I Spit On Your Grave

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
08/01/2025
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Meir Zarchi et Joseph Zbeda
Scénaristes
Meir Zarchi
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
100
Support
Critique de Emmanuel Galais

Journaliste à New York, Jennifer s’installe seule dans une maison isolée à la campagne. En quête de calme, elle se lance dans l’écriture de son premier roman. Jeune et belle, elle attire aussitôt l’attention de quatre hommes. Menés par John, un garagiste, ils lui tendent un piège et l’entraînent dans un coin de forêt, la violent, la battent sauvagement… Convaincus que Jennifer a succombé au calvaire, ils abandonnent son corps. Mais Jennifer vit toujours, blessée, traumatisée et désormais motivée par une seule pensée : la vengeance. À ses agresseurs, elle fait payer le prix fort à leur acte barbare, méthodiquement, avec une cruauté et une volonté dont elle ne se croyait pas capable…


En attendant les grands succès des Slasher qui arriveront réellement à partir de 1978 et le fameux « Halloween » de John Carpenter, et si l’on met « Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper sorti en 1974, dans la case des Survival, on peut dire que les genres qui explosèrent réellement dans les années furent les Survival, donc, mais également les « Rape and Revenge », film dans lesquels une jeune fille est violée et laissée pour morte et qui va se relever pour se venger. Un genre qui faisait une sorte de pont entre l’érotique et le film d’horreur, puisque la représentation féminine est souvent très sexualisée. Le schéma de ce type de film est quasiment toujours le même : Présentation des personnages, le viol et ensuite la vengeance. Dans ce genre on peut citer par exemple « La Dernière maison sur la gauche » de Wes Craven en 1972 ou encore « Carnage » de Bill Leslie et Terry Lofton en 1985. Je rajouterais également un film que l’on exclue de ce sous genre, notamment pour son absence de pont avec l’érotisme, « Délivrance » de John Boorman en 1972, qui reprend ce schéma, mais qui effectivement ne sexualise pas le personnage victime de viol qui est, cette fois-ci un homme, mais que ses amis vont venger en poursuivant leurs agresseurs, une famille de consanguin particulièrement mauvais.


Un sujet qui fait évidemment penser à « I Spit on your grave » de Meir Zarchi , qui réalisera le propre remake de son film en 2019. Ce Rape and Revenge est connu sous plusieurs titres : « Œil pour Œil » ou encore « Day of the Woman », ce dernier ressemblant plus à une blague de mauvais goût qu’à un titre officiel. Réalisé en 1978, ce film surprend et choque par la durée de la scène de viol, qui s’avère vite insupportable. Mais également par la manière dont le réalisateur va présenter les personnages. Souvent dans ce sous-genre, la femme est présentée comme une séductrice qui, d’une certaine manière, appelle son funeste destin. Ici, bien au contraire, aucune de ses attitudes ne peut susciter l’envie, ce qui rend encore plus choquante l’acharnement de ces quatre hommes, qui agissent comme des bêtes menées par le sexe. Le réalisateur ne nous épargne rien et malgré un budget que l’on imagine pauvre, on sent qu’il a une vision précise de ce qu’il veut représenter, même si son discours peut paraître limpide qu’i n’y parait tant il filme l’actrice principale souvent nu et sans que cla ne soit totalement justifié, comme dans la scène de la salle de bain.


Il n’en demeure pas moins que « I Spit on your Grave » fut un film qui marqua les esprits de l’époque malgré une diffusion plus que restreinte, mais qui trouva sa place dans les vidéoclubs où il fut accompagné d’une légende, bien sûr, fausse sur des morts après visionnage. Une chose est sure si le film ne brille pas toujours par sa qualité, une chose est sûre, il surprend et ne peut laisser indifférent. A noter tout de même une distribution de non professionnels qui ne brille pas par sa qualité et se laisse souvent aller au surjeux (En même temps, nous n’allons pas voir ce type de film pour la qualité de jeux, mais plus pour l’inventivité de la mise en scène), hormis l’actrice principale, seule professionnelle du film, qui raflera, au passage un prix d’interprétation pour sa composition dans « I Spit on your Grave ».


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
1.85:1
Le travail de restauration est intéressant et les couleurs ainsi que la luminosité sont plutôt bien dosés, ce qui donne, au film, un nouveau relief. Le film est débarrassé de ses défauts mais a tendance à mettre en lumière certains défauts du film, comme le sang très rose utilisé à foison. Le support est assez précis et offre ainsi au film une nouvelle jeunesse.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master 5.1 surprenante, qui vient rajouter de l’épaisseur aux ambiances en extérieurs ou encore des cris hors champ, une répartition qui peut également s’avérer un peu puissante notamment lors des scènes avec le bateau à moteur. Malgré quelques décalages discrets dus aux Master d’origine, la piste sonore, en VO surtout n’est pas éclatante, mais ne vient pas dénaturer le film, malgré, parfois, une présence en façade de la plupart des voix.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 100 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un très beau coffret qui nous plonge dans l’univers de ce film exploitation, comme on les appelle. Outre le Livret de 52 pages qui revient sur l’histoire de ce film, mais que nous n’avons pu consulter, le coffret offre également :


Les Commentaires audio du réalisateur, Meir Zarchi et du critique, Joe Bob Briggs.

 
Une Introduction du film par Clara Sebastiao Spécialiste des films de genre.


« Grandir avec I Spit on Your Grave » : Un documentaire passionnant qui revient sur le film, sa genèse son contexte et ses fameuses légendes.


« Une vengeance féministe ? » : Un entretien avec Clara Sebastiao, journaliste et archiviste qui revient également sur la contextualisation du film.


« Le voyage de Jennifer »: Un documentaire en forme de retour sur les lieux d' « I Spit on your Grave ».


« La valeur de la Vengeance » : Un entretien avec Meir Zarchi.


Une Ouverture alternative du film.

 
Ainsi que des Scènes coupées, Une Affiche et des Photos