Après la chute de l’Union Soviétique, Icarus, un agent à la solde du KGB, a décidé de refaire sa vie aux Etats-Unis sous une nouvelle identité. Aujourd’hui Edward Gen est un homme d’affaires, marié et père de famille, qui a presque oublié son passé de tueur. Mais de dangereux ennemis ressurgissent du passé et s’en prennent à ce qu’il de plus cher : sa femme et sa fille. Icarus va devoir ressortir les armes.
Dolph Lundgren, prend donc sa carrière en main en réalisant ce film, mais ne parvient toujours pas à se séparer de ce rôle d’anciens du KGB. De la même manière que Steven Seagal, le comédien est aussi expressif qu’un galet sur la plage, et sa mise en scène est aussi mal maitrisée que son jeu d’acteur sentimental.
Oubliez tout de suite les éventuels espoirs d’une certaine finesse dans le scénario, il n’ya en aura pas. On peut dire que le résumé est un peu à côté de la plaque, tant le film est une sorte de succession de « pétarades » et de jeux d’acteurs plus insignifiants les uns que les autres. Juste une occasion de voir une suite de scènes ou la poudre parle plus que les acteurs et où les révolvers sont le prolongement des membres des protagonistes. Maintenant pour la finesse, ce n’est certainement pas le bon choix.
Car, il faut bien le dire, les rôles de Dolph Lundgren n’ont jamais été de toute première finesse, loin de là, il suffit de jeter un œil à sa filmographie pour s’en rendre compte : Universal Soldier, Assassin Warrior, ou encore Agent Destructeur… L’acteur s’est fait une spécialité de ce type de film au point de les produire et voir même comme dans ce cas présent de les réaliser. Véritable star du DVD à 2€ dans les foires d’automne des grands supermarchés, Dolph Lundgren fait ici encore une fois preuve de cette énorme capacité à faire du bruit avec rien.
Et faire du bruit, c’est bien le mot, ça explose dans tous les sens, les méchants sont très méchants et presque même vicieux, le héros est gentil, mais cache un passé de méchants et tout ce petit monde s’explose les viscères pour le plus grand plaisir des spectateurs. Sauf que côté scénario, on était déjà au-dessus du vide, mais plus le film avance et plus l’histoire s’enfonce dans un ensemble de clichés plus idiots les uns que les autres, avec des scènes aussi originales qu’une barquette de frites avec du gras en plus.
Il n’est même pas la peine de parler de distribution, tant elle ne vole pas plus haut qu’une mouche autour d’un pot de miel. Dolph Lundgren ne sait toujours pas jouer la comédie et lorsqu’il plonge dans de l’action pur, on s’en fiche royalement. Le reste de la distribution tente vainement de donner un peu de corps à l’ensemble, mais cela semble peine perdue.
En conclusion, un film qui vient compléter la carrière déjà particulièrement fournie en nanars de Dolph Lundgren. L’acteur dirige ce film aussi insignifiant et commun que tous les autres films d’actions.