Sur son lit de mort, le Mexicain fait promettre à son ami d'enfance, Fernand Naudin, de veiller sur ses intérêts et sa fille Patricia. Fernand découvre alors qu'il se trouve à la tête d'affaires louches dont les anciens dirigeants entendent bien s'emparer. Mais, flanqué d'un curieux notaire et d'un garde du corps, Fernand impose d'emblée sa loi. Cependant, le belle Patricia lui réserve quelques surprises !
Les tontons flingueurs est l’un des films indispensables de toute vidéothèque qui se respecte. Parce que c’est véritablement l’une des films du patrimoine français qui représente le mieux une époque mais aussi parce que la modernité de la réalisation est pratiquement intemporelle. De fait, en regardant de nouveau ce film on s’aperçoit que le rythme général et la mise en scène sont similaires à de nombreux long-métrages actuels. Les dialogues d’Audiard sont un délice de tout instant et permet de savourer encore et encore des séquences que l’on connaît pourtant par cœur. Alors évidemment, le plus jeune public ne connaissant pas ce cinéma peut avoir pour réflexe de rester à l’écart ; c’est évidemment une erreur car, comme je le disais à l’instant, hormis le noir et blanc, les tontons flingueurs sont très actuels.
On s’en doutait à la vision de la dernière édition DVD, le master HD fabriqué est de très haute qualité ; cela en est même dérangeant dans un certain sens car nous avons tellement eu l’habitude de voir le film avec cet aspect SD lissé télévisuel que le découpage au rasoir des personnages rend l’expérience différente de notre souvenir. Remarquez, on s’habitue vite à ce noir et blanc aussi défini et si piqué. De fait, les contrastes sont saisissants, surtout, encore une fois, face à notre habitude de déguster ce film.
Un grand travail de restauration à été mené ce qui permet d’avoir une image totalement dépoussiérée, même si quelques égratignures subsistes, presque invisibles lors du visionnage. La seule remarque est du coté du grain « tendance numérique » qui jalonne tout le film et qui freine la fluidité de l’image.
On retrouve ici les principaux bonus déjà disponibles sur l’édition DVD, hormis le commentaire audio du réalisateur Georges Lautner. C’est d’autant plus dommage que ce dernier apporte bien plus que le contenu des documents vidéo proposé par ailleurs.
La cuisine des tontons (23 mns) : Un retour en arrière souvent émouvant face aux propos du réalisateur, de certains techniciens et des principaux acteurs du film encore en vie à ce moment là. Pas de montage rapide et entrecoupé d’images du film dans ce document mais de simples séquences permettant d’écouter avec grand intérêt les souvenirs et autres anecdotes, souvent étonnant de précision (ce n’est pas possible ils ont révisé avant l’interview !?). On a rapidement l’impression de devenir leur complice dans cette aventure qui d’évidence à marquée l’ensemble des intervenants.
Les secrets des Tontons (22 mns) : Un document plutôt destiné à ceux qui souhaitent encore mieux décoder le film et les dialogues d’Audiard par la reprise de nombreuses répliques.
Michel Magne, le fantaisiste pop (52 mns) : Un long document à la découverte du compositeur de la musique du film. Riche d’enseignement pour ceux qui souhaitent aller à la découverte du parcours de ce compositeur.
« Nouvelles technologies » : Gaumont, sous l’impulsion du studio Mastery en charge de la fabrication des DVD / Blu-ray de l’éditeur propose une application Ipod/Iphone permettant d’accéder aux commandes de navigation. Non testée à ce jour par manque de matériel compatible. Comment ? Tout le monde n’a pas d’Iphone ? Incroyable !