Un an après la mystérieuse disparition de sa sœur Mélanie, Clover et ses amis se rendent dans la vallée reculée où elle a disparu pour chercher des réponses. Alors qu'ils inspectent une auberge de jeunesse abandonnée, ils se retrouvent traqués par un tueur masqué et horriblement assassinés un par un... mais se réveillent ensuite et se retrouvent au début de la même soirée. Piégés dans la vallée, ils sont forcés de revivre ce cauchemar encore et encore - mais à chaque fois, la menace du tueur est différente, et chaque version est plus terrifiante que la précédente. Alors que l'espoir s'amenuise, le groupe comprend qu'ils n'ont qu'un nombre limité de vies, et que leur seule chance de s'en sortir est de survivre jusqu'à l'aube.
Les adaptations de jeux vidéo en longs métrages sont toujours un pari risqué, mais le succès de la série « The Last of Us » et d’« Uncharted » en 2022, est venu rebattre les cartes et en attendant la future adaptation de « Street Fighter » avec Jason Momoa à venir en 2026, Sony Pictures et Playstation nous propose celle de « Until Dawn : La mort sans Fin », une sorte de « Jour sans fin » au pays de l’horreur. Car l’intrigue nous plonge au cœur d’un groupe de jeunes gens qui se rendent à l’endroit où la sœur de l’une d’entre eux a disparu et se retrouve prisonnier d’une boucle temporelle où ils vont mourir et revenir à la vie pour remourir, mais chaque fois de manière différente.
Et tenir sur la longueur avec un tel sujet n’est pas un pari facile ! D’autant que si dans le principe du jeu vidéo, cette mécanique est largement utilisée, il faut tout de même que le scénario apporte suffisamment de consistance pour être convaincant. Et ce n’est pas vraiment le cas dans « Until Dawn : La mort sans fin ». Car si le scénario signé Gary Dauberman (Ca)et Blair Butler (Le Bal de l’enfer) garde en ligne de mire les bases du jeu, il ne parvient jamais à trouver la matière suffisante pour rendre le film passionnant ou dans tous les cas pour lui faire prendre de la hauteur. Car hormis le fait d’enfiler les scènes de morts atroces, le scénario ne cherche pas plus à nous donner une véritable raison de rester accroché à son intrigue. Et je ne parle pas de la conclusion qui montre un véritable manque d’inspiration qui ressemble à une ficelle aussi grosse qu’une corde pour se pendre.
Côté mise en scène, pas mieux, David F. Sandberg (Shazam !) enchaine les plans sans plus de saveur que le fait d’utiliser les codes du genre à outrance sans chercher à lui apporter la moindre originalité. Est ce que le cahier des charges imposé par les producteurs était trop lourd à porter ? Le fait est que le film ressemble à un jeu vidéo auquel on assisterait totalement passif, provoquant ainsi une certaine lassitude et une véritable envie que l’histoire se termine rapidement. Tout y est convenu et totalement attendu, ne serait ce que par la base même de l’intrigue. David F.Sandberg semble répondre à une commande pour payer ses impôts et se remettre de l’échec injuste de « Shazam : La Colère des Dieux » sorti deux ans plus tôt.
Côté distribution, les acteurs font ce qu’ils peuvent avec ce qu’on leur donne ! Heureusement chacun a pu faire preuve de son talent avant « Until Dawn : La Mort sans fin », particulièrement l’excellente Ella Rubin qui, après nous avoir électrisé et ému aux larmes dans le « Anora » de Sean Baker, l’année passée, livre ici, une prestation assez fade. Le reste de la distribution reste très en dessous de ses capacités et il ne reste plus à espérer que chacun parviendra à trouver un rôle à la hauteur de son talent. « Until Dawn : La Mort sans Fin » est un film d’horreur bien fade qui ne parvient jamais à trouver la matière pour nous passionner.