Mensonges d'Etat

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Body of lies
Genre
Pays
USA
Date de sortie
20/05/2009
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Donald De Line, Ridley Scott
Scénaristes
William Monahan
Compositeur
Marc Streitenfeld
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
128
Support
Critique de Maxime Claudel

Synopsis
Ancien journaliste blessé pendant la guerre en Irak, Roger Ferris est recruté par la CIA pour traquer un terroriste basé en Jordanie. Afin d'infiltrer son réseau, Ferris devra s'assurer le soutien du très roué vétéran de la CIA Ed Hoffman et du chef des renseignements jordaniens, peut-être trop serviable pour être honnête. Bien que ces deux là soient censés être ses alliés, Ferris s'interroge : jusqu'où peut-il leur faire confiance sans mettre toute son opération - et sa vie - en danger ?

Critique artistique
Le terrorisme est un sujet très exploité par les cinéastes américains. Célèbre grâce à ses batailles épiques et fictives, Ridley Scott s’attaque à ce genre bankable et bancale en adaptant le roman éponyme de David Ignatius.. Pour ce faire, il implique son acteur fétiche Russel Crowe et le très polyvalent Leonardo Dicaprio dans la traque d’un général d’Al Qaida. Ces deux acteurs nous livrent chacun leur vision de la traque terroriste : le très patriotique Crowe va diriger, de son QG, le d’abord candide Dicaprio qui va comprendre petit à petit les agissements douteux de la CIA et des services des renseignements jordaniens… 


« Si vis pacem, para bellum »

Complots, constantes désinformations, visions divergentes entre les bureaux et le terrain, manipulations, tortures sont autant de pratiques dépeintes  par Scott pour mettre à mal un système  fortement hiérarchisé qui ne parvient pas à endiguer l’épidémie terroriste à laquelle l’Amérique a donnée naissance. Le réalisateur se donne donc les moyens de dénoncer même s’il le fait sans trop se mouiller non plus, contrairement à Peter Berg et son Royaume. Fort de sa réputation de metteur en scène efficace, le frère de Tony sait se montrer efficient pour nous proposer un spectacle de tout instant où les explosions s’accordent avec des dialogues un poil longuets.  Et c’est là tout le  problème du métrage qui se perd dans des scènes insipides, notamment une histoire d’amour qui, à part nous montrer l’ouverture culturelle entre deux nations, n’apporte pas grand-chose à un scénario déjà fort peu rythmé à la base…

Conclusion
Quand l’espionnage rencontre le terrorisme sous fond de réflexion sur les conflits géopolitiques actuels, cela donne donc Mensonges d’Etat. Non content de nous fournir un scénario efficace dans le fond mais poussif dans la forme, Ridley Scott se retrouve pris dans son propre piège, à savoir être assis entre le pamphlet auquel le sujet se prête et le grand spectacle qu’il nous offre habituellement… Pas foncièrement mauvais mais un peu en retrait face à la concurrence du genre et sa mise en scène propre et efficace se voit ternir par un manque de rythme probant et par une romance à l’eau de rose hors de propos.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

La recette film récent accouplée à un encodage Warner fait mouche. La profusion de détails est tout bonnement effarante, si bien que l’on se surprend à scruter la moindre parcelle de la pellicule. Fort d’une colorimétrie très maîtrisée, les explosions de débris sont hallucinantes de profondeur. La fluidité est exemplaire et permet de profiter des trop peu moments de bravoure. Seule La compression se fait légèrement ressentir de temps à autre, laissant entrevoir un léger bruit vidéo dans des scènes en basse lumière, pour le reste c’est un pur sans-faute.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Moyenne
Moyenne
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Moyenne
Moyenne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Moyenne
Moyenne
Hongois
Oui
Oui
Oui
Bonne
Moyenne
Moyenne
Néérlandais
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Roumain
Oui
Non
Non
 
 
 

Le son se trouve légèrement en retrait notamment au niveau des canaux surround, qui bien que présents  ne tirent pas le spectacle vers le haut comme peut le faire l’image. Les voix, quant à elle, bénéficient d’une intelligibilité exemplaire. C’est donc avec une légère déception que l’on profite d’un spectacle qui gagnerait à être plus saisissant avec une partie sonore à la hauteur de l’excellence visuelle délivrée par le support. Pas foncièrement mauvaise mais elle ne parvient pas à insuffler un rythme à un film qui n’en demandait pas tant…

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

• La copie digitale du film

• Commentaires audio du réalisateur Ridley Scott, du scénariste William Monahan et de l’auteur du roman original David Ignatius

• Au cœur de Mensonges d’Etat (HD, 120 minutes) : à la manière de la fonction U-control d’Universal les séquences clefs du film sont passées au crible lors du visionnage du film. Ce bonus nécessite un lecteur de profil 1.1

• Scènes supplémentaires présentées par le réalisateur et commentées par celui-ci (HD, 15 minutes) : elles sont au nombre de cinq dont une fin alternative. Elle s’intéresse surtout à la relation entre le personnage incarné par Leonardo Dicaprio et celui d’Aisha. Certaines n’ont pas été intégrées car elles remettaient en cause certaines parties du film ou parce qu’elles n’étaient pas particulièrement pertinentes.

• Debrief interactif (HD, 20 minutes) : dans neuf petits modules, Ridley Scott, Russel Crowe et Leonardo Dicaprio abordent séparément l’histoire, les collaborations et l’intelligence de la CIA.

Conclusion : une édition peu avare en bonus et à la facture technique irréprochable visuellement mais perfectible au niveau de l’audio…