être le seul à croire en son personnage.