Réalisé en 2001 par Martin Campbell (Goldeneye, Le Masque de Zorro et Casino Royale), Vertical Limit s’attaquait à Cliffhanger qui demeure la référence en la matière. Techniquement convaincant, artistiquement moins, découvrons aujourd’hui les joies de la poudreuse en Haute-Définition.
Synopsis
Lorsque la cordée a dévissé, Peter Garrett, un jeune alpiniste, a coupé la corde qui retenait son père Royce au-dessus du vide pour sauver la vie de sa soeur Annie et la sienne. Depuis, Annie et lui ne se voient plus.Trois ans plus tard, le hasard les réunit au pied du K2, où le richissime Elliot Vaughn organise une expédition. Pour la jeune femme, cette montagne réputée très dangereuse constitue un véritable défi. Le destin frappe à nouveau. Suite à une avalanche dévastatrice, Annie, Elliot et Tom, le chef de l'expédition, se retrouvent prisonniers d'une crevasse ensevelie à près de 8 000 mètres d'altitude.Leur emplacement étant inacessible par hélicoptère, Peter doit rechausser les crampons pour aller secourir sa soeur et son équipe. Avec une poignée d'alpinistes chevronnés, dont l'énigmatique Montgomery Wick et l'impétueuse Monique Aubertine, il se lance sur leurs traces.
Critique subjective
Après les véritables exploits réalisés par Martin Campbell pour ressusciter des franchises comme Le masque de Zorro, Goldeneye et dernièrement son coup de maître sur Casino Royale on peut se demander comment un tel personnage s’est laissé aller à la réalisation de Vertical Limit…
Cinématographiquement parlant, si on pense à l’escalade le film de Renny Harlin, Cliffhanger, nous vient immédiatement à l’esprit; divertissement agréable qui se savoure sans modération, on ne peut pas en dire autant de Vertical Limit. Tout d’abord le choix du casting, mais principalement du rôle principale confié à Chris’O’Donnel laisse largement perplexe. Après une démonstration de son jeu d’acteur très limitée dans le registre du film d’action, à savoir Batman et Robin, l’acteur nous confirme ses bien piètres qualités à jouer dans un tel registre alors qu’il fut beaucoup plus convaincant dans « Le Temps d’un Week-end » avec Al Pacino. Pour le reste du casting, et notamment Bill Paxton campant le rôle d’un milliardaire ayant pour ambition de grimper au sommet du K2 pour pouvoir assister au survol de la zone par la compagnie aérienne qu’il vient juste de créer, n’est pas vraiment à sa place, et prête plutôt à déclencher nos zygomatiques… Quand aux second rôles qui auraient à la limite put éviter une telle casse, le constat est soit identique soit encore plus pitoyable .Le problème de Vertical Limit c’est qu’a trop vouloir se prendre pour un sérieux concurrent de Cliffhanger tombe finalement dans les travers non pas du genre action, mais à la limite du parodiques sous ses airs dramatiques de séries B de luxe. La seule chose qu’il reste au film sont certaines scènes très impressionnantes techniquement, notamment à l’époque avec certains plans miraculeux. Vertical Limit n’est pas catastrophique, seulement un film désespérant de par son classicisme et de ses clichés soporifiques, mais qui aura néanmoins la vertu si j’ose dire d’offrir un moment de répit à vos neurones… La seule chose qui a toujours offert un succès au film sur support DVD et maintenant Blu-Ray Disc ce sont ses qualités techniques que nous détaillerons un peu plus bas.
Conclusion
Finalement Vertical Limit n’est pas le film qui réussira à porte atteinte au Cliffhanger de Harlin bien loin de là. Proposant un panel d’acteur douteux pour ce genre de production au service d’un scénario qui joue dans un registre de l'action pure et dure, mais ne remplit qu'à moitié son contrat. Vertical Limit est donc un divertissement qui se regarde de manière décomplexée une fois…une seule fois.