A quelques jours de la retraite, le sergent Murtaugh espère que le calme pourra enfin régner, mais une affaire de trafic d’armes vient gâcher la fête, et avec son coéquipier le sergent Riggs surnommé « L’arme Fatale », ils vont se retrouver au cœur de cette nouvelle enquête.
Pour ce Troisième volet, Richard Donner reprend les recettes qui ont fait le succès des premiers épisodes : Un duo qui fonctionne à merveille par les caractères radicalement opposés, des cascades toujours plus spectaculaires, de l’humour pratiquement à chaque plans et une trame assez basique et des situations souvent impossibles dans la digne lignée des «James Bond » ou « Die Hard ». Alors effectivement on ne parlera pas de chef d’œuvre d’auteur, ni de finesse de ton au-delà de toutes les considérations bien pensante, mais «L’arme Fatale » est avant tout un cinéma de divertissement, où l’on ne cherche pas à réfléchir, mais où l’on préfère surtout oublier le temps des 118 minutes du film les soucis du quotidien. Une vision un peu cliché du film de Richard Donner qui colle pourtant à merveille à la peau de ce long métrage d’action pétaradant.
La première force de « L’arme Fatale » réside surtout dans l’alchimie subtile qui consiste à enchainer des scènes de courses poursuites avec de l’humour parfois presque burlesque. Avec des personnages caricaturaux presque à outrance comme l’opposition systématique entre Riggs, surnommé « L’arme Fatale », flic impulsif, transgressif et violent et Murtough, policier intègre, calme et protocolaire. Le réalisateur s’amuse à utiliser ses différences pour mieux servir les besoins de son film.
Et pour ce troisième volet, Richard Donner enfonce le clou de l’amitié qui unit Murtaugh et Riggs, et les entraine sur les dérives d’une séparation qui s’annonce, puisque l’un d’eux doit prendre sa retraite et abandonner l’autre à un nouvel équipier. Seulement cette fois-ci les membres de la famille sont directement visé par les malfaiteurs et la colère des deux hommes en devient de plus en plus source d’explosion et courses poursuites haletantes. Un choix encore plus présent, tant l’action y est permanente.
Encore une fois, le couple Danny Glover et Mel Gibson résonne avec beaucoup de justesse et de fraicheur et l’intervention de Joe Pesci vient ici renforcer la dimension humoristique du film. Avec un parfum de nostalgie de revoir un jour Mel Gibson retrouver cette fraicheur de jeu, son interprétation de Riggs est bondissante à souhait, on aime le voir se battre, en prendre plein la figure et se relever avec presque qu’aucune égratignures. Quand à Danny Glover, on regrette seulement de ne pas le voir plus souvent au cinéma, tant son jeu est pétillant, juste et réjouissant. L’équipe semble beaucoup s’amuser, et si le film ne dépasse pas en qualité le premier volume il en est assurément l’égal.
En conclusion, « L’arme Fatale 3 » est un troisième volet réussit, qui reprend les mêmes ficelles que les deux premiers épisodes, mais qui parvient à en égaler les qualités. Réjouissant.
Une image impeccable, à la résolution soignée. Les noirs sont intenses et les couleurs parfaitement dosées pour donner une certaine profondeur , comme lors des scènes de poursuites. Les contrastes offrent une véritable profondeur à l’ensemble. Une véritable réussite.
Alors forcément, les effets sonores sont au rendez-vous, et même si le tout manque de subtilité parfois notamment par la présence un peu trop soutenue de la musique d‘ambiance. La spatialisation est impeccable et la dynamique forcément brillante avec des basses parfaitement dosées pour donner ce qu’il faut de densité à l’ensemble.