Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal - édition spéciale 2 disques (Blu-ray)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull - special edition 2 discs (Blu-ray)
Genre
Pays
USA
Date de sortie
20/11/2008
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Georges Lucas, Franck Marshall, Kathleen Kennedy, Kristie Macosko
Scénaristes
David Koepp, Georges Lucas
Compositeur
John Williams
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
126
Support
Critique de Frédéric Beaufrere

L’arrivée su support haute définition Blu-ray du 4ème épisode de la saga Indiana Jones, sous titré le Royaume du Crane de Cristal, est accompagné d’une édition spéciale double Blu-ray qui est l’objet de cette critique. La Paramount nous propose avec ce film un transfert d’une grande finesse et garni de très nombreux bonus, eux aussi en HD. En route pour un tour d’horizon.

Synopsis

Débarqué de façon musclée par les russes et leur spécialiste en parapsychologie le Colonel Dr. Irina Spalko (Cate Blanchett) dans un entrepôt secret afin d’identifier une caisse contenant des ossements inquiétants aux propriétés mystérieuses, Indiana Jones (Harrison Ford) est entrainé dans une fuite pour sa survie qui le fait rencontrer Mutt (Shia LaBeouf), jeune rebelle au look de blouson noir. Les deux hommes s’aperçoivent qu’ils ont un ami en commun, le professeur Harold Oxley (John Hurt) que le jeune Mutt sait en grande difficulté. Ils décident de partir à la recherche du vieil homme et se retrouvent sur les traces d’un crâne de cristal, poursuivis par les Russes…

Da Indy Code

Souvent copiés, plagiés ou imités avec plus ou moins de talent les films d’Indiana Jones ont alimenté l’imagination peu fertile de beaucoup de scénaristes ou auteurs de jeu vidéo (La momie, Benjamin Gates, Tomb Raider, etc.). Mais le vrai Indiana Jones, professeur maladroit à la ville mais redoutable archéologue aventurier sur le terrain, reste unique. C’est un logo une marque de fabrique. Et lorsqu’un nouvel opus sort, il se doit de répondre aux critères de la recette originelle, sans tomber dans l’imitation ou la copie des films qui ont tenté de le caricaturer. Alors comme tout épisode d’Indiana Jones, le royaume du crâne de cristal reprend les ingrédients assurant le succès de la recette : le héros charismatique avec son chapeau et son fouet, des ennemis à la réalité bien historique, collant à l’époque dépeinte (les russes dans le cas présent) et une quête commune pour s’approprier un artefact archéologique précieux et avéré.

Un sujet pour crâner

Si dans le premier Opus il s’agissait de l’arche d’alliance renfermant les tables de la loi divine, ou comme dans le troisième le saint Graal, ce dernier épisode propose de s’intéresser à la légende entourant les crânes de cristal de provenance sud américaine qui dateraient de la période préhispanique. Ces artéfacts bien réels éparpillés dans les musées et fruits de toutes les polémiques, sont en pur cristal de quartz. Ils appartiendraient aux peuples d’Amérique du Sud et dateraient de plus de 5000 ans selon les légendes mayas véhiculées par les propriétaires actuels. Ce qui est surprenant est qu’il est techniquement impossible que de tels crânes, d’une si grande perfection, aient été façonnés par ces tribus, d’où les polémiques.

Le royaume des Mayas et des crânes de cristal mystérieux, il n’en fallait pas moins pour éveiller l’intérêt de Georges Lucas et Steven Spielberg pour en faire le sujet de ce nouvel Indiana Jones qui aborde en outre un chapitre tout nouveau de l’existence mouvementée du héros. L’acteur, qui accusait 65 printemps au moment du tournage, y campe un Indiana Jones vieillissant des années 1957, en pleine guerre froide et chasse au communisme, mais loin d’être impotent. Le puzzle étant assemblé et les bobines montées dans les caméras (Steven Spielberg a en effet refusé de tourner en numérique pour assurer une homogénéité de l’image entre les 4 épisodes), le tournage pouvait débuter.

La patate à 65 balais

On y retrouve un Harrison Ford Impressionnant de souplesse et toujours d’une remarquable précision dans son interprétation du personnage tout comme John Hurt, habité par son personnage. A contrario, la jeune génération manque cruellement de pouvoir de persuasion. Cate Blanchett ne mise que sur son charisme sans donner vie à son personnage, tandis que Shia LaBeouf surjoue le sien à en devenir crispant. Reste que l’on retrouve avec grand plaisir Marion (Karen Allen) qui bénéficie d’un rôle important dans cet épisode et qui injecte tout son dynamise et son pétillant sourire dans cette nouvelle quête.

Conclusion

Ce 4 ème épisode, tourné 19 ans après la trilogie originale, n’aurait pas pu utiliser les codes des films d’action d’aujourd’hui sans dénaturer totalement ce qui fait l’essence même d’un Indiana Jones. On est ici dans de l’archéologie cinématographique avec une intention avouée par Steven Spielberg de proposer un épisode qui puisse être visionné dans la foulée des 3 autres. Même codes, même principes, même image. Alors oui, les fans peuvent être déçus de voir à l’écran un Indiana Jones à l’âge de la retraite tandis que les non-fans se demandent comment on peut faire un film d’action de ce style au 21ème siècle.

