Les Choristes

Catégorie
Cinéma
Pays
FR
Date de sortie
03/10/2025
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jacques Perrin, Arthur Cohn et Nicolas Mauvernay
Scénaristes
Christophe Barratier, Philippe Lopes-Curval, Noël-Noël, René Wheeler et Georges Chaperot
Compositeur
Bruno Coulais
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
97
Support
Critique de Emmanuel Galais

En 1948, Clément Mathieu, professeur de musique sans emploi accepte un poste de surveillant dans un internat de rééducation pour mineurs. Le système répressif appliqué par le directeur, Rachin, bouleverse Mathieu. En initiant ces enfants difficiles à la musique et au chant choral, Mathieu parviendra à transformer leur quotidien.


Inspiré de « La Cage aux Rossignols » de Jean Dréville, réalisé en 1945, « Les Choristes » de Christophe Barratier fut un triomphe en 2004. Il faut dire que tout y est : Une histoire, oscillant entre l’humour décalé lié à l’innocence des enfants et particulièrement Pépinot, le plus petit et ses mimiques qui ne sont pas sans rappeler le Petit Gibus de « La Guerre des Boutons » (1962) d’Yves Robert, il y a l’environnement dans lequel évolue les enfants : l’exact après-guerre avec ses enfants placés dans des orphelinats ou dans des pensionnats, et puis la musique comme lien pouvant les sortir d’un quotidien assez morose. Le film est présenté comme étant inspiré, et non une relecture du film de Dréville, mais les scénaristes originaux : Noël Noël (Le Père Tranquille), René Wheeler (Le Crime ne paye pas) et Georges Chaperot (Rendez-Vous Champs-Elysées), y sont quand même crédités comme auteurs du scénario. On y retrouve également le personnage principal de Clément Mathieu, qui va devenir surveillant dans un centre de rééducation pour enfants difficiles. Il va alors ouvrir une autre voix à ces garçons maltraités en créant une chorale.


Christophe Barratier, avec Philippe Lopes-Curval (Monsieur Batignol), va donc reprendre cette histoire de Clément Mathieu, qui devient un musicien sans le sou, et qui se retrouve dans ce pensionnat, dans lequel des jeunes garçons, jugés difficiles et pour certains orphelins de père ou de mère ou même les deux, dans la période d’après-guerre, qui vit ces établissements pousser comme des champignons et où la violence semblait le mot d’ordre pour s’occuper de ces gamins cassés. Pour son premier fim, le réalisateur joue sur la corde sensible, et va trouver dans cette période sombre, où les Français réapprennent à vivre libres, mais où les faces sombres de ces familles brisées vont apparaître. Et dans cette noirceur ambiante, il suffit d’une idée, d’une envie, d’un peu de compassion pour faire naitre de la lumière. C’est ce que représente cette nouvelle interprétation de Barratier, de « La Cage aux Rossignols ».


Avec « Les Choristes », le réalisateur resserre son propos sur les enfants et à travers le regard, tout en douceur de son Clément Mathieu, interprété par un Gérard Jugnot (Faubourg 36) tout en sensibilité, il va apporter toute l’émotion que le spectateur va ressentir décuplée. Car, s’il y a les gamins, Pépinot en tête, qui assurent le show, il y a bien sûr Morhange, interprété par Jean-Baptiste Maunier, la révélation du film, qui, de sa voix cristalline va faire couler les larmes qui ne demandaient qu’à se répandre, mais il y a également les autres personnages Rachin, joué par François Berléand (Je Vais Mieux), jamais aussi bon que lorsqu’il joue les vrais méchants, personnage également présents dans « Les Rossignols », Chabert, joué par Kad Mérad (Bienvenue chez les Ch’tis), qui trouve, ici son premier rôle sombre et s’en sort à merveille. Mais il y a surtout Mondain, un personnage qui n’apparaît que très peu va illustrer à lui-même la déconnection de ce pensionnat régit par la violence et le manque d’écoute et de compassion pour ses enfants que la guerre à briser. Si l’interprétation de Grégory Gatignol (Mort d’un Berger) manque parfois de précision, elle n’en demeure pas moins marquante, tant il parvient à donner ce regard et cette posture du corps qui montre autant la violence qui répond à elle dont il fut victime.


« Les Choristes » c’est donc une comédie dramatique qui marqua les esprits par la qualité de son scénario et d’une mise en scène en douceur qui vient en contraste avec la violence qui est au cœur de son intrigue. Le réalisateur livre une œuvre faussement positive, puisque la fin, même si elle offre un moment qui n’est pas sans rappeler, « Le Cercle des Poètes disparus » (1989) de Peter Weir, reste tout de même sur un établissement qui se libère des agissements de son directeur mais en oublie ces enfants.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
Le transfert en 4K, donne une nouvelle luminosité au film qui gagne, comme souvent, en précision et met parfaitement en valeur le travail de photographie de Carlo Varini (Le Grand Bleu), qui joue beaucoup sur les couleurs et particulièrement sur les verts et les gris pour appuyer l’environnement des enfants. On gagne en perte de matière avec des lumières mieux tenues et des contrastes qui viennent donner plus de profondeur à l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Côté Son la piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle efficace pour plonger le spectateur au cœur de l’histoire. La dynamique est efficace et la spatialisation assure le job des effets sonores, et particulièrement pour mettre en valeur la musique de Bruno Coulais et de Christophe Barratier, qui é également signé plusieurs morceaux de la BO. L’ensemble est minutieux et très bien travaillé. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

L’éditeur a décidé de donner des informations complémentaires :


« Les Choristes 20 Après », l’équipe revient sur les dessous de ce film et sur l’aventure qu’il fut et ce qu’il changea pour les principaux interprètes.


« Making du Film », un making of du film d’origine, assez conventionnel, où l’on voit les gamins tourner et s’amuser en même temps.


Puis un « Carnet de tournage », un focus autour des gamins et du tournage.