La Belle et L'Ordinateur

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Electric Dreams
Pays
USA
Date de sortie
23/10/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Rusty Lemorande, Richard Branson et Larry DeWaay
Scénaristes
Rusty Lemorande
Compositeur
Giorgio Moroder
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
95
Support
Critique de Emmanuel Galais

Miles Harding est architecte et travaille à la création d'un nouveau type de briques résistantes aux tremblements de terre. Pour l'aider dans son travail, il décide d'acquérir un ordinateur dernière génération. Mais celui-ci se retrouve doué de la pensée et de sentiments comparables à un être vivant. En parallèle, Miles fait connaissance avec sa nouvelle voisine, la charmante Madeline, joueuse de violoncelle. Un triangle amoureux va donc opposer Miles et son ordinateur pour la conquête de Madeline.


Nous sommes en 1984, les ordinateurs commencent à rentrer dans le quotidien des foyers. Du moins aux Etats-Unis, l’Europe attendra encore un peu. Mais c‘est surtout, un objet intriguant qui est encore l’objet de bien des fantasmes qu’Hollywood sait mettre en lumière comme dans « Wargames » (1983) de John Badham où un jeune homme qui s’ennuie avec son ordinateur va pirater le serveur de la défense nationale et provoquer les bases d’une troisième guerre mondiale. Ou encore à la télévision avec la série « Les Petits Génies (Whiz Kids) » (1983-1984), où un groupe d’adolescent passionnés d’informatiques jouent les détectives à Los Angeles.  Il faudra attendre 1986 et John Hugues où dans « La Folle journée de Ferris Bueller », l’ordinateur va devenir l’outil d’un jeune homme pour pouvoir modifier son carnet de note. 


Avec « Electric Dreams », la machine est d’abord présentée comme un outil pouvant aider le quotidien, c’est aussi la première fois que l’on parle de maison entièrement connectée. Mais cela fait peur, car, nous sommes encore dans le fantasme de la machine qui veut ressembler à l’homme et éprouver des sentiments sans en maitriser les nuances. Sur un scénario écrit par Rusty Lemorande, producteur de « Yentl » (1983) de Barbra Streisand, mais aussi, et c’est plus surprenant, de « Captain Eo » le film de l’ancienne attraction « Cinémagique » avec Michael Jackson dans les Parcs Disney. Le scénariste et producteur cherchait un réalisateur et après une discussion avec Zelda Barron, avec qui il avait collaboré sur plusieurs projets, rencontra le fils de cette dernière déjà connu pour avoir réalisé un bon nombre de clips vidéo. Un film de rencontre, donc, qui fit de Steve Barron, le réalisateur de cette comédie d’anticipation, dont la mise en scène est très empruntée à l’art du vidéoclip avec de nombreux « cut » et un montage dynamique et très visuel.


Comme bon nombre de films de l’époque, la bande son qui accompagne le film est importante et aurait pu provoquer le succès du film, si un concours de circonstances n’était venu enrayer la machine. Le film ne trouva pas son public, malgré deux chansons originales du groupe « Culture Club ». Si la mise en scène est dynamique, elle ne parvient pas à masquer le manque de moyens et peut-être d’ambitions. Pourtant, le scénario étonne par les idées qui nous paraissent tellement d’actualité maintenant comme la maison entièrement commandée par l’ordinateur qui gère l’éclairage, les ouvertures et fermetures des portes et même le chauffage, jusqu’à le fait qu’i soit capable d’écrire une chanson à la place de son propriétaire. Le film a 40 ans et n’a jamais semblé aussi actuel. Une surprise qui rend le film intéressant, autant que par les bonnes idées visuelles du réalisateur et la musique du grand et indispensable, à l’époque, Giogio Moroder, le compositeur star de « Midnight Express » (1978) d’Alan Parker ou encore « Flashdance » (1983).


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Malgré une restauration en 4K, le film est proposé en 4/3, et le support se révèle assez inégale dans la qualité de son image. L’ensemble ne brille pas par une grande qualité et créé un peu plus la distance entre le vidéaste et le film.  Les contrastes manquent d’équilibre pour pouvoir donner le volume nécessaire et la stabilité d’une image qui semble avoir souffert de l’épreuve du temps. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
Côté Son la piste DTS-HD Master Audio 2.0 ne fait pas dans le détail et offre une bande sonore qui laisse les effets agresser les oreilles. La répartition est beaucoup trop en façade et ne parvient pas à être à la hauteur de la musique de Moroder. Nous pouvons tout de même nous consoler avec la chanson « Love is love » de Culture Club, qui arrive à trouver un certain équilibre relatif. L’ensemble accuse son âge et ce n’est pas la restauration qui vient changer quelque chose.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Rêver Electrique », un entretien passionnant avec Fabien Mauro, auteurs de deux livres sur la science-fiction au cinéma, qui revient sur les secrets du film.


« Musique : Giorgio Moroder par Alexandre Jousse » :  Un documentaire qui revient sur la carrière du compositeur.