Noël 1944 : lors d'une soirée donnée pour le départ du général Waverly, Phil Davis rencontre le célèbre chanteur Bob Wallace. Par la suite, Phil est amené à la vie de ce dernier. En signe de reconnaissance, celui-ci lui propose alors de former un duo à la fin de la guerre : Phil écrira les chansons et Bob les chantera. Chose promise, chose due : les deux compères créent un spectacle télévisé à succès. Dans ce cadre, ils sont un jour amenés à auditionner Betty et Judy, deux soeurs dont le talent n'a d'égal que la beauté...
Lorsque les fêtes de Noël approchent, et particulièrement aux Etats-Unis, nous pensons à deux films, entre autres, « La vie est Belle » (1946) de Frank Capra, et « White Christmas (Noel Blanc) » (1954) de Michael Curtiz, particulièrement pour la chanson écrite par Irving Berlin et interprété par Bing Crosby (Holiday Inn) son acteur principal. Pourtant la chanson « White Christmas » ne fut pas écrite pour ce film, mais l’inverse, car sa première apparition fut dans une autre comédie musicale, datant de de 1942 : « Holiday Inn ». Nous sommes en 1948. Partie de l’esprit de Berlin, lui-même, l’idée de faire une comédie musicale autour de cette chanson, serait également l’occasion de réunir Bing Crosby et Fred Astair pour leur troisième comédie musicale ensemble avec le compositeur. Une fois l’accord signé et l’apport financier de Paramount acquit, il s’agissait alors de choisir un réalisateur, mais surtout d’écrire un scénario. Une première ébauche fut d’abord écrite par Norman Krasna (La Fille de l’Ambassadeur), mais le résultat ne fut pas totalement convaincant et pendant huit semaines deux autres scénaristes vinrent à la rescousse : Mel Frank (Le Grand Secret) et Norman Panam (Un Grain de folie). Dans ce qu’ils vont appeler les pires semaines de leur vie, les scénaristes vont aboutir au scénario final qui sera présenté aux artistes.
Seulement voilà, Fred Astair (Chantons sous la pluie), voulait quitter la Paramount et le script qui lui fut donné, sonna le moment de se libérer de son contrat avec le studio. Même Bing Crosby, le refusa, mais, pour des raisons personnelles cette fois, sa femme venant de mourir, il souhaitait rester près de ses enfants. Il faudra attendre 1953, pour que les choses se décantent et que la production démarre enfin, avec Bing Crosby (Le Milliardaire) et Donald O’Connor (La Joyeuse Parade). Mais, comme les malheurs n’arrivent jamais seuls, O’Connor tomba malade et dû renoncer au rôle. Il fut donc remplacé par Danny Kaye (La Vie Secrète de Walter Mitty). Le duo masculin étant enfin, formé, il ne manquait plus que les actrices à choisir. Ce fut Rosemary Clooney (La tante de George), une chanteuse de Jazz bien connue qui s’était déjà fait remarquer au cinéma dans « Les Etoiles Chantent » de Norman Taurog. Puis ce fut au tour d’une autre chanteuse de Jazz d’intégrer le casting : Vera Allen, bien connue du grand écran puisque l’actrice et chanteuse a déjà tourné dans plus d’une douzaine de films.
A l’arrivée « White Christmas (Noël Blanc) » de Michael Curtiz est une comédie musicale dans la plus pure tradition Hollywoodienne, pleine de grands sourires, de chorégraphies endiablées à grand renfort de claquettes et de chansons joyeusement orchestrées pour faire de ce film un idéal de Noël. A l’arrivée, si le film ne reçut pas un accueil critique unanime, il fut le plus gros succès de l’année 1954 et conserve toujours sa place dans les 100 plus grands succès du cinéma américain.