Suite du mockumentaire « Spinal Tap » de 1984.
Classique ! Culte ! Source d’inspiration pour de nombreux humoristes, surtout aux Etats-Unis, « Spinal Tap » est donc un vrai faux documentaire sur un faux groupe de Heavy Metal. Mais c’est surtout l’occasion pour le réalisateur Rob Reiner de passer derrière la caméra, après une carrière d’acteur déjà bien fournie mais pas renversante. Avec « Spinal Tap », avec ses coscénaristes et acteurs principaux du film : Christopher Guest (Bêtes de Scènes), Michael McKean (Les Producteurs) et Harry Shearer (Small Soldiers), ils ne vont pas se faciliter la tâche en écrivant un faux documentaire sur un faux groupe britannique de Heavy Metal qui vont partir en tournée mais vont faire face à de nombreuses embuches, comme, par exemple, la perte quasi systématique de tous leurs batteurs. Un gag qui sera reprit dans le nouvel opus. Le financement ne fut pas évident, mais après avoir tourné une séquence de 20 minutes qui présentée devant les financiers, ils reçurent le feu vert et grand bien leur a prit car, non seulement ils ont reçu le financement nécessaire mais en plus ils gardèrent des passages de cette démo dans la version finale du film. Instantanément Culte lors de sa sortie en salle « Spinal Tap » est même classé 48ème au classement des 500 plus grands films de tous les temps par le magazine Empire.
Il paraissait donc évident que « Final Tap » verrait un jour une suite, et il aura fallu attendre 41 ans pour qu’elle arrive enfin ! Mais voilà 4 décennies c’est un peu long et les générations n’ont pas forcément le même humour que dans les années 80 et même avec toutes les qualités qu’il offre au public, le film fut un échec cuisant et n’eut même pas les honneurs d’une sortie en salle en France où il débarque directement en vidéo. C’est dommage car le film conserve cette énergie et ce sens de l’absurde et du grand n’importe quoi qui ont fait la réputation du premier opus. Mais les acteurs et musiciens (Car il est bon de le redire, les membres du groupe sont de vrais musiciens chevronnés) ont vieillis et leur humour également. Pourtant ils continuent de s’amuser, de la même manière que les Monthy Python dans leur style.
Le trio se retrouve, s’écharpe, et continue de nous faire rire. Devant la caméra de Rob Reiner, qui semble retrouver une certaine jeunesse, le trio multiplie les dialogues improvisés comme dans le premier opus pour donner une véritable sincérité au film. Et ça marche, car même si parfois les gags tombent à l’eau, l’esprit est là et le trio n’a rien perdu et encore moins le réalisateur qui continue de s’amuser comme un petit fou à jouer ce réalisateur qui tente de suivre ce groupe qui doit se produire pour un ultime concert. Avec des personnages truculents comme le manager qui déteste la musique mais veut la vendre comme n’importe quel produit et qui leur que le meilleur de faire exploser les ventes c’est l’un d’eux meurt avant le concert. Ou encore le passage de star planétaire comme Paul McCartney ou Elton John et encore Questlove le batteur des Roots.
Si vous avez aimé « Spinal Tap » vous aimerez « Spinal Tap II : The Ends Continues », car il reprend la même recette, et même si le film est plus inégal, la fraicheur de l’idée, l’amusement du trio et des invités dans leurs délires, marche tout de même et fait plaisir à voir.