Big Fish (Blu-Ray)

Catégorie
Cinéma
Pays
USA
Date de sortie
06/03/2007
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Scénaristes
John August
Compositeur
Danny Elfman
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
125
Support
Critique de Frédéric Beaufrere
Après « La planète des Singes », Tim Burton est presque de retour sur terre avec Big Fish, conte fantastique qui mêle nostalgie et fantasmagories, tout en s’éloignant un peu de la traditionnelle touche sombre et grinçante du cinéaste. Cette édition Blu-Ray éditée par Columbia ne bénéficie hélas pas d’une image des plus impressionnante et, comme c'est souvent le cas en Blu-ray, la section bonus n'est pas auss étoffée qu'en DVD.

Mon père, ce héros

Tout au long de sa vie, William n’a connu de son père Edward Bloom que les péripéties d’une existence embellie de tous les éléments nécessaires à transformer la vie de son géniteur en celle d’un héros de conte imaginaire peuplé d’étranges créatures et d’évènements difficiles à croire. Ce père mythomane au grand cœur avec qui William ne s’entend guère, a pris soin durant toutes ces années de se construire des souvenirs combinant avec génie des faits bien réels avec des éléments dignes d’un conte de fées. Un moyen pour lui de faire face à la tiédeur d’une vie ordinaire en animant les diners de passages de sa vie faussement trépidants, tout véhiculant auprès de son fils le témoignage d’une existence falsifiée.

Une attitude que William déplore, tant l’aura de son père efface sa propre existence aux yeux de tous. Mais aujourd’hui Edward se meurt, atteint d’un cancer. Avant qu’il ne passe à trépas, son fils avec qui il est en froid depuis plusieurs années décide de venir à son chevet, tant pour soutenir son père dans cette épreuve que pour tenter de discerner le vrai du faux parmi les souvenirs d’Edward et connaitre enfin la véritable histoire de sa vie. Trier le bon grain de l’ivraie dans ce mélange de souvenirs imbibés d’imaginaire, voilà l’objectif de William.

A travers de nombreux flashback, Big Fish nous dévoile les grandes étapes de la vie d’Edward, dans leur version abracadabrante, sous la forme de divers tableaux qui donnent l'impression de plonger dans des films aux univers très différents (film de monstre des années 50, film de cirque, etc.), parfois hauts en couleurs, parfois obscurs et inquiétants, parfois comiques et pittoresques. A chaque fois le spectateur s’interroge sur la nature même de ce que devait être la version originale de la vie du patriarche. Tout ceci est-il vraiment le fruit de son imaginaire ? Les siens ont-ils raison de mettre en doute sa version des faits ? Quelle est la part de réalité ? Y en a-t-il une ? Un mystère entretenu par le scénario jusqu’à la toute fin du film.
 
Ceci nous est conté avec brio par un Tim Burton toujours aussi unique, dont le film Big Fish, s’il ne nécessite aucune exégèse complexe, s’insinue doucement dans l’esprit de l’enfant qui demeure en nous. L’œuvre plus sage et plus classique qu’à l’accoutumée, se révèle pourtant toute aussi intrigante qu’Edward aux mains d’argent, entretenant avec soin la suspicion du spectateur, qui tente en permanence de savoir s’il est sur le chemin de la vérité dans son analyse du récit. Tim Burton évoque finalement avec tendresse la nécessaire part de fantastique que tout père devrait intégrer au récit de sa vie, ne serait-ce que pour maintenir en vie dans les yeux de son enfant, l’image d’un héros indispensable à faire rêver sa progéniture.

Ewan McGregor et Albert Finney réalisent une prestation qui émeut, le premier par son appropriation du personnage d’Edward jeune, naïf et fringuant, le second par son interprétation du vieux Edward fragilisé par la maladie, accusé de tromperie par son fils. Tandis que Jessica Lange, Marion Cotillard et Billy Crudup restent confinés dans des seconds rôles sommes toutes très discrets, Alison Lohman, Steve Buscemi, Dany de Vito, Helena Bonham Carter et le défunt Matthew McGrory (le géant), incarnent tout à fait l’univers irréaliste dépeint par Tim Burton et rayonnent par leu jeu ainsi que leur plastique.

