Outrages

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Casualties of War
Genre
Pays
USA
Date de sortie
08/01/2025
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Fred C. Caruso et Art Linson
Scénaristes
David Rabe
Compositeur
Ennio Morricone
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
113
Support
Critique de Emmanuel Galais

1966, pendant la guerre du Vietnam. Eriksson, une jeune recrue, est sauvé de la mort par son commandant, le charismatique sergent Meserve. Quelques jours plus tard, le radio de l'escouade est abattu dans un village allié. En représailles, Meserve décide d'enlever une jeune villageoise.


Nous sommes en 1989, la guerre du Viêt-Nam s’est achevée, 14 années plus tôt, et le cinéma s’est déjà emparé de son histoire, parfois en glorifiant le combat américain comme « Les Bérets verts » (1968) de Ray Kellogg et John Wayne ou « Hail Hero » (1969) de David Miller, mais surtout pour en dénoncer tous les effets que cela a pu avoir sur les vétérans : « Voyage au bout de l’Enfer » (1978) de Michael Cimino ou encore « Apocalypse Now » (1979) de Francis Ford Coppola. Des films qui sont entrés dans la légende, par leur approche plus radicale de ce conflit que les jeunes dans les années 70 refusent en bloc. Avec « Outrages », Brian De Palma, va adapter le roman de Daniel Lang, qui relate un fait réel dans lequel un groupe de soldat va se livrer aux pires exactions que l’on puisse imaginer dans un tel conflit.

Un sujet brûlant que le réalisateur, avec son scénariste David Rabe (Streamers) va traiter avec froideur, mais aussi tenter de répondre aux questions que le spectateur est en droit de se poser sur ce qui amène ces soldats à commettre l’irréparable. On y trouve, bien sûr, la souffrance de ces soldats qui ont tellement de leurs amis tomber au combat, parfois dans des conditions atroces. La folie qui les menace constamment et ce sentiment d’immunité dans cette jungle où l’ennemi peut être en embuscade à n’importe quel moment. Et puis bien sûr, il y a l’esprit de corps, de fidélité à celui qui commande, et la peur d’aller contre sa décision. L’unité qui galvanise pour le meilleur comme pour le pire. Et puis, le réalisateur et son scénariste amène le personnage d’Ericksson, interprété par Michael J. Fox, auréolé de son succès avec « Retour vers le futur » (1985) de Robert Zemeckis et bénéficiant d’une image de jeune premier idéal, qui va venir apporter ce questionnement, confronter ses coéquipiers à la morale, mais surtout à la raison. Mais qui sera, également confronté à ses valeurs. Une dualité qui sera au cœur de cette histoire.

A une époque où le cinéma lève un voile moins consensuel sur la guerre du Vietnam avec des films comme « Streamers » (1983) de Robert Altman, « Full Metal Jacket » (1987) de Stanley Kubrick ou « Platoon » (1986) d’Oliver Stone, « Outrages » de Brian De Palma va mettre un accent sur les effets de la guerre et d’une certaine manière sur le pouvoir que les soldats obtiennent en montant de grade. Ici, si l’on regarde le personnage du sergent Merserve, magnifiquement joué par Sean Penn (Mystic River), qui poussa l’interprétation en provoquant et ignorant Michael J. Fox pendant tout le tournage, on se rend compte qu’il se laisse totalement grisé par le pouvoir et par l’impact qu’il a sur ses co-équipiers. Il se garde bien d’ailleurs d’agir lorsqu’il faut le faire et ordonne aux autres de le faire en abusant de son pouvoir, comme il va abuser de la jeune otage.  De Palma filme avec précision, utilise les tensions entre les deux acteurs principaux pour mieux donner un sens à cette aversion qui va naitre entre les deux personnages. Il garde pourtant une vue d’ensemble en plaçant ces hommes au cœur d’un conflit où à tous les niveaux chacun préfère mettre un couvercle sur la marmite que de regarder dedans.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
La mise en scène de Brian de Palma est toute en précision. Le travail de la photo donne corps à sa vision de la guerre, avec parfois, un côté studio, alors que l film fut tourné en Thaïlande. Cette édition, n’a pas grand-chose de plus que les précédentes versions de 2021 ou 2022. Le film bénéficie d’un certain lissage numérique qui donne à l’image un côté un peu trop appuyé quitte même à être hors sujet. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Finnois
Non
Non
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
La piste DTS-HD Master Audio 5.1, uniquement en VO, fait des merveilles et gagne en précision, notamment sur les environnements sonores, comme lors des explosions. Ici, tout est au service d’une bande son et de chaque détail sonore qui fourmille dans le film. En revanche la piste VF perd son HD de la version 2021 et offre une sonorité trop discrète pour être appréciable
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Pas de changement par rapport à la version de 2021 :


Le making of du film et une interview de Michael J.Fox qui revient sur le sujet et sur le tournage également.