Hyper tension

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Crank
Genre
Pays
USA
Date de sortie
21/03/2009
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Michael Davis
Scénaristes
Mark Neveldine, Brian Taylor
Compositeur
Paul Haslinger
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
84
Support
Critique de Bruno Orru

Empoisonné par un mafieux, le tueur à gages Chev Chelios doit constamment augmenter son taux d’adrénaline afin de retarder au maximum l’heure de sa mort.

 

Critique subjective de Julien Sabatier (voir la critique DVD en suivant ce lien)

Pas facile de renouveler le cinéma d’action. Engoncé dans ses conventions, le genre apparaît aujourd’hui quelque peu sclérosé, du moins si l’on s’en tient à la majorité des dernières grosses productions US dans le domaine. Les dernières révolutions formelles (merci messieurs Hark et McTiernan) ne datent plus d’hier et les tentatives malheureuses (mentionnons les derniers films de Tony Scott qui n’ont d’autre effet que de piquer les yeux) sont plus nombreuses que les réussites (rien d’étonnant lorsque les nababs d’Hollywood préfèrent confier Die hard 4 à un tâcheron plutôt qu’à Florent Emilio Siri …). Conscients de la difficulté d’apporter du sang neuf au genre, Mark Neveldine et Brian Taylor ont pris le parti de lui injecter une bonne grosse dose d’adrénaline et de titiller le beauf qui sommeille en chaque spectateur (si si). En dépit de l’apparente simplicité du processus employé, le résultat, Hyper tension (Crank), se révèle probant.

 

Le tueur à gages Chev Chelios (Jason Statham, la petite star montante de l’action décérébré) est mort. Du moins c’est tout comme étant donné que son cœur va s’arrêter de battre d’ici une heure environ. Dur dur de se réveiller un matin et d’apprendre que, pendant votre sommeil, un mafieux chinois vous a injecté le cocktail de Beijing, la « chinese shit », faisant de vous un macchabée en sursis. Chelios n’aura dès lors qu’un moyen d’allonger sa maigre espérance de vie : forcer son organisme à sécréter de grosses doses d’adrénaline. N’ayant plus rien à perdre, il essaiera de prolonger son existence par tous les moyens (combattre, conduire très dangereusement, se gaver de Red Bull, etc.), ne serait-ce que pour avoir le temps de se venger avant de rendre son dernier souffle.

 

Film concept, Crank mise sur l’action non-stop. « Action non-stop », une formule ô combien galvaudée (elle fleurit volontiers dans les vidéoclubs) qui trouve ici sa première illustration véritable. Se déroulant à cent à l’heure, le métrage affiche un tempo endiablé que la bande originale prend souvent plaisir à contraster. Caméra hyper mobile (en voilà une utilisation pertinente de la DV) et montage effréné (nombre de plans faramineux, split-screens à foison) sont de la partie et s’avèrent, pour une fois, entièrement justifiés par le postulat initial de l’œuvre.

 

S’il affiche un indéniable côté comic book (notamment au niveau des personnages), Hyper tension se réclame avant tout du jeu vidéo (multiples références explicites à l’univers vidéo ludique). Plus encore, le film de Neveldine et Taylor se pose comme une adaptation officieuse de GTA (Grand Theft Auto), un titre dont il reprend l’esprit badass décomplexé et l’humour transgressif bien senti. A la franchise phare de Rockstar, Crank emprunte aussi ses vues aériennes de Los Angeles (des plans « Google earth » qui évoquent le premier opus du jeu) et de nombreuses poursuites motorisées au cours

desquelles le personnage principal utilise moult véhicules (taxi volé à son propriétaire, moto « empruntée » à un policier, etc.). On retrouve ainsi l’esprit GTA à travers des scènes jubilatoires : Chelios consommant toutes sortes de « produits » (dont des drogues diverses) afin de stimuler son cœur, course poursuite ravageuse dans un centre commercial (la Blues brothers attitude), héro en érection pendant toute une partie du métrage (vive l’épinéphrine) et levrette en plein Chinatown sous les yeux d’un public asiatique enjoué !

 

Verdict :

Si l’on regrette que Hyper tension n’aille pas tout à fait au bout de sa démarche (le rythme fléchit légèrement au bout d’une heure et le métrage aurait donc gagné à être un peu plus court), le film n’en demeure pas moins une œuvre ambitieuse, survoltée et généreuse. Une certaine idée du divertissement cinématographique dans sa forme la plus pure. Allez, on laisse son cerveau au vestiaire et on apprécie le voyage.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Hyper tension provient directement de l’imaginaire de Mark Neveldine et Brian Taylor qui ont clairement souhaité construire un film associant toutes les idées visuelles et de montage qu’ils avaient en tête. Cela explique certainement cet esprit visuel un peu particulier du film ; un mélange d’images traitées et retraitées, sans parler d’un montage qui peut laisser sur le coté un bon nombre de spectateur pris d’un compréhensible haut le cœur. Remarquez, on est loin d’un Cloverfield car l’idée ici n’est pas de se place en vue subjective permanente mais d’être proche de ce malheureux tueur à gage pour « sentir » la proximité de sa mort.

Cette version Blu-ray permet d’augmenter l’expérience vécue sur le DVD, ou en salle, par un détail accru, des nombreux gros plans sur le personnage principal et les nombreux seconds rôles mais également sur de nombreux plans rapides. Mine de rien, même si tout défile très vite, l’œil est alors attiré par quelques informations visuelles mieux mis en valeur par la haute définition.

La compression MPEG4 AVC s’avère propre, sans être bouleversante.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Le rythme particulièrement rapide du film se retrouve dans une bande sonore souvent hachée et percutante. Du fait des nombreux mouvements rapides de la caméra, l’espace sonore se retrouve également en mouvement avec de nombreux panoramiques Surround et l’explosion de divers effets sonores à l’arrière droite ou gauche, sans parler de mouvement latéraux dans les courses poursuites. Le DTS HD Master audio va bien au-delà de la piste Dolby Digital du DVD que je connais bien ; une dynamique plus propre (mais pas sensationnellement plus exacerbée) et une profusion de détails sonores dans les canaux Surround que la version Dolby Digital lisse au niveau du détail.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 84 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

La section bonus se résume à une seule option, bien même que la jaquette mentionne l’accès à de nombreux bonus. En fait de nombreux bonus, il s’agit d’accéder via un commentaire vidéo PIP (Image dans l’image) à des éléments de tournage, de post production ou de fabrication des effets visuels. A noter que le DVD présente également ce même commentaire avec cette même fenêtre. Bien malheureusement, la fenêtre est  bien trop petite pour apprécier pleinement les éléments visuels mis à notre disposition. L’intérêt de ce commentaire vidéo se limite donc à juxtaposer dans le temps des éléments de tournage avec le rythme du film mais sans laisser la possibilité de visualiser ces éléments en plein écran. Attention à ceux qui ont de petits écrans, prévoyez une loupe !

 

Au-delà de cette déception technique, le commentaire s’avère plutôt intéressant car les deux compères ne sont pas avares de précisions et anecdotes que la manière dont ils ont imaginé ce film et la façon dont il a été produit et tourné. Un bien bel exemple de persévérance pour proposer un film qui soit des sentiers battus au niveau de la réalisation et un exemple d’autant plus marquant que le succès de ce film à permis de prévoir un second opus dont la sortie sur le grand écran est imminente.