Le shérif d'une petite bourgade mène une enquête sur une série de meurtres mystérieux. Le plus étrange est que certains témoins affirment revoir les victimes plusieurs jours après le drame.
Comment dire ? Voici un film oublié et oubliable de Gary Sherman (Le métro de la mort) ! Le film peut attirer l’attention des fans du genre notamment parce que le scénario fut écrit par Dan O’Bannon, qui n’est rien de moins que l’auteur derrière « Alien le Huitième Passager » de Ridley Scott (1979) ou encore « Total Recall » (1990) de Paul Verhoeven, et Ronald Shusett (The Final Terror). Dans « Réincarnation » nous suivons donc le parcours d’un sheriff qui, après le meurtre d’un photographe va se rendre compte que les gens qui l’entourent ne sont pas si nets que cela. Si le scénario brille par une construction assez surprenante et maline, le film perd rapidement en intérêt, une fois la vérité dévoilée. Et le problème c’est que la vérité est dévoilée assez vite dans le film.
Du coup, difficile de se passionner pour ce film à la mise en scène maladroite et au montage hasardeux. Le réalisateur qui sévira, officiellement, au moins jusqu’à la fin des années 90, n’arrive jamais à garder un rythme et bien amener chacun de ses cliffhanger. Du coup nous nous ennuyons ferme pendant les 1h30 de ce film dont chaque élément est éventé quasiment dés les premières minutes du film. Au début, nous nous disons que cela doit avoir une logique réelle, avant de se rendre compte que non ! Le manque de moyens, peut-être, ou encore le manque de d’inspirations et d’effets spéciaux à la hauteur, nous sommes en 1981, sont peut-être les raisons de ce naufrage, mais rien ne fonctionne réellement.
A commencer par la distribution qui semble bien en peine de trouver l’inspiration ou un angle d’attaque cohérent pour son personnage. James Farentino, que les fans de séries connaissent, puisque nous avons pu le voir dans « Urgences » ou dans « Melrose Place », un visage qui ne nous est pas inconnu mais qui livre, ici, une prestation qui n’est pas suffisamment remarquable pour être soutenue. Même l’apparition de Robert Englund (Les Griffes de la nuit), dont la prestation est également oubliable, participe à révéler une très grande partie de l’intrigue.
Voilà, nous aimerions en dire plus sur ce film, mais malgré les qualités scénaristiques et la bonne idée de départ, la grande faiblesse de la mise en scène, du montage et de la distribution, font que l’on s’ennuie terriblement dans ce film sans surprise et sans véritable rebondissement. Longtemps oublié, ce film fait l’objet d’une ressortie, mais est ce que cela était nécessaire ?