Synopsis
Non seulement Batman doit affronter le Pingouin, monstre génétique doté d'une intelligence à toute épreuve, qui sème la terreur mais, plus difficile encore, il doit faire face à la séduction de deux super-femmes, la douce Selina Kyle et la féline Catwoman qui va lui donner bien du fil a retordre. Si Bruce Wayne apprécie Selina, Batman n'est pas insensible au charme de Catwoman.
Critique artistique
Après un premier pari réussi, Burton relève une nouvelle fois le défi de transposer à l’écran les aventures du chevalier noir. De son précédent essai, il en reprend l’essence qui en fait son succès, à savoir tout d’abord un habillage gothique du plus bel effet. Ici, il choisit Noël pour contraster encore plus avec l’univers sombre déployé dans le précédent opus. Il semblerait en effet qu’une nuit noire et profonde se soit installée sur Gotham City. Il a également repris l’excellente performance commencée par Michael Keaton dans le premier opus.
Chat alors
Une fois de plus, Burton centre son histoire sur les personnages. Ici, il fait le choix d’opposer Batman au Pingouin et à Catwoman. Deux personnages qu’il décide de caricaturer jusque dans les moindres retranchements, expulsant toute leur folie sans concessions. Dani DeVito, plutôt habitué à des rôles comiques, nous livre ici une transformation détonante et nous incarne un Pingouin coincé entre une crise identitaire et un besoin de reconnaissance. Michel Pfeiffer, terriblement sexy en catwoman, explore avec brio les deux facettes de son personnage à savoir la fragilité et la bestialité. Les protagonistes sont d’ailleurs les principales réussites de ce Batman le Défi. Mais Burton ne s’arrête pas là et nous offre un opus plus violent, plus déroutant et à la limite du cauchemardesque.
Conclusion
Burton transcende littéralement sa première œuvre et on aurait aimé qu’il garde la main plutôt que de la passer à Schumacher…