Y a-t-il un pilote dans l'avion ? : Le vol 209, à destination de Chicago n'est pas vraiment un vol ordinaire. Tous les membres de l'équipage étant victimes d'un empoisonnement alimentaire, il faut vite trouver un pilote de dépannage parmi les passagers. Elaine supplie son ex-ami, un ancien pilote de chasse de prendre les commandes de l'avion.
Top Secret ! : Nick Rivers, une star américaine du rock and roll, participe à Berlin-Est à un festival culturel international. Ce rassemblement est en fait l'instrument d'un complot fomenté par un groupe de néo-nazis nostalgiques. Nick participe, à sa façon, à la résistance qui s'organise.
Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? : Le lieutenant Frank Drebin est le "Monsieur Catastrophe" de la police de Los Angeles : il est l'auteur de tant de bourdes et de scandales que ses supérieurs hiérarchiques s'apprêtent à le licencier. C'est ce moment que choisit la reine d'Angleterre pour arriver à Los Angeles. Debrin, ayant appris qu'un malfaiteur, Ludwig, est en train d'ourdir un diabolique complot contre celle-ci, persuade son supérieur de lui donner une dernière chance de se réhabiliter : sauver la reine.
Lorsque l’on parle des ZAZ, il faut comprendre David Zucker, Jim Abrahams et Jerry Zucker, trois hurluberlus qui auront marqué le cinéma américain et particulièrement l’univers de la comédie avec un humour complètement débridé, où dés qu’une scène commence à être un peu sérieuse, elle est systématiquement court-circuitée par un gaga, visuel, un détournement de l’attention ou un bruitage hilarant. Le trio a commencé sa carrière en trio, de venue l’acronyme : ZAZ, par signer le scénario de « Hamburger Film Sandwich » de John Landis en 1977, un film à sketches qui parodient de grands films tels que « Pour une poignée de Dollars » (1964) de Sergio Léone qui devient « Pour une poignée de Yen » ou encore, « Il était une fois dans l’Ouest » (1969) qui devient « Il était une fois Armageddon ». On le comprend le trio n’a pas l’intention de se prendre au sérieux et trois années plus tard en 1980, ils vont enfoncer le clou et signer l’écriture et la réalisation d’un énorme carton : « Y’a-t-il un pilote dans l’Avion ? ». Les ZAZ vont créer une nouvelle façon de s’amuser en ne prenant rien au sérieux, en prenant un contre-pied constant de ce à quoi s’attendent les spectateurs et surtout en gardant ce goût pour parodier les films catastrophes qui ont rencontré un succès énorme dans les années 70 comme « 747 en Péril » (1974) de Jack Smight ou encore « Les Naufragés du 747 (Airport 77) » (1977) de Jerry Jameson. Avec un casting 3 étoiles comprenant Leslie Nielsen (Y’a-t-il un flic pour sauver la reine ?), qui deviendra l’acteur fétiche du trio, Peter Graves (Mission Impossible), Robert Stack (Les Incorruptibles) et bien d’autres encore
Tout y est, l’arrivée des voyageurs que l’on nous présente avec leurs spécificités et dont on sait qu’ils vont avoir un rôle à jouer dans cette histoire où le spectateur va pouvoir s’amuser à repérer les gags visuels ou sonores qui fourmillent dans le film, qui ne se prend jamais au sérieux et utilisent une multitudes de types d’humour, et signent des scènes d’anthologies comme les dialogues du commandant de bord avec le jeune garçon venu visiter le cockpit : « Salut mon garçon, est ce que tu aimes les films de Gladiateur ? » ou encore le joueur de basket qui devient copilote, sans compter le pilote automatique transformé en poupée gonflable et la scène de la voyageuse hystérique. Impossible de ne pas rire de cet humour multiple et de ne pas se laisser embarquer dans cet avion en détresse. Et après un passage à la TV, le trio va revenir en 1984 avec une autre comédie tout aussi déjantée, mélangeant les styles avec une grosse partie de parodie des comédies musicales : « Top Secret ! ».
Ici, le trio continue de parodier à tout va, mais cette fois ci va suivre le parcours d’un chanteur de rock’n roll, incarné par Val Kilmer (Top Gun), dont Austin Butler (Elvis) est le sosie, et qui s’amuse à parodier les stars du moment et se lance dans des chorégraphies endiablées. Le trio signe ici encore une multitude de gags, mais dans un style un peu plus sage et moins « grand n’importe quoi » que dans le précédent film. Mais l’absurde et le jeu des répliques, avec un style qui sera leur signature, prennent toujours le pas des scènes romantiques, ou sérieuse. Ici, Berlin-Est fourmille de néo-nazis nostalgiques et la présence de cette vedette du rock est l’occasion pour le trio de tordre le cou à la bien pensée toujours très en vigueur dans ces années 80, aux Etats- Unis. Ici, encore le meilleur d’Hollywood vient s’amuser : Peter Cushing (Star Wars) et Omar Sharif (Docteur Jivago) en tête.
Et comme nous parlions de Leslie Nielsen, c’est lui qui sera au cœur de la nouvelle licence que va lancer le trio en 1988 : « Y’a-t-il un flic pour sauver la reine ? ». Imaginé sur le même schéma que « Y’a-t-il un pilote dans l’avion ? », le film est une parodie des films policiers et c’est surtout celui qui sera la principale source d’inspiration pour Peter Howitt et son « Johnny English » (2003) avec Rowan Atkinson. Ici, le trio reprend ses dialogues burlesques avec des phrases comme : « Ma sœur, c’est comme un frère mais avec des seins ». Comme si rien de les arrêtait, les auteurs s’amusent toujours autant à parodier, à trouver des gags, utilisent beaucoup moins les bruitages, mais continuent de s’amuser de ce personnage maladroit qui est au bord du licenciement et qui trouve dans l’arrivée de la reine Elisabeth II à Los Angeles et d’un complot qui la viserait, l’occasion de se racheter.