Construit en 1954, le prestigieux paquebot « Antonia Graza », était l’orgueil de l’Italie. Jusqu’à cette nuit tragique de 1962, où la mort s’abbatit sur l’ensemble des occupants. Quarante ans plus tard, Sean Murphy, le capitaine de l’Arctic Warrior et Maureen Epps son chef d’équipe sont contacté par Jack Ferriman, un pilote d’avion qui a repéré dans la mer de Béring l’épave du paquebot.
Comment s'y prendre lorsque l’on veut faire un film avec peu de moyen ? Joel Silver (Basic Instinct) a trouvé la réponse en faisant réaliser un fillm d’angoisse avec des acteurs tout droit sortis d’une série télévisée à grand succès : Julianna Margulies (Urgences) et Ron Eldard (Urgences). En s’associant à Robert Zemeckis (Le pôle Express), ils décident de mettre en chantier un film d’horreur sur la découverte d’un paquebot naviguant sur les eaux, sans âme qui vive à son bord. Pour cela ils confient la réalisation à Steve Beck, tout auréolé de son succès avec « 13 Fantômes ».
Et le réalisateur ne s’en tire pas si mal que cela, notamment en orchestrant une scène d’ouverture particulièrement remarquable, où la mise en scène du gore prend tout son sens. Steve Beck offre là, l’un des passages les plus remarquable de la planète gore. Seulement voilà, le reste du film traîne en longueur, et ne parvient pas a totalement à convaincre le spectateur. Le manque d’inspiration et un besoin un peu trop soutenu de rendre son histoire crédible, le réalisateur ne parvient pas conserver le rythme de son histoire. Ainsi, on en finit par supplier que le final arrive au plus vite et que l’on soit enfin libéré de cette corvée.
La faute aussi et certainement à une distribution, pas réellement inspirée. A commencer par Gabriel Byrne (Spider) qui signe là certainement l’une de ses plus fades compositions. L’acteur ne parvient jamais à s’imposer et l’on ressent presque l’ennui qui l’habita pendant toute la durée du tournage. Mais la grande déception vient certainement de Julianna Margulies, qui tente, dans ce rôle de donner un souffle nouveau à sa carrière et qui passe littéralement à côté. L’actrice, malgrès un costume à la « Lara Croft », ne semble pas prête à assumer une prestation physique aussi soutenue que la sienne. Et même le duo qu’elle formait sur petit écran avec Ron Eldard semble souffrir d’une entreprise beaucoup trop lourde pour eux. A noter aussi la prestation décevante de Desmond Harrington (Jeanne d’Arc) que l’on avait vu un peu plus inspiré dans le film de Luc Besson.
Côté Scénario, pas grand-chose à dire. Le film répond à une idée de départ et accumule tous les clichés du genre sans jamais réellement leur donner une semblant d’originalité. Les scénaristes peinent à trouver des idées réellement porteuses pour interresser le spectateur. La petite fille fantome, le méchant passeur d’âme et ainsi de suite tout y est sans aucune touche d’originalité. Le comble étant pour ce film, qu’il fut longtemps considéré comme le remake d’une film d’horreur des années 50.
En conclusion, « Le vaisseau de l’angoisse » passe à côté de son public, après une scène d’ouverture pourtant prometteuse. Les manques d’inspirations du réalisateur, de ses scénaristes et de ses comédiens sont flagrants et deviennent vite pesant pour le spectateur.