La vérité c’est que ce nouvel épisode dérape : il dérape dans son abondance d’effets numériques que la précision de la haute définition révèle à chaque instant, il dérape parce que des personnages clefs demeurent cruellement absents du scénario et il dérape parce que la quête principale dévie vers un hors sujet comme le dernier album d’Astérix « Le ciel lui tombe sur la tête » et il dérape enfin à cause du manque de crédibilité des méchants du film. Tous les ingrédients de la recette originale sont de mise, mais le plat reste indigeste. On eut aimé plus de cruauté et davantage d’humour, plus de rebondissements et d’implication des seconds rôles, plus de décors naturels et moins d’effets spéciaux. Chapeau bas tout de même à Harrison Ford qui à 65 ans nous donne une belle leçon d’énergie. On ne peut que saluer sa prestation devant les cascades qu’il a pu assumer en tournant des scènes plutôt musclées et acrobatiques. Cet épisode est mené à un rythme soutenu et l’acteur au charisme toujours intacte nous démontre encore toute son agilité et son dynamisme quand il s'âgît de distraire un public de fans.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1

L’interface du Blu-ray est splendide, tout comme le packaging et l’on baigne en plein dans l’univers d’Indy avec une animation d’introduction puis un défilement d’extraits bien choisis avec un effet parchemin. Les menus sont magnifiques. L’image est sensationnelle avec un film encodé en AVC qui donne un rendu très propre au contraste soutenu et des couleurs tout à fait dans la gamme des années 50. Tout à l’image est d’une grande finesse y compris les seconds plans si bien que parfois ils trahissent le secret des tournages en studio ou des différentes couches numériques ajoutées à certaines scènes. Dans tous les cas le spectateur en prend plein la vue avec des détails incroyables : précision des visages, grain de peau ce qui est très appréciable.

Même dans les scènes les plus sombres l’image reste d’une précision machiavélique avec des éclairages finement placés qui nous révèlent tous les détails des endroits les plus glauques et les plus reculés (ombres chinoises, toiles d’araignées, lueurs de flammes). Des sources lumineuses qui viennent ajouter à l’éclairage global de scènes que la haute définition révèle avec la plus grande précision.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Allemand
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Espagnol
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Italien
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Danois
Oui
Oui
Non
 
 
 
Finnois
Oui
Oui
Non
 
 
 
Grec
Oui
Oui
Non
 
 
 
Hongois
Oui
Oui
Non
 
 
 
Néérlandais
Oui
Oui
Non
 
 
 
Norvégien
Oui
Oui
Non
 
 
 
Polonais
Oui
Oui
Non
 
 
 
Portugais
Oui
Oui
Non
 
 
 
Suédois
Oui
Oui
Non
 
 
 

Le film est proposé en son haute définition 5.1 Dolby True HD pour ce qui concerne la version originale, tandis que les Français, les Italiens, les Espagnols, les Allemands doivent se contenter d’un mixage en Dolby Digital 5.1. Les spectateurs européens y trouvent cependant leur compte puisque le mixage, s’il demeure sans doute moins présent et dynamique que la VO, bénéficie tout de même de la richesse d’un 5.1 très bien exploité avec des basses fracassantes, des surrounds très explicites sans gommer les dialogues restitués en voie centrale, même pendant les scènes d’action nourrie, tandis que la musique enchanteresse nourrit les voies arrière. Un bon spectacle audio.

Les balles fusent, le fouet claque, les portes grincent, le verre explose, les coups, les chutes, tout est sonorisé à la perfection et vient envahir votre salon.  Tout est baigné en permanence de la musique de John Williams angoissante et dynamique. Les explosions sont dantesques et les clins d’œil nombreux, on aperçoit même l’arche d’alliance au détour d’une scène. On apprécie le très bon équilibrage des voix dans le haut parleur central ce qui permet de ne rien manquer des dialogues même lorsque l’action bat son plein et que le caisson de basse joue avec les volumes d’air de la pièce, que les surrounds restituent les nombreux effets sonores et fusillades tandis que les voies arrières distillent la musique enchanteresse de John Williams. On a également le bonheur de retrouver la voix originale en français d’Harrison Ford, doublé par l’excellent comédien Richard Darbois.

On retrouve encore avec plaisir la partition originale de John Williams qui nous propose une version travaillée de sa musique qui tout au long du film sait stimuler nos émotions et accompagner les actions les plus épiques dans des élans cuivrés. C’est toujours un bonheur de redécouvrir cette musique.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 210 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Le double Blu-ray d’Indiana Jones et le Royaume du Crane de Cristal propose un disque Blu-ray contenant le film lui même et complété de bonus et poursuit sur un second disque avec plus de 3 heures de bonus supplémentaires. Il est à préciser que tous les documentaires et bandes annonces sont proposés en HD.

