Citoyen Américain, le Dr Nicholas Pinter arrive à Sofia pour assister à un sommet économique. Confondu avec un agent nommé John Charter, il se retrouve aux prises avec un gangster, Serik Doulova, qui l’accuse du meurtre de l’un de ses amis. Privé de son passeport et dans l’incapacité de quitter le pays, le docteur décide de prendre l’identité de John Charter afin d’échapper aux agents des services secrets et aux sbires du dangereux Serik.
« Double Identity » est un film d’espionnage assez classique. On y retrouve toutes les ficelles qui ont fait le succès du genre, avec les agents doubles, les jeunes femmes infiltrées, les ambassades, les méchants, l’Europe de l’est , les Américains. Le tout dans une atmosphère tendue ou rien ne semble etre ce qu’il doit être. Loin de l’univers de James Bond, où les scènes d’actions rivalisent d’ingéniosité, « Double Identity » est un film qui priviligie la psychologie des personnages au spectaculaire des scène d’action .
Déjà réalisateur de Cyborg Cop 3, le réalisateur Dennis Dimster s’essaie donc au film d’espionnage nécessitant plus de subtilité que les films d’action déstinés à un public d’adolescents pré-pubères boutonneux et au filet de bave permanent. Seulement voilà, n’est pas Nicolas Seydoux qui veut ! Et « Double Identity » n’est pas "l’opération Farewell". La mise en scène de Dennis Dimster , si elle n’en demeure pas moins efficace, manque cruellement de subtilité et de rythme . Les personnages ne cessent d’afficher des regards tendus pour faire croire à un peu plus de mystère et le metteur en scène multiplie les fausses pistes pour finalement définitivement perdre le spectateur dont le final paraît une évidence dès la première demi-heure .
Tout cela repose en partie sur un scénario trop mal ficelé pour être totalement crédible et trop mal maîtrisé pour être réellement intéressant. La trame tente maladroitement de privilégier l’aspect psychologique des personnages, mais on assiste bien vite « à l’accouchement d’une souris ». Avec des espions plutôt mous du genoux et un méchant aussi fade qu’une baguette de pain sans sel .
Et la distribution d’ailleurs, ne semble pas croire non plus aux qualités de l’ensemble, à commencer par Val Kilmer ( Willow ) . L’acteur, vieillissant et bedonnant, ne tient vraiment pas une forme athlétique et son charisme est inopérant durant tout le film. L’acteur n’est pas à l’aise dans les scènes d’action et cela est réellement pénalisable pour la bonne tenue du film. Quant au jeu de l’acteur, ce serait une perte de temps que d’en décrire tous les aspects négatifs. Il en va de même pour l’ensemble de la distribution qui ne semble pas bien comprendre ce que l’on attend réellement d’eux.
En conclusion, « Double Identity » est un film d’espionnage mou et pataud dont la sortie directe en DVD est une preuve évidente de son incapacité à totalement capter un publique. Val Kilmer y fait certainement sa pire prestation .