Suivez une femme qui vit les premières minutes terrifiantes d'une invasion extraterrestre dans la ville la plus bruyante du monde, New York.
Après un premier opus en 2018, dans lequel, le réalisateur John Krasinski, que l’on connait notamment pour être l’acteur principal de la série Jack Ryan, nous invitait à plonger dans une histoire, qu’il signait avec deux acolytes : Scott Beck (Haunt) et Bryan Woods (XOXO) où des extra-terrestres, tuent au moindre bruit que font leurs victimes. Puis un second dans lequel le réalisateur prenait intégralement les rennes de la licence en assurant la réalisation et l’écriture du scénario, et signait un deuxième opus tout aussi efficace, qui reprenait la suite directe du premier, et gardait intacte els bonnes idées et les meilleures ficelles du premier. John Krasinski (Jack Ryan) cède la barre au réalisateur du très remarqué « Pig » en 2021 : Michael Sarnoski, mais reste tout de même à la production.
Et Force est de constater que Sarnoski maitrise son sujet. Lui qui, avait surpris tout le monde avec son approche minimaliste du film d’action, pour s’écarter au plus des références du genre. Car, ici, avec « Sans un Bruit : Jour 1 » il enfonce le clou de ces humains aux prises avec des créatures extra-terrestres qui deviennent folles dès qu’elles entendent un bruit et « zigouillent » à une vitesse remarquable. Mais cette fois-ci, il nous fait remonter le temps pour nous expliquer comment cela à commencer. Un choix narratif, quasi évident, pour ne pas essouffler la licence. Et il faut bien avouer que, du coup, cela offre un peu plus de liberté au réalisateur pour amener les acteurs à jouer avec l’espace qui les entoure et les expressions du corps, tout en gardant un peu plus de dialogues.
Et ce qui marchait déjà bien dans les deux premiers opus, conserve toute son utilité dans ce Prequel. Même si, ici, Michael Sarnoski, utilise des ficelles un peu épaisses, et nous laisse des doutes, notamment sur la manière dont les autorités comprennent qu’il ne faut surtout pas faire de bruit sous peine d’être dévoré par les créatures, ou encore, pourquoi, certaines zones sont libres des extra-terrestres ? Pour le reste, la mise en scène est efficace et percutante. Le réalisateur laisse de temps en temps, le spectateur reprendre son souffle, mais c’est pour mieux créer à nouveau une tension qui ne le lâchera pas avant la fin du film. Et comme pour les deux premiers opus, l’Héroïne est handicapée, cette fois-ci par une maladie, qui rend son combat différent de celui des autres humains (Dans les deux premiers opus, deux personnages étaient malentendants).
On l’aura compris, ce nouvel opus de la saga « Sans Un Bruit », n’est pas parfait, notamment dans sa construction scénaristique, mais fort heureusement, la mise en scène parvient çà s’inscrire dans la droite lignée des deux précédents. Si le film marque par le silence c’est aussi avec la qualité de ses effets spéciaux, sonores notamment que le film prend tout son sens. C’est assez rare, dans ce type de film, mais « Sans un bruit : Jour 1 » est prequel qui n’a pas à rougir des deux autres, car il garde suffisamment de surprises pour ne pas être lassant.