Après avoir échoué à rejoindre l’équipe des Avengers, Wade Wilson passe d’un petit boulot à un autre sans vraiment trouver sa voie. Jusqu’au jour où un haut gradé du Tribunal des Variations Anachroniques lui propose une mission digne de lui… à condition de voir son monde et tous ceux qu’il aime être anéantis. Refusant catégoriquement, Wade endosse de nouveau le costume de Deadpool et tente de convaincre Wolverine de l’aider à sauver son univers…
Après les 237 Millions de pertes de « The Marvel », le studio Marvel et son propriétaire Disney, semblaient au creux de la vaque, d’autant que le concurrent Warner avec DC pouvait s’enorgueillir d’un peu plus d’un milliard de recettes mondiales. Et puis, patatras, voilà qu’arrive de la manière la plus inattendue qui soit le sauveur du studio, qui non seulement a achevé sa course avec 1.34 Milliards de recettes Mondiales, mais des records à des niveau stratosphériques : Records de préventes pour un film classé R (Interdit aux mineurs de – de 18 ans non accompagnés), record de visionnages des teasers, bandes -annonces et autres séquences du film comme la fameuse chorégraphie des N’Sync, sur internet et j’en passe encore entre les délires des deux acteurs principaux et les parodies des réseaux, « Deadpool & Wolverine », n’est plus un carton, c’est un phénomène que l’on en croise que rarement.
Mais la plus grande surprise du film réalisé par Shawn Levy (La Nuit au Musée), que s’attaquait pour la première fois à un film Marvel, c’est que le studio en profite pour régler ses comptes et passer des messages, notamment l’abandon du multiverse ou encore l’échec de « Ant-Man », qui trône assez fièrement dans le cimetière des super-héros. Mais surtout, le scénario du réalisateur et de son équipe composée de Rhett Reese (Deadpool 2), Paul Wernick (Life – Origine Inconnue), Zeb Wells (Les Lapins Crétins) et bien sûr Ryan Reynolds (Free Guy) , qui officie également en qualité de producteur et garde un œil particulièrement attentif sur l’évolution du personnage qu’il affectionne particulièrement et avec lequel il s’amuse énormément, et nous également par la même occasion. Et comme on peut le voir, hormis, le réalisateur et Zeb Wells, tous les auteurs ont travaillés sur les deux premiers opus et ont donc une connaissance de « Deadpool » qui ne peut être que bénéfique au film. Et c’est le cas, car en utilisant le « Running Gag » autour de Wolverine, depuis le début de son apparition à l’écran, les auteurs n’ont fait que préparer le terrain d’un film qui réunirait les deux super-héros les plus transgressifs de la planète.
Le résultat est un film bourré d’action et surtout bourré d’un humour débridé qui ne nous lâche jamais avec des scènes devenues anthologiques comme celle avec Chris Evans, que je me garderais bien de décrire pour ne pas la spoiler à ceux qui n’aurait pas encore vu le film. La mise en scène de Levy est d’une grande fluidité et conserve une énergie débordante pendant les deux heures que dure le film. La réunion des deux super-héros et d’une originalité folle et les bonnes idées ne cessent de foisonner dans un film qui se prend tout au sauf sérieux et qui devrait, dans le futur donner des indices de ce que veulent le public, de ce qui a manqué aux films précédents, comme une histoire solide, lisible et des personnages attachants, pas simplement un schéma constamment identique. Rien n’est plus drôle que lorsque les personnages sortent du cadre et que les réalisateurs parviennent à surprendre les spectateurs. Car que ce soient « Les Eternels » (2021) de Chloé Zhao ou encore « Shang-Shi » (2021) de Destin Daniel Cretton, il manquait la surprise, l’originalité et des héros moins conventionnels. Je ne parle volontairement pas de « The Marvels » (2023) de Nia DaCosta, qui s’est totalement fait cannibaliser par la série « bas de plafond » : « Miss Marvel » (2022) de Bisha K. Ali.
Ryan Reynolds et Hugh Jackman fomrent un couple de Super-héros complètement hors cadre et cela inverse complètement la vapeur. Le duo s’amuse à l’écran de leur rivalité et de leur combat commun, mais garde toujours le même cap et ont compris les évolutions nécessaires à leurs personnages pour leur conserver leur identité propre tout en renouvelant leur humour, leurs transgressions. Et autant dire que de ce côté-là, les auteurs ne se sont pas gênés. C’est parfois un peu trop, mais qu’est-ce que ça marche ! Le public en redemande en sortant, et les chiffres des recettes sont sans appel pour dire que c’est ce que veulent les spectateurs ! A bon entendeur Salut !