Shooter : Tireur d'élite (Blu-ray)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Shooter
Genre
Pays
USA
Date de sortie
05/11/2008
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Lorenzo di Bonaventura, Ric Kidney
Scénaristes
Jonathan Lemkin, Stephen Hunter
Compositeur
Mark Mancina
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
126
Support
Critique de Frédéric Beaufrere

Quand « Shooter Tireur d’Elite » sort en Blu-Ray chez Paramount, on ne peut que se réjouir. Mais si le film offre une bonne occasion de redécouvrir ce thriller efficace en haute définition, il n'est pas exempt de reproches.

Bob Lee Swagger, ex-militaire respecté pour ses faits d’armes, est l’un des meilleurs tireurs d’élite au monde vit en retrait avec son chien dans les Rocheuses. Il y passe une retraite paisible lorsqu’un colonel de l’armée vient lui rendre visite pour recourir à son expertise et trouver la façon dont un tireur d’élite pourrait s’y prendre pour assassiner, d’une distance exceptionnelle, le président des Etats Unis lors d’un discours en plein air. Swagger accepte de servir son pays une nouvelle fois, sans savoir que son engagement va le mener sur le terrain glissant d’une conspiration à son encontre…

Le scénario mêle trahison, injustice et course contre la montre avec tous les ingrédients obligatoires à ce genre d’exercice : poursuites, cascades, échanges de tirs. Sur fond de complot, un piège machiavélique se referme sur le héros qui doit lutter sur plusieurs fronts simultanément. Une course haletante pour un  film d’action a suspens dans lequel on prend plaisir à s’identifier à Mark Wahlberg héros impeccable bousculé dans ses croyances et son patriotisme. Un film qui traite enfin d’une façon très hollywoodienne des qualités d’un tireur d’élite, ce qui ne manquera pas de flatter l’ego de toute une communauté de joueurs de paint-ball et autres aficionados du jeu en ligne passionnés de cette fonction.

On y retrouve Mark Wahlberg en grande forme et plus séduisant que jamais dans ce rôle du mâle absolu, solitaire, traqué, concentré et systématique dans la mise en place de sa stratégie combative. Danny Glover y campe un colonel de l’armée plutôt détestable, mais son faciès si avenant entache sa crédibilité dans ce registre. Quant à Michael Pena, son interprétation sympathique en fait un personnage qui subit avant tout l’action de façon très discrète. Les belles créatures sont aussi de la partie avec la plastique irréprochable de la belle Kate Mara ainsi que la présence de Rhona Mitra qui fut un temps la parfaite égérie qu’Eidos avait choisi pour incarner dans les publicités la superbe héroïne Lara Croft, bien avant l’ère Angelina Jolie.

Au final, si le scénario n’est pas des plus complexes, il propose le mérite de s’intéresser à un corps de métier trop rarement mis en avant au cinéma. Le sujet très sensible de l’attentat d’un président américain ne pouvait que servir cette cause. Avec Shooter, le réalisateur nous offre une incursion musclée et mouvementée dans la tête d’un Tireur d’Elite hors norme, qui va au delà des règles établies pour sauver sa peau et nous distraire ainsi pendant près de deux heures. Un thriller très sympathique que la haute définition nous permet de déguster qu’on soit fan ou pas du sujet. On aurait cependant apprécié un son haute définition, une compression VC-1 ou encore des bonus plus intéressants.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1

Servi en format 2:35, ce transfert Blu-Ray nous est servi dans une compression MPEG2 de plus en plus rare sur ce support. On aurait donc pu craindre un encodage médiocre mais Deo Gratias il n'en est rien. L'image haute définition est superbe et ne soufre que de très peu de grain. La présence de nombreux gros plans rend le film propice à apprécier le bénéfice de la haute définition, mais les plans larges ne sont pas en reste. Le résultat est d'une grande finesse et la précision de l'image n'égale que sa profondeur et les détails fournis de ses seconds plans tout aussi limpides que l'avant scène. Ajoutons à cela une palette de couleurs très correctement calibrée et appuyée par des contrastes très bien équilibrés et l'on obtient une image bluffante pour un transfert MPEG2 sur lequel on n'aurait pas misé grand chose. L'interface du Blu-Ray est assez standard pour sa part avec un look moderne, lisible et sans grande fioriture. On navigue aisément dans les menus.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Espagnol
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Portugais
Oui
Oui
Non
 
 
 

La Paramount met tout le monde d'accord au niveau de la restitution audio et il n'y aura pas de jaloux puisque tout le monde est logé à la même enseigne : Dolby Digital 5.1 pour les Anglais, les Français et les Espagnols. On aurait pu s'attendre à trouver quelquepart une piste haute définition mais ce n'est pas le cas. Une fois encore, alors qu'on aurait pu s'attendre à un transfert semblable à celui de l'édition DVD, on constate que le mixage global est finalement plus soutenu et consistant que sur l'édition standard. C'était un minimum. L'installation Home-Cinema de votre salon en prend donc plein les membranes avec une bande son dynamique rehaussée de basses, sans surcharge, et un enveloppement général de très bon aloi. La partition de Mark Mancina à davantage la saveur d’une bande musicale de série télévisée plutôt que d’un film cinéma. Elle l'action et le suspens de ce film captivant aux dialogues peu nombreux mais bien présents et aux effets spéciaux sonores des plus précis.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 160 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

L’édition Blu-Ray de Shooter est assez avare en bonus, mais la plupart nous sont proposés en haute définition ce qui est appréciable. On trouve tout d’abord un commentaire audio du réalisateur, seul à tenter de nous captiver avec des souvenirs de tournage et des explications concernant les choix effectués pour donner un ton réaliste à l’histoire. L‘exercice est réalisé un peu en force et n’est pas toujours des plus intéressant, comme souvent lorsque l’on confie les commentaires à une seule et unique personne pendant toute la durée de la projection. A noter que ce commentaire audio n’est absolument pas sous-titré et ne bénéficiera pas conséquent qu’au anglophones. Suit un Making Of HD « La survie du plus fort », sous-titré, d’une durée de 21’49 qui donne la parole aux responsables techniques, artistiques, mais aussi à l’auteur de la nouvelle dont est issu le scénario du film. Quelques scènes supprimées au montage sont proposées au spectateur (7 au total) et l’on ne peut qu’être d’accord avec leur suppression tant leur valeur ajoutée aurait été inexistante dans la trame du film. Un document relativement court qui prend des allures de court métrage promotionnel du film. Un autre bonus, intitulé « Independance Hall » (7’20) propose de revenir sur le site géographique choisi pour construire le complot de l’attentat en public, une escapade culturelle et touristique avant tout. Enfin, on retrouve les bandes annonce du film pour mémoire.