"Les Démons du Maïs", Réalisé par Fritz Kierch :
Un jeune garçon entraîne tous les enfants de son village à massacrer les adultes. Un couple de journalistes débarque alors en ville, et se retrouve pris en chasse par les bambins...
A visionner « Les Démons du Maïs », nous avons du mal à croire que le film fut sorti en 1984, car, pour rappel, c’est quand même l’année de « Indiana Jones et le Temple Maudit » de Steven Spielberg, « Gremlins » de Joe Dante, « SOS Fantômes » d’Ivan Reitman ou encore « Terminator » de James Cameron. Alors, il est évident que tout ces films n’eurent pas les mêmes budgets, mais avec « Les Démons du Maïs » de Fritz Kiersch (The Strangers) nous sommes carrément dans un produit fauché, avec des effets spéciaux d’une horreur archaïque et une histoire qui sent bon, une armada de flèches tirées sur la communauté Amish, qui n’a pas eu encore les honneurs d’une histoire plus solide et moins insultante que lui vaudra « Witness » de Peter Weir, l’année suivante.
Ici, donc nous suivons, donc l’histoire d’un couple de journalistes qui va découvrir qu’une petite ville du Nebraska est désertée suite à au massacre de ses habitants par leurs propres enfants sous le joug d’un jeune garçon Amish, prêcheur et possédé par un démon qui a besoin de sang. Apparemment très inspiré par « Le Village des Damnés » de John Wyndham paru en 1957, cette nouvelle de Stephen King, qui n’hésite pas, semble-t-il, à s’inspirer de ses pairs, nous plonge, donc, dans un univers horrifique, assez peu traité (Celui des enfants tueurs) qui pourrait faire mouche.
Mais voilà, Fritz Kiersch, n’est pas un réalisateur qui aura marqué les esprits, producteur et réalisateur de films aux budgets fauchés, il semble adepte des bouts de ficelles et nous sert ici, une soupe assez indigeste de scènes horrifiques mal fagotées, où l’on verrait presque les assistants jeter des seaux de faux sang sur les murs pour que l’on croit vraiment que les mannequins qui ont servis à illustrer les meurtres atroces soient réels. Le niveau est tellement bas que l’on voit même un des acteurs censés être mort respirer. La mise en scène est très basique, la distribution fait ce qu’elle peut pour être crédible mais s’en sort assez mal. Quand aux Effets spéciaux, nous n’en parlerons même pas !
"Les Démons du Maïs 2", Réalisé par David Price :
9 ans après le massacre des adultes de la petite ville de Gatlin, un journaliste vient faire la lumière sur cette affaire, accompagné de son fils...
Pour ce deuxième opus, réalisé neuf années après le premier par David Price, autre metteur en scène qui ne laissera pas un souvenir marquant dans la mémoire cinématographique, nous retournons à Gatlin dans le Nebraska, pour y suivre la descente en enfer d’un journaliste et de son fils, qui vont vite se rendre compte que quelque-chose ne va pas très bien dans cette ville. Il y a déjà, un peu plus d’adulte que dans le premier opus, mais les gamins sont tout aussi inquiétant.
Mais heureusement pour nous, ils ne sont pas tous sous le contrôle de Micah, un des enfants dont les parents ont été tués par la horde sanguinaire du précédent opus. Mais voilà, tout n’est pas aussi simple et le vieux démon qui sévit dans les champs de maïs ne tarde pas à faire parler de lui. Question budget effets spéciaux, nous sommes toujours au raz des pâquerettes, même 9 ans après le premier. Si certains effets sont un peu plus réussit, ils n’en demeurent pas loin très amateurs et cela vient gêner le visionnage de ce film. Et même si scénaristiquement, ce deuxième opus tente d’ajouter à l’intrigue une certaine valeur qui vienne en contraste avec la froideur des meurtres perpétrés par les enfants, le film n’arrive jamais totalement à nous embarquer et surtout à prendre de la hauteur par rapport au sujet qui pouvait plus lorgner du côté de ce qu’ont fait les prédécesseurs dans ce type de sujet à commencer par « Le Village des Damnés » (1960) de Wolf Rilla.
"Les Démons du Maïs 3", Réalisé par James D.R. Hickox :
Deux frères deviennent orphelins après l'assassinat d'un fermier d'une petite bourgade américaine. Les deux enfants sont placés dans une famille en ville, sans que personne ne se doute que le crime a été perpétré par le plus jeune des deux garçons...
Un an après le deuxième opus, « Les Démons du Maïs 3 » débarque sous la direction de James D.R. Hickox (Piège en Eaux Profondes), également réalisateur de seconde zone qui ne brillera pas par des chefs d’œuvres, loin de là, si ce n’est un fait d’arme que sera « Piège en Eaux Profondes » avec Steven Seagal, un film destiné aux fans de l’acteur. Ici, le scénario va importer le démon des rangs de Maïs dans la ville de Chicago. L’occasion pour le scénariste Dode B. Levinson (Les Décalés du Cosmos), qui signe là son premier scénario, de s’écarter des deux autres opus et surtout de pouvoir jouir d’une liberté narrative supplémentaire.
Mais voilà ni lui, ni le réalisateur ne parviennent à profiter de cette liberté qui leur est offerte et ne font que transposer les mêmes idées déjà longuement de recyclées dans les deux premiers volumes. Même les effets spéciaux ne profitent pas de cette liberté et l’on se retrouve finalement avec un film d’horreur qui ronronne, et dont les effets semblent n’avoir jamais cherché à profiter de l’évolution que les 10 années qui sépare le premier film de celui là lui offre. Seule curiosité de ce troisième volet la présence furtive de Charlize Theron (Scandale), pour sa première apparition au cinéma. Une trilogie qui s’achève donc assez mollement, il faut bien le dire !