À l’aube d’une nouvelle tournée mondiale, la star de la pop Skye Riley se met à vivre des événements aussi terrifiants qu’inexplicables. Submergée par la pression de la célébrité et devant un quotidien qui bascule de plus en plus dans l’horreur, Skye est forcée de se confronter à son passé obscur pour tenter de reprendre le contrôle de sa vie avant qu’il ne soit trop tard.
Suite au succès du premier sorti en 2022 et qui avait rapporté plus de 200 Millions de Dollars, le réalisateur Parker Finn s’est vu confié à nouveau la direction de cette séquelle. Et autant dire que l’entreprise fut fructueuse, puisque le film rapporta plus de 130 Millions de Dollars pour un budget de 28. Est-ce que cela en fait pourtant un bon film ? Pas si sûr, enfin pas totalement !
D’abord parce que le scénario reprend les bases du premier opus, à savoir une sorte d’entité venue d’on ne sait où qui se loge dans le corps de ses victimes et les amènent à se suicider dans des conditions toujours surprenantes. La victime met fin à ses jours, lorsque le parasite trouve un hôte plus intéressant. La chaine ne peut s’arrêter que lorsqu’il n’y a plus d’hôte disponible. C’est intéressant et l’effet de surprise est garantie, du moins lors du premier opus. Il fallait donc trouver d’autres idées pour rendre la recette toujours aussi captivante. Et quoi de mieux qu’une star sortie d’une cure de désintoxe qui tente un retour fracassant, mais qui va se retrouver confrontée à ce parasite, au point de l’amener au bord de la folie.
Et s’il y a un intérêt à ce deuxième opus, il est là ! Un scénario qui tente de faire un parallèle entre la folie suicidaire provoquée par l’entité et la pression souvent oppressante qui pèse sur ces artistes au plus haut niveau, qui, après un scandale doivent revenir. Le scénario que le réalisateur a lui-même signé, reste sur le même schéma que le premier, mais tente tout de même de nous donner un peu plus de grain à moudre en ajoutant cette dose de stress qui n’est pas simplement limité à l’entité, mais également à l’environnement qui vient ajouter de l’incompréhension et de la pression sur l’héroïne déjà fragilisée par son combat contre le mal qui est amené à la tuer. Alors cela fonctionne la plupart du temps, mais cela engrange également quelques longueurs narratives qui viennent un peu casser le rythme du film.
Et la mise en scène de Parker Finn va d’ailleurs dans ce sens, de combler les trous rythmiques du scénario en se focalisant sur les changements psychologiques visibles sur le visage de l’héroïne. Le réalisateur parvient ainsi à garder, la plupart du temps, un certain rythme qui fait monter la pression sur les spectateurs, dont le point culminant se situera vers la fin du film. On passera, bien sûr sur certains aspects du film qui peuvent paraître un peu ridicules comme le sourire sur les visages, comme dans la scène de la petite fille, qui devient plus gênante qu’autre chose. Mais parfois Parker Finn a d’excellentes idées, comme la scène remarquable avec les danseurs, dont la chorégraphie est absolument dingue et pourrait faire école.
Et puis bien sûr, il y a les prestations des acteurs. Nous passerons celles totalement inégales de Lukas Cage (The White Lotus), vue et revue dans la bande annonce. Mais on peut logiquement se focaliser sur celle de Naomie Scott, qui tente de ses rattraper après le misérable « Charlie’s Angels » (2019) d’Elizabeth Banks. Ici, la comédienne se donne à corps à cris (C’est le moins que l’on puisse dire), dans un rôle tout en confusion, entre folie et maitrise. Rarement dans hors sujet, elle parvient à tenir le film sur ses épaules et pourrait être amenée à devenir l’une des actrices à retenir dans l’avenir.