Conclusion

Loin d’être un film à contre courant tel que Mars Attacks, Big Fish s’éloigne également des contes obscurs à l’humour grinçant du Tim Burton des années Edward aux mains d’argent ou encore l’Etrange Noël de Monsieur jack. Tim Burton mêle ici avec son habileté toute spécifique le rire et la nostalgie, la fable et la réalité. Désintellectualisant le film afin de ne pas décortiquer les éléments qui en constituent la magie, le réalisateur nous livre ici un récit volontairement superficiel et léger pour s’adresser directement à la part d’enfant que nous avons tous gardé au fond de notre âme, quitte à sombrer de temps à autre dans une facilité un peu déconcertante pour les fans du magicien du cinéma qui n’en finit pas de nous ravir à grand coup de récit fantastiques aux reflets dramatiques.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
La photographie du film est ici livrée dans un format 1.85 :1 qui tranche avec le format scope utilisé dans « La planète des singes », dernier projet sur lequel Philippe Rousselot a travaillé avec Tim Burton. Le récit de style onirique de Big Fish a nécessité le recours à de nombreux éclairages artificiels, agrémentés d’un traitement numérique qui permet d’obtenir au final d’excellents contrastes sur une image victime malgré tout d’un constant souci de compression qui ne peut échapper au spectateur.

Le manque de piqué de l'image, existant sur la version DVD standard est toujours présent malgré une saturation bien dosée. Les noirs sont profonds tandis que les gammes chromatiques en extérieur semblent parfaitement maitrisées mais on constate que l’image proposée sur ce DVD Blu-Ray est bien n'est pas la blus belle que nous ayons vu.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Allemand
Oui
Non
Oui
Moyenne
Bonne
Moyenne
Allemand
Oui
Non
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Anglais
Oui
Non
Non
Moyenne
Bonne
Moyenne
Anglais
Oui
Non
Non
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Français
Oui
Non
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Arabe
Oui
Non
Non
 
 
 
Danois
Oui
Non
Non
 
 
 
Finnois
Oui
Non
Non
 
 
 
Néérlandais
Oui
Non
Oui
 
 
 
Norvégien
Oui
Non
Non
 
 
 
Suédois
Oui
Non
Non
 
 
 
Le film fait la part belle aux dialogues, la piste son dédiée n’est par conséquent pas trop spectaculaire. Comprendre par là que le caisson de basses et les voies arrière ne sont pas souvent exploités par l’action, excepté dans la scène impressionnante de rencontre du géant. Pour le reste, le haut parleur central est le plus souvent sollicité. Côté musique, Danny Elfman apporte tout son soutien à Burton dans une partition qui baigne le film dans une atmosphère  qui épouse les différentes époques qui constituent le conte. On retrouve ainsi une ambiance spécifique à chaque période, tant dans la photographie que la musicalité.

La piste musicale qu’il nous offre est restituée en multicanal, ce qui fait permet tout de même de profiter de votre système home cinéma qui vibre de bonheur sous le chant de la partition rehaussée d’effets spéciaux divers (le plus souvent stéréophoniques) qui donnent une consistance à l’atmosphère du récit. Le son dynamique flatte les oreilles, le support permettant l’absence de compression audio dans la version PCM 5.1 anglaise et Allemande, tandis que les français ont droit seulement à une piste 5.1 compressée un peu en retrait, ce que l’on peut régretter.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 135 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Outre une interface de navigation splendide dont les graphismes très particulier collent parfaitement au conte, le support ne contient que très peu de bonus. Seul le commentaire du réalisateur est proposé et se présente sous la forme d'une interview très instructive de Tim Burton par Mark Salisbury (en version originale sous titrée). Le réalisateur y livre anecdotes et confessions diverses qui permettent de savourer une seconde fois ce très beau film en dégustant ses secrets de tournage.

On trouve ensuite une série de bandes annonces des films Rent, Amour et Amnésie, Hitch, Click et une petit trailer des titres Blu-Ray à venir. Il est désolant de ne pas retrouver sur cette édition Blu-Ray le documentaire présent sur le DVD standard. Le reste des bonus présents sur l'édition standard, sont absent de cette édition, un comble pour une version dont le support est censé permettre tous les débordements tant un Blu-Ray contient de place !