Les Yeux de Feu

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Eyes of Fire
Genre
Pays
USA
Date de sortie
13/02/2025
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Pochette cartonnée
Producteurs
Philip J. Spinelli
Scénaristes
Avery Crounse
Compositeur
Brad Fiedel
Editeur
Edition
Collector
DureeFilm
83
Support
Critique de Emmanuel Galais

1750. Un groupe de pionniers, dirigés par un révérend idéaliste, sont chassés de leur village, et partent s'installer dans une autre région inexplorée de l'Amérique du Nord. Ils s'y établissent, inconscients des épouvantables secrets qu'abritent les bois environnants. Une mystérieuse petite fille connait les menaces de la forêt et le destin horrible qui attend ceux qui se risqueront dans les bois...


Il serait injuste de regarder « Les Yeux de Feu » comme un énième film d’horreur sur les sorcières et autres créatures démoniaques qui peuvent hanter nos contrées les plus sauvages. Car le film d’Avery Crounse, tourné en 1983, fait preuve tout de même d’une certaine audace, notamment en se posant sur une légende d’un peuple indien, délogé et massacré par les colons : Les Chaouanons. Mais également dans son traitement. Car « Les Yeux de Feu » est un film qui prend le temps de s’installer. Pour que le spectateur, s’imprègne totalement des différents angles de lecture du film, le réalisateur qui également signé le scénario, va installer ses personnages et va les confronter à bien des tourments. Car s’il y a ce démon au cœur de la forêt du Missouri, mais il loge également dans le cœur et dans l’esprit de ces colons tourmentés par l’esprit quasi fanatique de celui qui se veut leur guide. Autant de croyances, de dérives qui vont se télescoper avec cette croyance indienne qui repose essentiellement sur le bien et le mal face à cette terre souillée par le sang de ses victimes.


Nous n’allons pas nous mentir, les effets spéciaux n’ont pas la qualité des grandes productions du moment, et nous sommes face à un film qui oscille entre Série B de qualité et long métrage au budget restreint. Mais c’est finalement ce qui fait son charme, car ce film, longtemps resté inédit, ne manque pas de séduire par la peinture de ses personnages et particulièrement celui de Léah, que l’on comprend rapidement comme possédant des pouvoirs et qui va se révéler bien plus nécessaire que n’importe quel autre personnage. On peut retrouver dans « Les yeux de feu » des croyances ancestrales venues des indiens, certes, mais également une influence plus Européenne, chez les croyances Celtes particulièrement où les esprits et autres créatures de la forêt sont là pour garder un subtil équilibre entre les hommes et la nature.


Bien sûr, nous sommes dans une série B, ce qui veut dire que les acteurs sont d’un niveau assez improbable. Ici, chacun rivalise dans le surjeu, même si cela doit en devenir ridicule, mais on pet y trouver un certain charme. C’est d’ailleurs ce qui explique, certainement, son absence pendant de si longues années des catalogues d’éditeurs, en France en tout cas. Car, encore une fois, nous n’allons pas nous mentir, nous restons dans une production qui reste à destination des séances de minuit et autres Drive-In, mais sur l’ensemble des productions du genre que nous propose d’éditeur, « Les yeux de Feu » fait certainement école, tant elle propose de bonnes idées, scénaristiques et de mise en scène pour venir contrebalancer l’absence de moyens. Le réalisateur Avery Crounse ne fera pas carrière dans le cinéma et se tournera plutôt vers la photographie, mais son film « Les yeux de Feu » fait preuve d’une véritable signature et d’une volonté de bouger les lignes.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Malgré une restauration en 4K, le film est proposé en 4/3, et le support se révèle assez inégale dans la qualité de son image. L’ensemble ne brille pas par une grande qualité et créé un peu plus la distance entre le vidéaste et le film.  Les contrastes manquent d’équilibre pour pouvoir donner le volume nécessaire et la stabilité d’une image qui semble avoir souffert de l’épreuve du temps. Seuls les cinéphiles amateurs de ce type de série Z seront aux anges, pour les autres un petit effort est demandé.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Côté Son la piste DTS-HD Master Audio 2.0 ne fait pas dans le détail et offre une bande sonore qui laisse les effets agresser les oreilles La répartition est beaucoup trop en façade et ne parvient pas à atténuer certains effets agressifs, notamment lorsque les créatures apparaissent. L’ensemble accuse son âge et ce n’est pas la restauration qui vient changer quelque chose.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 104 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Version Longue

« Crying Blue Sky » : Le réalisateur avait donné ce titre au film, avant qu’il ne soit changé par le studio et que le film subisse des coupes. Cette édition nous propose donc la version longue et inédite du film en VOST, afin de pouvoir découvrir l’œuvre original, telle que le réalisateur la voulait.


« Le secret repose dans les arbres », une interview du réalisateur Avery Crounse par
Stephen Thrower, historien du cinéma.


Ainsi qu’un magnifique livret de 24 pages concu par Marc Toullec : « Avery Crounse, entre deux mondes ».