Vick à 13 ans, l’année des premiers amours, des cœurs qui chavirent, et surtout l’année des premières boums.
Qu’y a-t-il a dire de plus sur « La boum » que tout ce qui a déjà été dit : « Le film est une véritable bouffée d’air pour l’époque », « Sophie Marceau possède déjà tout d’une véritable star »…? En fait ce qu’il faut dire de « La boum », c’est qu’il fait partie des ces films générationnels, qui en toute simplicité, offrent un visage différent et en totale adéquation avec leurs époques. Le film de Claude Pinoteau, ne se veut pas un simple regard sur une société en plein boulversement, à travers sa jeunesse, il permet à la nouvelle génération d’identifier ses propres conflits.
L’intelligence du scénario de Pinoteau, c’est de multiplier les conflits intergénérationnels pour mieux identifier celui de ces jeunes. A travers les amours de la jeune Vick, Pinoteau donne une vision, certes édulcorée, un peu bourgeoise, mais juste, de ces familles dont le divorce ou la séparation est devenu une habitude et non une douleur. Dans la digne lignée de films tels que « Diabolo Menthe » et, plus proche de nous, « LOL », ce film s’offre le luxe de donner une image de la société et de ses nouveaux codes de fonctionnement. Vick passe de l’enfance à l’adolescence et cela implique un bouleversement dans ses sentiments et une recherche permanente de trouver sa place au milieu de ses amis. «La Boum » scelle ce changement. Dans le même temps, les parents deviennent, malgré eux, le reflet d’une société qui accepte la rupture et ainsi le divorce.
Quant à la distribution, si elle est évidement inégale, elle bénéficie de l’incroyable énergie juvénile de Sophie Marceau qui, malgré son jeune âge, porte totalement le film. La jeune actrice fait preuve d’une incroyable maturité de jeu et devient l’icône d’une génération. Une réputation qui ne s’est jamais démentie. Le trio Brigitte Fossey (Jeux Interdits), Claude Brasseur (Camping) et Bernard Giraudeau (Les spécialistes), fonctionne à merveille et vient donner le contrepoids dans la légerté du film. Ainsi « La Boum » est un subtile mélange de naïveté, de talents débutants et de professionnels qui aiment jouer la légerté.
En conclusion, « La Boum » est le film de toute une génération dont la fraîcheur de Sophie Marceau, l’intelligence du scénario et la maîtrise de son réalisateur ne se dément jamais. Sa sortie en Blu-Ray sonne comme une évidence.