Les destins croisés de couples qui se séparent ou se retrouvent et de célibataires qui se rencontrent le jour de la St Valentin.
Aux Etats-Unis, le jour de la St Valentin est celui où tout le monde achète des fleurs, offrent des chocolats dans des boites en forme de cœur, et pleine d’autres choses…Un peu comme en France, mais en plus grands. Il était donc logique qu’un réalisateur se penche sur le sujet. Et c’est donc Garry Marshall, créateur de la série « Happy Days » et accesoirement réalisateur du film "Pretty Woman". Et le bougre avait une bonne idée au départ : celle de raconter les destins qui se croisent avec plus ou moins de bonheur, ce jour où le fluide de l’amour coule certainement le plus à flots, le tout en s’appuyant sur un casting hors norme.
Seulement, la sauce ne prend pas réellement et l’on s’ennuie très vite dans ce film finalement pas vraiment brillant. La cause à un manque évident d’orginalité dans le propos. Les personnages sont tous amoureux, certains plus que d’autres, il y a les trompés, les désespérés, les amoureux transits, et les heureux. Il y a ceux qui courent après l’amour dans un aéroport où tout le monde est particulièrement compréhensif face à l’amour, il y le petit garçon amoureux, et ainsi de suite jusqu’à ce que le spectateur crie au secours, face à tant de banalité.
La réalisation de Garry Marshall fait dans le bonbon acidulé de seconde zone, avec des personnages sans aucun volume. Tout y est beau, lisse sans relief, avec des phrases toutes faites et des situations si banales qu’elles en deviennent peu crédibles. A l’image du petit garçon qui n’arrive pas à jouer au foot à cause de l’amour et à qui l’on répond en passant la main dans les cheveux : "Moi aussi je suis amoureux, mais cela ne m’empêche pas de jouer… », il ne manque plus que « Ici en Amérique », et l’on est pas loin de sombrer dans la mièvrerie totale.
Mais le pire se situe dans la distribution : Un véritable gâchis de talent. A commencer par Julia Roberts (Erin Brokovich) et Ashton Kutcher (L’effet Papillon). Ce dernier parcours le film de long en large sans jamais réellement croire en son personnage et ne parvient donc pas réellement à entrainer le spectateur dans son sillage. Quand à Julia Roberts, son rôle mineur la sauve du désastre, mais l’actrice s’ennuie et cela se voit à chaque seconde . Même Shirley McLaine (Coco Chanel) semble participer au film pour payer ses impots. Son jeu est aussi transparant qu’un verre en cristal.
En conclusion, « Valentine’s day » est un film qui ne joue pas la carte de la surprise, bien au contraire. Tous les clichés y sont réunis, les gags réchauffés, les effets de surprises loupés et les personnages aussi caricaturaux que possible, avec une certaine différences des réalisations de secondes zones, que celui-ci croit réellement en sa réussite.