Un coffret réunissant 4 films :
« Les Jeunes Années d’une Reine » (1954) : Le sujet est l'accession au trône de la reine du Royaume-Uni Victoria en 1837 à l'âge de 18 ans puis sa rencontre avec Albert de Saxe-Cobourg-Gotha. Peu de temps avant le décès de son oncle, la jeune Victoria apprend qu'elle est l'héritière du trône britannique. Commence alors pour elle l'apprentissage de sa nouvelle fonction avec l'aide du Premier ministre whig Lord Melbourne. Dans le même temps, sa mère, son oncle le roi des Belges et même Lord Melbourne se donnent pour mission de marier la jeune reine, chacun imposant son prétendant. Lasse, Victoria quitte Londres le soir de son repas d'anniversaire pour aller à Paris, là où elle pense pouvoir faire une étude approfondie de tous les jeunes gens. Seulement, le mauvais temps la contraint à s'arrêter dans une auberge à Douvres, là où se trouve également le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, un des trois prétendants sur la liste. Les jeunes gens vont alors faire connaissance, chacun cachant soigneusement son identité…
« Sissi » (1955) : La jeune Sissi accompagne à la cour impériale d'Autriche sa mère et sa sœur aînée Hélène promise au futur empereur. Comme à son habitude Sissi profite d'un moment en solitaire pour partir en promenade au cours de laquelle elle va rencontrer sans le savoir l'héritier impérial...
« Sissi Impératrice » (1957) : Sissi est maintenant l'impératrice d'Autriche-Hongrie après son mariage avec l'empereur François-Joseph. Toutefois, le pesant protocole et la sévérité de l'archiduchesse Sophie contraignent fortement sa nature spontanée. Quand la jeune femme met au monde une petite fille, sa joie est de courte durée puisque Sophie décide de lui en retirer la garde. Désabusée, Sissi se réfugie en Bavière chez ses parents.
« Sissi Face à son Destin » (1958) : L'Empire est agité par des révolutionnaires hongrois mécontents de leur attachement à la Maison d'Autriche. Sissi décide son époux à partir en Hongrie afin de calmer les esprits...
Romy Schneider, Icône du Cinéma des années 50 à 80, Destin Tragique, image de célébrité destructrice. Cette actrice a marqué les esprits par ce regard bleu acier, ce charme indéniable qui apparaissait comme un mélange de fragilité et de force. Qui fut aussi à l’aise dans les grandes productions romanesques que dans les drames (Les Choses de la vie) et dans les films d’auteurs (La Piscine). Mais dans le cœur des spectateurs, Romy Schneider c’est avant tout : « Sissi », la jeune Elizabeth de Wittelsbach devenu Impératrice après son mariage avec le prince héritier François-Joseph 1er. Une saga romanesque et pleine de couleurs acidulées pour rendre hommage à celle qui fit sa réputation de son anticonformisme et fut connue dans l’Europe entière pour sa beauté.
Et pour Romy Schneider le succès va commencer par « Les Jeunes années d’une reine », souvent considéré comme le premier Sissi, alors qu’i s’agit, en fait de l’histoire des jeunes années de la reine Victoria d’Angleterre. Ernst Marischka n’était pas du genre à s’embourber dans une fresque historique fidèle et en nuance, ce qui l’aime avant tout c’est le potentiel romanesque que lui offre les aventures de ces reines marquantes de l’histoire de l’Europe. Lui qui a commencé sa carrière en 1915, et a fait sa réputation avec des œuvres musicales telles que « L’Histoire passionnante d’une star » en 1952, a jeté son dévolu sur cette jeune actrice dont il sent le potentiel. Et « Les Jeunes années d’une reine » va lui permettre d’essuyer les plâtres et de voir si son instinct lui dit vrai. Le résultat est au-delà de ses espérances, Romy Schneider capte la lumière, comme rarement. Son regard est hypnotique et sa présence illumine les scènes dans lesquelles elle joue.
Mais c’est « Sissi » qui va tout changer. Romy Schneider devient une star, avec un jeu en demi-teinte, à la fois candide, et faisant preuve d’un véritable charisme, elle va complètement transcender le destin de cette reine, dont la fin fut tragique mais que l’histoire, à partir de la fin des années 50 ne fera que porter le visage de l’actrice, au point de faire oublier qu’elle fut assassinée en 1898. Ce qui surprend dans la réalisation de Marischka c’est qu’il parvient à retranscrire la dualité et les difficiles relations entre Sissi et sa belle-mère l’archiduchesse Sophie de Bavière, mais également l’impact fort de Sissi dans le réchauffement des relations Austro-Hongroise, tout en gardant une mise en scène très colorée, et parfois légère où la vie de l’impératrice passe du bonheur, de l’amour, à la tristesse, pour ne pas dire au tragique. Une série de films qui se regardent avec plaisir et qui coïncide souvent avec Fêtes de Fin d’Année.