Sonic, Knuckles et Tails se retrouvent face à un nouvel adversaire, Shadow, mystérieux et puissant ennemi aux pouvoirs inédits. Dépassée sur tous les plans, la Team Sonic va devoir former une alliance improbable pour tenter d’arrêter Shadow et protéger notre planète.
Alors que les deux premiers opus, déjà avec Jim Carrey dans le rôle du méchant, avaient créé la surprise en explosant les compteurs au box-office, alors que le premier film avait mal commencé avec un « bad buzz » impressionnant avant même sa sortie, qui avait obligé le studio a redesigné son héros, le deuxième volume des aventures du hérisson bleu de Sega avait confirmé l’intérêt pour le jeune public, mais pas que, pour le personnage de SEGA. Avec 181 Millions de Dollars engrangés portant à plus de 725 Millions de Dollars de recettes pour les deux films, la licence semble bien lancée. D’autant, que « Sonic 3 » vient enfoncer le clou avec un budget de 122 Millions et un résultat final de plus de 491 Millions de recettes Mondial. Est-ce que, pour autant le film tient ses promesses et ne joue pas dans la redite ou dans la facilité ?
Et bien, la réponse est oui ! Car si le scénario de Patrick Casey (12 Deadly Days), Josh Miller (Into the Dark) et John Whittington (Légo Batman le film), déjà à l’œuvre sur les deux premiers opus, (Du moins pour les deux premiers ), tient la route, avec une intrigue qui implique un nouveau Hérisson d’une puissance hors norme venu se venger d’avoir été emprisonné pendant près de 50 ans, c’est plutôt du côté de la mise en scène trouve sa vitesse de croisière, avec une mise en scène moins hystérique que dans le deuxième opus. Le réalisateur Jeff Fowler, qui avait œuvré sur le « Max et les Maximonstres » de Spike Jonze en 2009, signe, en effet, une mise en scène plus sage et semble vouloir un peu plis s’intéresser à ce qui peut faire qu’un personnage décide de devenir une menace pour la terre. Il offre ainsi des scènes d’action soignées et moins éprouvantes pour le spectateur.
Dans cette nouvelle aventure, « Sonic » est accompagné de ses amis, y compris Knukles que l’on découvrait dans le précédent opus et va donc devoir s’interroger sur le fait d’agir sous l’effet de la colère et de l’importance de travailler en équipe. L’animation des personnages est de mieux en mieux et le réalisateur, à la barre depuis le début, confirme son goût pour son héros, mais également pour les méchants qui l’accompagnent, à commencer par le Dr Robotnik, joué par un Jim Carrey particulièrement en forme, qui en rejoute à chaque fois, d’autant que cette fois-ci l’acteur interprète deux personnages, Robotnik, mais également son grand-père et parvient même l’espace d’un court instant à nous offrir un moment de jeu touchant, que l’on attendait dans un programme à destination d’un public plutôt jeune.
Pour le reste de la distribution nous sommes dans le minimum syndical, chaque comédien semble avoir bien du mal à trouver ses marques et offre une prestation très en dessous de ses capacités. James Mardsen qui semble bien à la peine dans ce personnage, plus discret que dans les deux précédents opus. Même chose avec Tika Sumpter (Get on up) qui, dans sa courte prestation ne parvient à marquer les esprits. Pour commencer à s’amuser un peu et à trouver un peu de nuance dans le jeu, il faut aller vers les acteurs de doublage : Ben Schwartz (House of Lies), Idris Elba (Thor) et Keanu Reeves (John Wick). Les acteurs semblent beaucoup s’amuser et parviennent à jouer sur les nuances et sur les subtilités.
« Sonic 3 » est une bonne surprise qui, ne le cachons pas, nous permets de ne pas bouder notre plaisir, de partager les aventures moins hystériques du Hérisson de nos premiers jeux vidéo. « Sonic 3 » c’est un long-métrage plus posé, moins hystériques que le second, qui offre son lot de surprises. A ne pas oublier qu’avant c’est avant tout un film familial, destiné surtout à un public jeune.