L’histoire du groupe d’humoriste les « Monty Pythons » racontée par ses cinq membres vivants.
On pensait tout savoir de l’histoire des Monty Pythons, il n’en n’était rien, bien au contraire. Et ce documentaire Co-produit en partie par Bill Jones, qui n’est autre que le fils de Terry Jones, nous le confirme. « Monty Python the almost True » est une anthologie de la carrière de ce groupe d’humoristes anglais qui n’eut de cesse que de bousculer les bienséances, faisant fi avec intelligence et souvent avec étonnement des controverses que leurs créations suscitaient. Formé d’Eric Idle, de Michael Palin, Graham Chapman Terry Gillian, Terry Jones et John Cleese, « Les Monty Pythons » est avant tout un groupe d’hommes qui partageaient la même vision parfois un brin cynique de leur société anglaise enfermée dans ses principes d’après guerre.
Le documentaire nous permet sans concession aucune, et c’est tout l’intérêt d’ailleurs, de réellement plonger dans les coulisses des « Monty Pythons ». Chacun des intervenants donne sa version de la naissance, puis de l’évolution, jusqu’aux chemins que chacun des membres a put emprunter après la sortie du « Sens de la vie ». Divisé en 6 parties distinctes : Les débuts, Le Flying Circus et les enregistrements audios, les premières discenssions dans le groupe, Le sacré Graal, La vie de Brian et le chapitre final qui revient sur la mort de Graham Chapman et sur la fin (ou du moins ce qui aurait put l’être) du groupe, la série compile les interviews des membres qui reviennent avec beaucoup de franchise sur les choix opérés dans la direction de la carrière. Rarement, un documentaire ne permit avec autant de franchise de plonger dans les dessous de la carrière d’artistes aussi influents que les Pythons. Il est en l’occurrence particulièrement interressant de voir comment les idées et les influences fusionnèrent pour obtenir les bijoux d’humour burlesque mais intelligents que furent la série du « Flying Circus » ou des films tels que « Le sacrée Graal » qui fut l’un des films préférés d’Elvis Presley, ou encore « la vie de Brian » qui restera certainement comme le film burlesque le plus injustement décrié à sa sortie, mlais aussi le plus intelligemment satyrique.
Cleese, Gillian, Idle, Jones et Palin n’hésitent pas à se mettre en danger en exposant les difficultés qui les opposèrent tout au long des trois saisons que dura leur emission, avec en l’occurrence la popularité de John Cleese qui devenait embarrassante, pour l’interressé principalement, ou encore la pénibilité du tournage de « Sacré Graal » dont la réalisation fut confiée aux deux Terry. Le documentaire permet aussi aux artistes qui se révèlent influencés par les Monty Python, ce qui donne une vision plus pointue du groupe et donne la possibilité au spectateur de voir le groupe sous des angles différents, y compris émotionnel avec, en l’occurrence des images de la cérémonie funèbre en hommage à Graham Chapman. Les membres du groupe se montrent tendres, cyniques, parfois distant les uns des autres, mais ils donnent surtout une grande image de professionalisme et d’intelligence, notamment lorsqu’ils parlent de création et du travail de groupe qui savait aller au-delà des égos, et qui utilisait les talents de chacun pour chaque fois donner une œuvre intelligente, drôle et originale.
En conclusion, « Monty Python, the almost true story » est un documentaire d’une rare intelligence, qui permet de plonger au cœur du groupe d’humoristes le plus original qui n’ait jamais été formé. Sans concession, les six chapitres qui le composent offrent au spectateur une vision fine et captivante de l’alchimie du groupe. A ne pas manquer.