Deux étudiantes en sciences occultes sont à la recherche du tombeau de la comtesse Wandesa, personnage du Moyen-Âge soupçonnée de vampirisme. Égarées en pleine campagne, elles sont accueillies dans la demeure isolée du comte Waldemar Daninsky, condamné à se transformer en loup-garou depuis qu’il a été lui-même mordu.
Né en Argentine en 1906 de parents Ukrainiens, Léon Klimovsky est un réalisateur qui se fit remarquer dès la fin des années 40, en adaptant « Le Joueur » de Dostoïvsky : « El Jugador » (1948), puis « Le Comte de Monte-Cristo » en 1954, sous le titre de « Le testament de Monte-Cristo ». Et c’est d’ailleurs au début des années 50 qu’il migre en Espagne et va se faire une réputation dans les films de genre : Westerns Spaghettis et films d’horreur. Il recevra d’ailleurs le prestigieux prix d’honneur de la « Asociación de Directores de España » en 1995. Parmis ses œuvres les plus connues, mais pas forcément les plus réussies, il y a « La Furie des Vampires », va continuer d’exploiter le filon des oppositions des Loups-Garous et des Vampires.
Pas la meilleure œuvre du réalisateur, notamment parce qu’il commence à tourner en rond sur ce sujet et qu’étant une production de sous-genre, comme en firent beaucoup les Italiens à la même époque, et même si le cinéma de genre Espagnol est certainement moins connu que le transalpin, Léon Klimovsky a su trouver un style, une signature, mais comme tout réalisateur qui s’enferme dans un genre, il ne peut que se perdre dans la répétition ou le décevant. Et c’est le cas avec « La furie des Vampires » sorti en 1971. Le film souffre de bien des maux qui le desservent terriblement. A commencer par une mise en scène poussiéreuse qui abuse de fumigènes en tout genre et dans toutes les proportions, des fondus enchainés en veux-tu en voilà, ou encore des gros plans et coupes à l’Opinel mal aiguisé. Le réalisateur, faute de budget suffisant peut-être, rafistole, use de méthodes datant des prémices du cinéma et encore, celles dans un garage de mauvais étudiants boutonneux en art visuels.
Et pour combler le tout, ajoutez à cela des actrices et des acteurs aussi crédibles que des cochons d’Indes devant un caméra. Ils sont censés jouer la peur ou le danger, mais sont si mauvais que ‘l’on en rit presque. Et je ne parle pas, bien sûr des longueurs et des dialogues inutiles, ou encore d’une confrontation tellement surjoué que l’on se croirait au milieu d’un discours de Trump. Tout est exagéré, mal fagoté et hormis la photographie signée Leopoldo Villasenor (La Femmes aux Bottes Rouges), il n’y a pas grand-chose à garder de ce film qui a forcément très mal vieilli. Et même si son succès fut à l’origine d’une série d’autres films, seuls les amateurs de nanars.