The Dark Knight: Le Chevalier Noir

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Dark Knight
Pays
U.S.A.
Date de sortie
13/02/2009
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Emma Thomas, Charles Roven, Christopher Nolan
Scénaristes
Jonathan & Christopher Nolan
Compositeur
Hans Zimmer, James Newton Howard
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
153
Support
Critique de Maxime Claudel

Synopsis
Batman aborde une phase décisive de sa guerre au crime. Avec l'aide du lieutenant de police Jim Gordon et du procureur Harvey Dent, Batman entreprend de démanteler les dernières organisations criminelles qui infestent les rues de sa ville. L'association s'avère efficace, mais le trio se heurte bientôt à un nouveau génie du crime qui répand la terreur et le chaos dans Gotham : le Joker...

Critique artistique
En 2005 sortait Batman Begins, sûrement l’une des meilleures adaptations cinématographiques de celui que l’on appelle le Caped Crusader. Ainsi, lorsque la Warner annonce sa suite, doucement intitulée The Dark Knight, l’attente monte. Il faut dire que la tâche est doublement ardue : faire suite à l’excellent premier opus capable de se différencier de la masse de super héros squattant notre Box office et surtout offrir un duel Batman/Joker d’anthologie. Fort heureusement, Nolan a su relever le défit –burtonien- et comble largement les attentes…

Insomnie
Afin d’offrir le meilleur spectacle possible, Nolan a puisé dans ses meilleures expériences. Ainsi, la dualité Batman/ Joker est très proche de celle proposée par Williams/ Pacino dans le correct Insomnia. En effet, Batman crée le Joker, crée la criminalité et le Joker se pose comme son double maléfique, son reflet du miroir. Ainsi chaque scène où les deux protagonistes s’affrontent est un véritable moment de grand cinéma. La principale raison du succès se nomme d’abord Heath Ledger qui mystifie cruellement son personnage. Toutes ses apparitions sont lourdes de conséquences et lorsqu’il n’est pas à l’écran, son ombre tenace crève l’écran. Il est véritablement le fil conducteur du film. En ce sens, la comparaison avec la folie de Nicholson serait purement fortuite tant la vision Nolan diffère avec celle de Burton. Le Joker de 2008 est l’ange déchu, la folie incarnée, qui voue peu d’importance aux choses futiles comme l’argent ou l’apparence et qui n’est là que pour révéler la panique humaine. Le Joker de l’époque était beaucoup plus académique et relevait plus d’un méchant de comics que de la théâtralisation du terrorisme post-11 septembre. Le cowboy amoureux nous offre donc son ultime performance, certainement celle de sa vie, de sa carrière. Il nous la laisse en héritage pour nous rappeler qu’il était l’un des Grands de  sa génération et qu’il nous a quittés beaucoup trop tôt….

Remenber Sammy Jenkins…
Bale est toujours aussi terriblement crédible sous son masque de chauve souris. Sa beauté fragile et hypocrite contraste totalement son personnage de Golden Boy qui essaie de plus en plus de cacher sa schizophrénie. Wayne est un protagoniste effacé et Batman en est sa rédemption. Le personnage est en ce sens assez proche du Leonard Shelby du puzzle Memento, horriblement en doute et à la psychologie poussée à son paroxysme. Batman est confronté à la raison qui est représentée d’une part par le commissaire Gordon, d’autre part par son plus proche ami Alfred et par son penchant « blanc », le procureur Harvey Dent. Ils sont tout trois performés par trois acteurs, Oldman/Caine/Eckhart qui nous livrent une performance hors du commun. Tous incarnent à la perfection leur personnage. Si bien qu’au final une certaine trinité Biblique s’instaure, Le père Batman, le Fils Joker et le Saint Esprit Harvey Dent. Car c’est en effet Batman et ses actions qui engendrent des criminels comme le Joker… Nolan, en ce sens, met notre Caped Crusader à rude épreuve.

Batman continues
On regrettera la fade Maggie Gyllenhaal qui, malgré le fait que sa performance d’actrice soit meilleure que celle de la comédienne de série Katie Cruise Holmes, n’arrive pas à donner la densité à son personnage, nécessaire à la confrontation avec les autres personnages du film joués à merveille. Certains tiqueront sur le montage un peu trop expéditif de certaines intrigues, une impression de brouillon peut parfois en ressortir. Enfin, les plus fans d’entre nous crieront au scandale face au traitement de l’énormissime Double Face.

