Les Tuche mènent à nouveau une vie paisible à Bouzolles. Mais lorsque le petit-fils de Jeff et Cathy est sélectionné pour un stage de football à Londres, c’est l’occasion rêvée pour toute la famille d’aller découvrir l’Angleterre et de rencontrer la famille royale. Entre chocs culturels et maladresses, les Tuche se retrouvent plongés au cœur de la royauté anglaise, qui n’est pas près d’oublier leur séjour !
Bon, alors, comment parler de ce quatrième opus sans se mettre une partie de la France à dos, d’un film qui a fait plus de 3 Millions d’entrées (C’est un million de plus que le précédent Opus) avec : Rien ! ? Et bien la gageure est d’autant plus ardue que le film est « Nul ». N’y allons pas par quatre chemins ! « God Save The Tuche » parvient à faire pire que le précédent. On ne rit jamais parce que tout a déjà été dit ou fait dans les quatre premiers volumes, et même avec toute la sympathie que l’on éprouve pour l’équipe, on ne peut que reprocher l’épisode de trop ! de la même manière que « Les Visiteurs » se sont définitivement perdus, ou que « les Bronzés » ont répondus à l’argent ou au succès facile, « Les Tuche » viennent de toucher le fond, avec, en prime, la plus mauvaise idée du moment : Faire un film en Angleterre avec des Acteurs Français. Bernard Menez (Pleure pas la bouche pleine) en Roi Charles, fallait oser !
Et c’est dommage ! Car si les deux premiers volumes ne jouaient clairement pas dans la cour des films à haut potentiels intellectuels, ils avaient tout de même le mérite d’opposer des cultures et de rendre leurs personnages attachants. Là, le seul argument de vente est de créer un voyage en Angleterre et d’opposer la bêtise des Tuche au protocole de la Monarchie. Sauf que cela ne marche pas un seul instant, car les auteurs, qui comptent Philippe Mechelen (Le Routard), Julien Hervé (Cocorico), Nessim Chikhaoui (Placés) et Jean-Paul Rouve (La Vallée des Fous), et qui ont tous travaillé sur les précédents volumes, n’ont plus rien en réserve. Ils accumulent des gags sans saveur et sans aucune originalité. Pire, on s’ennuie ferme pendant une heure et demie de film. Même pas un sourire, juste des réflexions comme : « Ah d’accord ! » ou alors « OK ! ». Pire, on sort de la projection, éprouvés d’avoir passer 90 minutes à essayer de rire, mais en vain. On se surprend même à avoir de la peine pour les acteurs qui semblent à la peine.
Même chose pour la mise en scène ! Jean-Paul Rouve connait bien son sujet et sait le filmer pour le mettre en valeur, mais comme il n’y a pas grand-chose à tirer du scénario, il aurait fallu, au moins nous surprendre avec une mise en scène dynamique et innovante, et des clins d’œil à je ne sais quoi qui puisse nous permettre de ne pas nous sentir seuls dans ces sièges avec une furieuse envie de quitter la salle avant la fin. Mais le réalisateur plus habitué à la comédie dramatique, ne semble pas trouver le bon rythme et la bonne ossature pour redonner une nouvelle dynamique à la saga. Et puis quelle mauvaise idée de faire jouer personnage anglais par des Français ! Non, autant le dire, directement, ce film est un ratage complet, qui ne joue finalement que sur l’attente qu’il a suscité mais n’offre rien au public qui s’est, malgré tout, déplacé pour au final en sortir avec la larme à l’œil.
Et même la distribution semble usée par un cinquième volume qui joue sur les acquits uniquement ! A commencer par Jean-Paul Rouve qui s’épuise du début à la fin pour nous faire rire, mais qui fait choux-blancs à chaque fois. Isabelle Nanty (Astérix et Obélix Mission Cléopâtre) parvient à tirer son épingle du jeu par la sympathie qu’elle véhicule systématiquement à chaque apparition à l’écran. Le reste de la distribution ne semble pas vraiment concerné par l’entreprise et se laisse partir en roue libre dans des compositions sans originalité. On notera surtout la prestation pleine d’ennuie d’un Pierre Lottin (En Fanfare) qui semble de plus en plus porter, comme un fardeau, son personnage de Wilfried Tuche.
En conclusion, « God Save The Tuche » est un film décevant de bout en bout par l’absence de renouvellement et de gags savoureux. Nous ne rions pas un seul instant, et tout est fait pour alimenter l’univers des « Tuche » sans jamais chercher à le renouveler. Que de mauvaises idées et pas une seule véritable dynamique !