Synopsis
Le virus expérimental mis au point par la toute-puissante Umbrella Corporation a détruit l'humanité, transformant la population du monde en zombies avides de chair humaine. Fuyant les villes, Carlos, L.J., Claire, K-Mart, Nurse Betty et quelques survivants ont pris la route dans un convoi armé, espérant retrouver d'autres humains non infectés et gagner l'Alaska, leur dernier espoir d'une terre préservée. Ils sont accompagnés dans l'ombre par Alice, une jeune femme sur laquelle Umbrella a mené autrefois de terribles expériences biogéniques qui, en modifiant son ADN, lui ont apporté des capacités surhumaines. Depuis le laboratoire d'Umbrella, le Dr. Isaacs les surveille. Il est prêt à tout pour retrouver celle qui représente l'accomplissement ultime des recherches de la firme, la seule personne qui rende possible la mise au point d'un remède : Alice. S'ils veulent avoir une chance, les survivants doivent échapper à la fois aux morts-vivants qui infestent le pays et à Umbrella Corporation.
Pour Alice et ses compagnons d'infortune, le combat ne fait que commencer...
Critique artistique
Film de zombies, d’action et adaptation du jeu vidéo éponyme, Resident evil Extinction est tout cela à la fois. Titillant plusieurs genres, son cahier des charges doit donc être suffisamment convaincant pour rallier les plus fidèles. Malheureusement c’est très loin d’être le cas. Le scénario d’abord est loin d’être convaincant. Pour preuve, il est complètement inexistant. Certes le genre ne s’y prête pas forcément mais il est tiré d’un jeu vidéo qui offre des perspectives scénaristiques amplement plus intéressantes que celles proposées dans cette apocalypse sans saveur. Les quelques parallèles avec l’œuvre vidéo ludique s’arrête d’ailleurs à quelques personnages qui sont complètement démystifiés par les acteurs qui les jouent. Wesker notamment, certainement le méchant de jeux vidéo le plus charismatique du Monde s’apparente ici à une huître surmontée d’une perruque blonde et de lunettes de soleil. Le film ne remplit pas donc son rôle d’adaptation réussite.
Resident est vide
Passé ce vide scénaristique, il est temps de s’attarder sur la grande force d’un film d’action, à savoir la mise en scène. Elle est ici à l’image de son histoire, horriblement plate et sans réelle prise de risque. Ralentis inutiles à gogo du genre « Ah tiens, si je prenais mon fusil lentement… » et musique rock/néo métal pour combler des espaces sonores vacants, nous prouvent que la mise en scène a été faite sur le coin d’une table entre deux activités surement beaucoup plus intéressantes et enrichissantes que l’aboutissement visuel de l’écriture d’un scénariste en cruel manque d’inspiration ou que l’adaptation d’un produit marketing…
Conclusion
Adaptation ratée, mise en scène inexistante, références, Hitchcockiennes par exemple, douteuses, Resident evil Extinction est l’exemple même des choix, s’il y en a eu réellement, qu’un réalisateur ne doit pas prendre pour réussir un tant soit peu son œuvre… Il ne reste totalement rien du visionnage de cet ertzat cinématographique… Les aficionados du jeu vidéo crieront au scandale, les amateurs d’action s’endormiront, quant aux autres….