On y trouve sur le premier Blu-ray :

« Chronologie Indiana Jones » : cette section interactive en anglais permet de parcourir des notes, des images et quelques vidéos sur la chronologie du film, celle de le production et celle de l’histoire d’Indiana Jones depuis l’origine.

« Retour d’une légende » Steven Spielberg revient sur le pourquoi de ce 4ème opus expliquant que c’est suite aux nombreuses relances des fans et à l’insistance d’Harrison Ford que le réalisateur et Georges Lucas on décidé de tourner un nouvel épisode alors que le voile avait été baissé sur les aventures d’Indy après le 3eme épisode.

« Pré-production » est un document dans lequel Georges Lucas et Steven Spielberg expliquent les travaux effectués en amont, story board et scènes 3D à l’appui. Les acteurs y livrent également leurs réaction quant à leur intégration au scénario.

« Bandes annonces » : propose les deux bandes annonce cinéma de ce tout dernier épisodes des aventures d’Indiana Jones.

On y trouve sur le second Blu-ray intitulé "SPECIAL FEATURES"

« Le journal de production : fabrication du crâne du royaume de cristal » (80’) est un immense bonus de 1h20, un making of  découpé en de multiples documents qui expliquent en détail la fabrication du film et de tout le secret qui a entouré sa réalisation avec tout d’abord un chapitre sur le début du tournage commencé au nouveau Mexique puis un autre qui nous emmène à New Heaven avec les scènes tournées dans l’école ou Indy est professeur. Le récit de tournage nous emmène ensuite dans la jungle (à Hawaï) pour aborder la partie exotique du film, puis un document nous révèle les secrets des scènes tournées en plateau, puis encore un chapitre sur l’exploration du temple d’Akator et ses décors et enfin sur la fin de tournage.

« Maquillage guerrier » (5’34) : un court document qui revient sur les maquillages nécessaires pour transformer les acteurs en guerrier Mayas.

« Les cranes de cristal » (10’10). Steven nous y explique comment il s’est appuyé sur la véritable légende des crânes de cristal pour en faire le sujet central de son film. Il n’en fallait pas davantage entre réalité et croyances pour créer un mythe exploitable dans Indiana Jones. C’est aussi l’occasion de voir la conception, les croquis d’origine et la réalisation des cranes de cristal qui apparaissent à l’écran.

« Accessoires emblématiques »(9’59)  : propose de faire le tour de tous les accessoires qui apparaissent dans le film en partant de ceux qui sont les plus emblématiques comme le chapeau, la veste en cuir et le fouet , mais aussi ceux qui ne font que de rares apparitions : le poignard, les armures la rapière, les documents présentant des lettres en langue morte et jusqu’à la recréation de timbres péruviens.

« Les effets d’Indy » : (22’42)  S’attarde sur les effets spéciaux et Paul Huston qui était maquettiste sur les aventuriers de l’arche perdue explique le modelage 3D, rendus numériques et tout ce qui touche à ce qui n’est pas palpable à l’écran. Ben Bertt responsable des effets sonores explique qu’il a du recréer de nouveaux effets pour cet opus et a commencé par créer une sonothèque reprenant tous les effets des 3 premiers épisodes. Se basant sur ce travail, il a pu retravailler et recréer des sons mieux définis et détourés pour assurer un montage sonore haute définition : chocs, dérapages, hurlements, bruits de véhicules, de moto, craquement des doigts, tintements des épées. Un document intéressant qui éveille le spectateur aux difficultés que rencontre les spécialistes des effets sonores sur de tels films d’action.

« Aventure post production » (12’44). On y apprend que pour respecter une certaine homogénéité avec les 3 autres épisodes, Steven Spielberg n’a pas voulu tourner en numérique mais à privilégié la pellicule ce qui est très rare de nos jours. Le monteur Michael Khan explique la difficulté du montage des séquences telles que celles de la poursuite dans la jungle.

« L’équipe d’Indy » (3’41) : un très court document dédié à la présentation en forme d’hommage, des différents collaborateurs que le réalisateur a décidé de réunir sur ce projet, les meilleurs dans leur domaine avec 19 ans de plus.

« Prévisualisation de séquences » : propose deux story board animés en images de synthèse 3D uniquement sonorisé par de la musique de trois scènes majeures : l’évasion de la zone 51 (3’51) et la poursuite dans la jungle (5’47).

« Galerie d’art » : permet de naviguer dans différents thèmes dans des croquis, des photos, des esquisses, des portraits et autres, tout étant de très bonne qualité. On y navigue à l’aide de la télécommande. On découvre tout le travail fait en amont pour la conception des véhicules, des décors, des créatures.

Aucune piste audio de commentaire n’est disponible sur cette édition spéciale mais on salue tout de même le nombre de documents proposés, tous étant en haute définition et sous-titrés dans toutes les langues.