L'histoire :
L'histoire débute juste avant le pilote et s'achève pendant la saison 2. Cet épisode est centré sur l'officier Kendra Shaw : de son arrivée dans l'équipage du Battlestar Pegasus la veille de l'attaque des colonies jusqu'à la première mission de Lee Adama en tant que commandant de ce vaisseau.
La critique :
Dans la saga Galactica, Razor ne restera pas parmi les meilleurs épisodes de la saison. Il bénéficie du background fabuleux dont dispose la série, mais n’en exploite pas toutes les possibilités.
Cependant, il est important de préciser qu’il est indispensable d’avoir déjà connaissance des deux premières saisons pour apprécier Razor. Avoir déjà en mémoire la saison trois est également souhaitable, car certains éléments sur le Pegasus sont livrés, même s’ils sont moins primordiaux.
Basé en grande partie sur des flashbacks, Razor souffre d’un flagrant manque de rythme. Trop hésitant, celui-ci jongle maladroitement entre le « présent » (au moment de la saison deux) et le « passé », à savoir le début de la guerre. Pourtant, l’histoire en elle-même est très intéressante, et permet de voir une autre approche de la psychologie de personnages bien écrits. Ici, le Pegasus, contrairement au Galactica, n’a pas de vaisseau civils à charge, et se retrouve dans une approche beaucoup plus militaire et sévère de la situation, et c’est cet aspect là qui est le plus intéressant dans Razor, à travers deux personnages capitaux comme la commandante du Pegasus et l’une des officiers récemment arrivée à bord du Battlestar.
Si cette approche psychologique est réussie, Razor souffre d’une interprétation hésitante et beaucoup moins convaincante qu’avec les personnages que le spectateur connait par cœur. Il faut reconnaitre qu’il est difficile de s’attacher aussi vite avec un rythme hésitant à des personnages que l’on ne connaissait pas. Note spéciale pour le flashback sur le jeune Lee Adama interprété très médiocrement durant une séquence offrant pourtant un joli potentiel.
Beaucoup moins riche que la série, par manque de temps (1h40 pour la version longue), Razor dispose de pas mal de qualités (le background de la série et un concept très intéressant et prenant), mais qui aurait mérité un traitement sans doute privé du concept de flashback qui n’apporte pas grand-chose à l’ensemble. Une semi déception, lorsque l’on est habitué à manger le caviar que représentent les quatre saisons de Battlestar Galactica, mais ne faisons pas la fine bouche de manière trop excessive, et mettons de côté les quelques défaut pour apprécier l’histoire proposée.