La Tour du Diable

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Tower of Evil
Genre
Pays
USA
Date de sortie
06/06/2025
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Digipack
Producteurs
Richard Gordon
Scénaristes
Jim O'Connoly et Georges Baxt
Compositeur
Kenneth V. Jones
Editeur
Edition
Edition limitée
DureeFilm
89
Support
Critique de Emmanuel Galais

Deux pêcheurs accostent sur une petite île et découvrent les corps atrocement mutilés de trois adolescents. La seule survivante, Penny, est dans un état second. Internée dans un institut spécialisé, elle va livrer aux enquêteurs un étrange récit.


Tourné en 1972, « La tour du diable est un film qui mélange plusieurs genres, à la fois le « Survival », le « slasher » et les enquêtes à la « Van Helsing ». Pour le reste, le scénario, signé du romancier anglais George Baxt, plus connu pour sa série de Romans Pharoah Love (L’histoire suit les enquêtes d’un détective Noir et Homosexuel) , crédité, mais dont le style ne convenait pas aux producteurs et qui fut totalement réécrit par le réalisateur Jim O’Connoly (La Vallée de Gwangi), nous plonge dans une intrigue qui suit les enquêtes d’un groupe tentant d’élucider des meurtres commis sur une île portant le doux nom de « Ile du Diable ». Très vite le petit groupe va se retrouver au cœur d’une histoire sordide et les morts vont commencer à se compter.


Ce qui est intéressant dans ce film, qui ne brille pas forcément par sa qualité ni par son originalité c’est la volonté des producteurs anglais de vouloir rivaliser sur le terrain avec la production Américaine et particulièrement la Hammer, grande faiseuse de Films d’horreur de plus ou moins bonne qualité. Et même si dans les années 70, le studio commence à montrer des signes de fatigue, il n’en demeure pas moins toujours aussi présent. Richard Gordon, producteur Anglais et patron de la société Gordon Films, qui produira des films tels que « La poupée Diabolique » de Lindsay Shonteff en 1962, ou encore et c’est une prise de guerre, « La Sépulture Maudite » de Robert Day, en 1958, avec l’acteur Boris Karloff, légendaire interprète de la créature de « Frankenstein », pour le compte d’Universal en 1931. Richard Gordon est donc, bien décidé à concurrencer la Hammer, et pour cela il doit alimenter son catalogue, et pitch de Jim O’Connoly et Georges Baxt lui plait. Il signe les yeux fermés. Mais voilà l’humour et l’aspect sulfureux de Baxt ne conviennent pas, et de son scénario il ne restera plus que le titre. Pour en ressortir un film de fabrication assez classique.


Et c’est ce qui ressort de ce film, qu’une sensation de mal achevé ou en tous les cas de mal contrôlé. Car, ici l’intrigue reste assez mal contenue et en l’espace d’un plan sur une photo nous comprenons rapidement quels sont les ressorts narratifs qui vont nous être présentés. La mise en scène, même si elle tente parfois de nous surprendre annonce beaucoup trop vite ce qui va arriver et perd donc tout effet de surprise. Ajoutez à cela des effets de caméras ou des effets spéciaux tout aussi maladroit et vous comprendrez vite que cette « Tour du Diable » n’a d’inquiétante que le nom, tant le reste est assez plat.


Même chose du côté des acteurs qui tentent autant que faire se peut de donner un peu de crédit à leurs personnages, mais certains et particulièrement les monstres y vont de leurs cris ridicules quand d’autres doivent alors essayer de feindre la surprise, alors que le monstre est déjà devant eux. Et je ne parle pas de la scène pénible à regarder de la crise de panique de la première survivante qui dure plusieurs secondes et nous fait perdre environs 10% d’audition, ais pour un résultat peu convaincant, loin de là.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Malgré une restauration en 4K, le film est proposé en 4/3, et le support se révèle assez inégale dans la qualité de son image. L’ensemble ne brille pas par une grande qualité et créé un peu plus la distance entre le vidéaste et le film.  Les contrastes manquent d’équilibre pour pouvoir donner le volume nécessaire et la stabilité d’une image qui semble avoir souffert de l’épreuve du temps. Seuls les cinéphiles amateurs de ce type de série Z seront aux anges, pour les autres un petit effort est demandé.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Côté Son la piste DTS-HD Master Audio 2.0 ne fait pas dans le détail et offre une bande sonore qui laisse les effets agresser les oreilles. La répartition est beaucoup trop en façade et ne parvient pas à atténuer certains effets agressifs, notamment lorsque la jeune fille fait sa crise de panique et hurle pendant plusieurs dizaines de secondes. L’ensemble accuse son âge et ce n’est pas la restauration qui vient changer quelque chose.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Derrière la Brume par Eric Peretti » Le journaliste qui officie chez « Mad Movies », vient nous livrer les secrets de ce film et notamment les enjeux du producteur. Sur la base c’était une bonne idée, mais tout semble fait avec un budget particulièrement serré pour ne pas dire amateur, tant le journaliste ne semble pas à l’aise et se prend souvent les pieds dans le tapis, mais aussi par une image assez froide.


Et toujours, dans cette collection, le livret de 24 pages qui revient sur les dessous du film (Mais que nous n’avons pas pu découvrir).