Revoilà Kirikou, non pas dans de nouvelles aventures mais dans une version haute définition des contes qui constituent le deuxième opus. Kirikou et les bêtes sauvages c’est en effet quatre petites histoires qui complètent l’histoire originelle. Il a beau être très petit, la haute définition apporte une plus indéniable.
Le grand-père, trônant dans sa grotte bleue, explique : "L'histoire de Kirikou et la sorcière était trop courte. On n'a pas eu le temps de rapporter tout ce que l'enfant Kirikou avait accompli. Et il a vraiment accompli de belles et bonnes actions, qu'il ne faudrait pas oublier. Alors, je vous les raconte." Et il nous dit comment l'inventif Kirikou est devenu jardinier, et détective, et potier, et marchand, et voyageur, et médecin, toujours le plus petit et le plus vaillant des héros.
La critique de Simon Volant pour le DVD (suivre de lien pour la critique complète du DVD)
Après le succès de Kirikou et la Sorcière, Didier Brunner et Michel Ocelot s'étaient promis de résister à la tentation de Kirikou 2, "Kirikou la suite" ou "Le Retour de Kirikou". Malheureusement pour cette promesse, la pression du public en a eu rapidement raison. Au lieu d'une suite à la Disney, ce nouveau film de Kirikou tient plus de la fantaisie animalière et musicale. Au lieu d'une simple histoire, Kirikou et les bêtes sauvages nous présente quatre tableaux presque indépendants.
La première histoire joue sur la peur avec la hyène qui vient saccager le nouveau potager du village. Heureusement, Kirikou met la bête en fuite et trouve même l'origine de l'attaque de ce carnivore.
Dans la seconde histoire, les villageois conçoivent des poteries pour les vendre. Ils rencontrent un buffle, mais la bête casse toute la production. Heureusement, le petit Kirikou soupçonnait la bête depuis le début.
La troisième histoire est la plus belle, graphiquement. Kirikou va faire une longue excursion sur la tête d'une girafe. Les nombreux animaux et décors sont accompagnés par la musique signée Manu Dibango (avec la participation de Youssou N'Dour et Rokia Traoré). Avec une forte présence de choeurs, elle souligne les moments forts de l'aventure et amplifie le choc des images et des décors.
La dernière aventure remet Kirikou face à la sorcière pour sauver les femmes du village.
Tout au long de ces nouvelles aventures, l'enfant nu, l'enfant noir, nous présente encore beaucoup de courage, de débrouillardise, mais aussi de simplicité. D'une manière générale, ce nouveau Kirikou est l'occasion de sortir un peu de l'histoire du premier film face à la sorcière même si cette dernière reste en filigrane jusqu'à la dernière histoire. L'histoire sort largement du cadre du village et le titre ne ment pas en mettant en scène de nombreux animaux et en nous montrant de nombreux paysages.
La réalisation est d'une excellente qualité au niveau de l'aspect artistique avec des décors bien définis, des plantes et des animaux que ne renierait pas le douanier Rousseau. L'animation n'est pas en retrait avec des mouvements bien détaillés et quelques scènes mémorables comme ce décollage d'oiseaux.
Verdict
Un retour magistral du petit africain dans ce second film de Kirikou. Histoire, graphismes et musiques sont un enchantement pour les grands et surtout pour les plus petits d'autant plus que la durée d'une heure et quelques minutes ainsi que le découpage en 4 histoires permettent de le visionner en une ou plusieurs fois.