Little Buddha

Catégorie
Cinéma
Pays
USA
Date de sortie
12/09/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jeremy Thomas
Scénaristes
Bernardo Bertolucci , Rudy Wurlitzer et Mark Peploe
Compositeur
Ryuichi Sakamoto
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
135
Support
Critique de Emmanuel Galais

Jesse Conrad, neuf ans, vit à Seattle avec un père ingénieur, Dean, et une mère enseignante, Lisa. Un jour, ils reçoivent la visite surprise d'une délégation de moines bouddhistes venue du royaume himalayen du Bhoutan sous la conduite du lama Norbu et de son adjoint Champa. Les moines sont persuadés que Jesse pourrait être la réincarnation d'un de leurs plus éminents chefs spirituels.


Bernardo Bertolucci fut un réalisateur Italien assez inclassable qui aimait autant le subversif « Un dernier Tango à Paris » que le spirituel « Le dernier Empereur » (1987). Ce dernier fut d’ailleurs le premier volet de ce qui sera une trilogie qui s’acheva, assez logiquement, par « Little Buddha », une fresque de plus de deux heures qui, en partie, raconte la vie de Buddha (Le Prince Siddhârta) comme une fable pour enfant et dans le même temps va nous plonger dans les croyances bouddhistes et les mettre en opposition avec le société moderne telle que nous la connaissons. 


Par ce choix, à la fois narratif et esthétique, le réalisateur italien va alors pouvoir opposer deux modes de cultures radicalement opposés et va utiliser pour souligner son propos, des filtres bleus ou jaune Orange pour illustrer chacun des deux mondes. Le temps de s'habituer à l'esthétique du film et la magie opère. Passionné par le bouddhisme sans pour autant le pratiquer, le réalisateur va alors développer doucement mais sur deux histoires parallèles celle d'abord du prince Siddhârta, Et donc par cela les fondements mêmes du bouddhisme et de l'histoire de bouddha, puis celle de Jesse à travers la rencontre de deux moines venus du Bhoutan, À la recherche de leurs maîtres donc le garçonnet semble être la réincarnation. En imbriquant ces deux histoires, le réalisateur va ainsi proposer aux spectateurs de découvrir les fondements mêmes de cette religion qui est parfois encore trop souvent associée à différents mouvements obscurs, dont il est une source lointaine. Tout le génie de Bernardo Bertolucci réside dont cette capacité à simplifier l'histoire et surtout à créer une sorte de cocon dont lequel le spectateur va pouvoir évoluer sans être perdu. On pourra bien évidemment lui reprocher le fait de faire constamment des allers-retours entre l'histoire de bouddha et l'histoire de Jesse, mais cela participe au contraire à une construction particulièrement inspirée qui permet aux spectateurs de mieux comprendre les différentes croyances et surtout celle autour de la réincarnation. Les filtres utilisés par le réalisateur, servent avant tout à mettre en lumière l'image qu'il se fait de ces 2 sociétés l'une qui prône le respect et le non-attachement à la chose matériel et l'autre qui, au contraire, prône la réussite par le bien et l'argent. 


Bernardo Bertolucci est un réalisateur qui aime le pouvoir des sentiments mais surtout le pouvoir de la pensée et alors qu'il est dans une crise existentielle envers ce qu'il peut raconter de l'Italie, Il va trouver dans cette trilogie et particulièrement dans Little bouddha une manière de pouvoir explorer d'autres façons de parler de l'humain. Sa mise en scène s'adapte constamment aux différents niveaux de son histoire. On va retrouver un style particulièrement épuré dans la partie située à Seattle et à l'inverse un style beaucoup plus grandiose presque péplum dans la partie située dans l'Inde ancienne ou au Bhoutan. Rarement le bouddhisme et particulièrement la religion ne fut traitée avec autant de simplicité et d'intelligence que dans ce film. Même « Kundun » de Martin Scorsese Qui racontait l'histoire du dalaï-lama, avez tout de même gardé une certaine distance avec la religion. 


Avec « Little Bouddha », Bernardo Bertolucci referme avec brio cette trilogie explorée différents courants de pensée et surtout mettre enfin en image une religion qui le passionnait et permit ainsi à l'occident De mieux comprendre et accéder plus facilement à cette philosophie religieuse. À noter pour conclure la prestation particulièrement inspirée de Keanu Reeves (John Wick) qui signe là certainement l'un de ses plus beaux rôles avec tout le poids que cela implique.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
Le film bénéficie d’un support de qualité qui met valeur tout le travail de mise en éclairage et de mise en scène. Du coup le travail minutieux et précis de son chef opérateur Vittorio Storaro (Un Thé au Sahara), les plans choisit par le réalisateur ressortent avec plus de brillance et de précision, même si le grain, qui participe au charme du film, ressort avec plus de puissance. Le domaine les environnements, comme lors des scènes de reconstitution de la vie de Bouddha. Il y a de la poésie dans les paysages voulus par Bertolluci, comme un contraste avec le froid de la société occidentale et la chaleur du Bhoutan et de l’Inde Ancienne. La restauration en 4K Ultra Hd donne plus de profondeur et de netteté à l’image.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est disponible en DTS-HD Master Audio 5.1, en VO et en VF, et trouve ici toute sa signification, avec une mise en ambiance subtile et efficace. A la fois précise et présente, la répartition est suffisante, sans être démentielle, pour nous plonger dans l’histoire. Ici, la restauration 4K permet également de mieux percevoir certains détails sonores et offre un meilleur habillage musical au film dont la bande originale est signée du grand Ryuichi Sakamoto (Furyo).
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

La section bonus revient sur les dessous de ce film hors du commun :


« Comme une fable »: Un Entretien avec Piero Spila, critique de cinéma, qui revient sur les origines du film et le choix narratif du réalisateur.


« Être payé pour étudier » : Un entretien avec Gianni Giovagnoni, directeur artistique sur le film qui nous expliquer son travail que ce soit dans le choix des couleurs ou des costumes ou encore des lieux de tournage.


« Le vrai et le faux » : Gianni Giovagnoni, le directeur artistique commente les photos des décors du film et nous explique comment ils ont joué avec les lieux de tournage pour masquer certains détails ou pour créer une illusion.


Deux Présentations du film réalisées par la production pour la promotion du film.