Garfield, le célèbre chat d'intérieur, amateur de lasagnes et qui déteste les lundis, est sur le point d'être embarqué dans une folle aventure ! Après avoir retrouvé son père disparu, Vic, un chat des rues mal peigné, Garfield et son ami le chien Odie sont forcés de quitter leur vie faite de confort pour aider Vic à accomplir un cambriolage aussi risqué qu'hilarant.
Garfield la chat gourmand et facétieux est don de retour pour une troisième aventure au titre assez explicite : « Garfield : Héros Malgré lui », mais en animation totale cette fois-ci et sous la direction de Mark Dindal, qui fut derrière un Disney sacrifié durant la bataille avec Dreamworks : « Kuzko, L’Empereur Mégalo ». Fort de 200 millions de lecteurs, de deux films qui ont atteint de gros scores et des séries qui permettent aux plus jeunes (Mais pas seulement !) de suivre les aventures du gros chat qui fut créé en 1978, par Jim Davis en réactions à la présence dans les films, BD et séries de nombreux chiens : Rintintin, Marmaduke, etc… tous plus intelligents et courageux, les uns que les autres. L’auteur a donc trouvé que le moment était opportun pour imposer un chat tout aussi intelligent, mais qui défendrait d’abord ses intérêts et notamment son appétence légendaire pour les lasagnes et la nourriture grasse en général.
Cette fois-ci, Mark Dindal et ses scénaristes : David Reynolds (KUzko, l’Empereur Mégalo), Mark Torgrove (Une Famille du Tonnerre) et Paul A. Kaplan (The Late Bloomer), ont décidé de raconter le passé du chat : Comment il fut adopté par Jon, comment le Chien Odie arriva dans la famille et surtout, ils ont décidé de nous faire rencontrer le père biologique de Garfield. Le scénario va alors dériver vers une aventure, où le père de Garfield, le force à participer à un cambriolage risque, et le force donc à sortir de sa zone de confort. Une intrigue qui va permettre également à ses auteurs de pouvoir parler de la filiation et de s’amuser du quotidien devenu à la fois plus aidant pour tout le monde et en même temps tellement plus isolant. A grands renforts de blagues toutes plus drôles les unes que les autres, les scénaristes vont revenir à l’essence même de la série : Confronter le caractère particulier de Garfield à des situations ubuesques qui vont l’amener à changer sa vision des choses.
La mise en scène se révèle soutenue et peut parfois surprendre par le rythme parfois hystérique de la succession des scènes qui amène des blagues. Une dynamique qui peut rendre difficile la lecture du film, mais qui participe également à la singularité de ce personnage et à la manière dont les auteurs de films d’animation enchainent souvent les séquences, comme « Les Croods » (2013) de Chris Sanders et Kirck DeMicco ou encore « Angry Birds » (2016) de Clay Keytis et Fergal Reilly. Alors cela désarçonne les parents et grands-parents qui accompagnent les plus jeunes, mais ces derniers se retrouvent totalement dans cet univers fait de blagues et d’une énergie qui vient en total contraste avec le calme et la paresse de Garfield. « Garfield : Héros Malgré lui » se trouve, finalement, être un long métrage d’animation honnête, qui a le mérite en étant un scénario original d’avoir puisé dans les origines du chat et dans les nombreux volumes de ses aventures, pour en ressortir une histoire drôle et parfois touchante.
Changement de distribution également puisque Bill Murray (SOS Fantômes) a laissé sa place à Chris Pratt (Les Gardiens de la Galaxie) pour prêter sa voix à Garfield et cela donne une nouvelle approche du personnage et une nuance supplémentaire dans la manière de jouer le chat. Et pour lui donner la réplique, le réalisateur a choisi : Samuel L. Jackson (Avengers) pour jouer Vic, le père de Garfield et Nichals Hoult (Nosferatu) pour celui de Jon. Cela donne des personnages qui gagnent en profondeur et en nuances.