Synopsis
Nul ne sait que Bruce Wayne, le patron d'un vaste et puissant consortium, l'homme le plus riche des Etats-Unis, revêt chaque nuit la combinaison et le masque de cuir de Batman pour voler au secours de ses concitoyens injustement opprimés. Personne, hormis son fidèle maître d'hôtel Alfred et son vieil ami, le commissaire Gordon. Il fera face à son ancien ami Harvey Dent devenu Double-Face et au déjanté Homme Mystère.
Critique artistique
Après les deux essais plus que réussis de Tim Burton, c’est un tournant majeur que connait l’homme chauve-souris avec la sortie de ce Batman Forever de Joel Schumacher. Qui dit changement de réalisateur, dit nouvelle vision donc surprises et étonnements. Et on peut d’ors et déjà dire que l’on n’est pas déçu car après la version sombre de Burton, Schumacher décide de revenir aux origines de la série avec un univers coloré à souhait à la limite du Kitsch. Exit donc les amourettes gothiques de Burton, et bonjour au trip psychédélique de Schumacher avec par exemple une faute de goût criante concernant le violet de Double-Face
Forever or never…
Deuxième changement important, Michael Keaton laisse sa place à l’ancien pilote de chasse Val Kilmer et même si sa performance n’est pas foncièrement mauvaise, jamais elle n’atteint la fragilité de Keaton. Il faut avouer que Schumacher a le don pour laisser ses acteurs en roue libre. On a le droit à une Nicole Kidman en manque, un Tommy Lee Jones qui se ridiculise en caricaturant son personnage de Double-Face à son paroxysme, à un Chris O’Donnel en crise d’ado et à un Jim Carrey qui est peut être l’un des seuls points positifs du film tant sa folie libertine crève l’écran. Batman Forever est donc la preuve formelle qu’un alignement de grosses têtes d’affiche ne converge pas forcément vers une réussite artistique. Schumacher souffre principalement de l’excellence de son prédécesseur. Sa mise en scène est plate et le côté « rose fuchsia » tranche beaucoup trop avec la réussite visuelle de Burton. Car si le scénario accroche plus ou moins avec notamment l’apparition du célèbre allié Robin et une bonne introduction des nouveaux bad guys, Schumacher fait tout mais en moins bien…
Conclusion
Proposer des nouveautés c’est déjà fort louable de la part de Schumacher, mais il ne faut pas éclipser les précédentes réalisations, surtout lorsqu’elles sont réussies…