Conclusion
Profond et  d’une noirceur inouïe, Nolan nous offre une perle rare instaurée par les bases déjà bien solides du précédent opus. Il nous offre un panorama de la terreur psychologique induite du contexte terroriste de notre époque…

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Après un Batman Begins flamboyant, alliant profondeur des noirs et extrême densité de l’image, le blu ray de The Dark Knight va encore plus loin et pousse le format dans une étape supérieure. Profusion des détails, noir parfaitement étalonné, piqué infernal, propreté indescriptible. Tous les éléments sont là pour nous assurer un spectacle à la hauteur du travail fourni par Nolan et ses équipes. Car, The Dark Knight innove dans la forme avec l’utilisation des cameras Imax. C’est d’ailleurs la première source de polémique au souci de l’alternance des formats lorsque le changement de camera s’opère (alternance des formats 2.4:1 et 1.78:1 en Imax). Mais le résultat est là, les scènes en Imax montent d’encore un cran la qualité que peut nous offrir le support fétiche de Sony…Et tant pis pour les intolérants et merci à l’arrogance de Nolan.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Allemand
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Espagnol
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Italien
Non
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Portugais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Arabe
Non
Oui
Non
 
 
 
Araméen, hébreu et latin
Non
Oui
Non
 
 
 
Chinois
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Coréen
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Danois
Oui
Oui
Non
 
 
 
Finnois
Oui
Oui
Non
 
 
 
Grec
Non
Oui
Non
 
 
 
Hollandais
Non
Oui
Non
 
 
 
Hongois
Non
Oui
Non
 
 
 
Néérlandais
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Norvégien
Non
Oui
Non
 
 
 
Suédois
Oui
Oui
Non
 
 
 
Thailandais
Non
Oui
Non
 
 
 

A partie visuelle irréprochable, il était indispensable que la partie sonore suive la même voie. Et le pari est parfaitement rempli. La dynamique sonore est tout bonnement hallucinante et atteint des sommets rarement atteints. Les effets surround sont parfaitement coordonnés, la spatialisation est hyper exemplaire et les basses sont de vrais tambours, rendant le spectacle écrasant mais terriblement enveloppant. Un sans faute, une fois de plus…

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

• Gotham uncovered : tournage d’une scène : le réalisateur Christopher Nolan et les collaborateurs créatifs dévoilent minutieusement l’incroyable organisation du tournage, dont le montage des cascades, le filmage en Imax, le nouveau bat-suit, le bad-pod… C’est un peu un commentaire audio interactif.

• La technologie de Batman – les incroyables gadgets et outils du film (HD) : un module très complet et très riche en informations (origines des gadgets par exemple provenant aussi bien de la BD que des technologies militaires) qui permettent d’identifier l’envers du décor des principaux alliés de batman

• Batman démasqué – la psychologie du Chevalier Noir (HD): bonus qui explore l’esprit de Bruce Wayne et le Monde de Batman. Il est construit comme une thérapie. Très intéressant pour se plonger dans l’esprit torturé et schizophrène de Batman.

• Gotham Tonight : 6 épisodes du journal télévisé de Gotham. Bonus très curieux et très original. Les sujets abordés sont très crédibles et très professionnels, si bien que les journaux télévisés sont criants de vérité (interview de personnes influentes, invitation sur les plateaux, confrontation entre plusieurs parties). Cela rend encore plus authentique le Gotham qu’a créé Nolan. 

• Galeries photos : les cartes du joker, l’art concept, l’art de l’affiche, photos du plateau

• Les bandes annonces et spot tv en HD du film

• Une copie digitale du film : cela vous permet de profiter d’un téléchargement légal sur votre pc. Il s’illustre par un code promo vous permettant de télécharger gratuitement le film sur le site de Warner. Bon point concernant le choix entre la version VOSTF ou VF.

Conclusion : une édition solide qui met parfaitement en exergue ce nouveau chef d’œuvre du cinéma et peut être bien le film de ce début de millénaire. La partie technique comble parfaitement toutes les attentes et transcende littéralement le métrage.