La ligne verte
Titre Original
The Green Mile
Date de sortie
02/02/2011
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
David Valdes et Frank Darabont
Scénaristes
Frank Darabont
Compositeur
Thomas Newman
Critique de
Emmanuel Galais
Paul Edgecomb, pensionnaire centenaire d’une maison de retraite est hanté par ses souvenirs. Gardien-chef du pénitentiaire de Cold Mountain en 1935, il était chargé du bon déroulement des exécutions capitales en s’éfforcant d’adoucir les derniers instants des condamnés. Parmi eux se trouvait un colosse du nom de John Coffey accusé du viol et du meurtre de deux petites filles. Intrigué par cet homme timide et candide, Paul Edgecomb va tisser des liens très forts avec lui.
Deuxième adaptation pour Franck Darabont (Les évadés) d’un roman de Stephen King (Cujo), «La ligne verte» revient sur le sujet difficile de la peine de mort, avec tout ce que cela compte de doutes et d’insoutenable. Ici, la nature humaine est mise à rude epreuve, puisque l’on est au cœur d’un couloir qui emmène les condamnés vers une issue sans retour pour des faits innommables dont ils sont les auteurs. A la fois sur le thème de la rédemption et de la soif de vengeance, le réalisateur trouve dans cette histoire aux sonorités fantastiques l’occasion de donner sa vision de cette peine capitale et du doute qui l’entoure. Est-ce que l’homme peut décider de la mort d’un autre par la simple ferveur de ses convictions ? Comment doit-on traiter un homme qui a commis l’innomable ?
Le scénario du réalisateur, même s’il ne peut s’empêcher des références bibliques évidentes, n’en demeure pas moins suffisamment intelligent pour ne pas sombrer systématiquement dans la caricature et ainsi offrir au spectateur une œuvre émouvante et pleine d’inspiration originale. Car, rares sont les adaptations de romans de Stephen King qui parviennent à garder une certaine rigueur dans la contsruction pour être à la hauteur de l’œuvre de l’écrivain, il suffit pour cela de revoir « Ca » ou la terrible adaptation des « Tommyknockers » qui vaut simplement l’honneur d’être oublié. Frank Darabont signe au contraire un scénario intelligent qui n’hésite pas parfois à prendre position et donne une vision finalement assez juste de cette société américaine des années 30-40, qui réclamait vengeance systématique et dans laquelle il était meilleur être blanc plutôt que noir.
Pour cela le réalisateur peut se reposer sur une distribution inspirée, à commencer par Tom Hanks qui est ici en pleine gloire après des films aussi réussit que « Il faut sauver le soldat Ryan ». L’acteur se laisse aller à sa composition favorite et permet ainsi à son talent de s’exprimer avec beaucoup de justesse pour ce gardien bousculé dans ces certitudes, compatissant et ferme. Mais la véritable révélation de « La ligne verte » vient de la prestation aussi impressionante qu’impeccable de Michael Clarke Duncan (Armageddon). Le comédien impose son physique de colosse et trouve toute l’inspiration nécessaire pour toucher le public. Rarement un personnage ne fut aussi touchant que celui de John Coffey (Comme le café, sauf que ca s’écrit pas pareil ! ). On espère d’ailleurs revoir ce comédien très vite dans de véritables films à la hauteur de son talent.
En conclusion, « La ligne verte » fut couronné à sa sortie d’un succés critiques autant que public mérité, car le réalisateur a su puiser toute l’essence du roman de Stephen King et donner ainsi une œuvre magistrale de sensibilité et d’intelligence.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le piqué de l’image est de bonne qualité et le film retrouve ici une nouvelle jeunesse avec des noirs brillants qui offrent ainsi une véritable texture au film. Les contrastes lui font gagner en profondeur et les couleurs mettent en valeur les lumières et les ambiances souhaitées par le réalisateur.
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Côté son la piste VO en Dolby True HD joue la carte de la simplicité mais permet une mise en ambiance toute en sobriété, qui se laisse très peu déborder par des effets sonores parfois imposant, comme lors de l’execution râtée. Les autres versions sont en Dolby Digital efficace mais un brin frustrant, car on perd effectivement en plongée. L’ensemble reste toutefois de qualité et l’on peut profiter avec beaucoup de plaisir de ce film réussit.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus :
45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Les commentaires audio du réalisateur, des scènes coupées, un documentaire passionnant sur la production de « La ligne verte ». Mais surtout une série de mini documentaires autour de « The Green Mile » qui revient sur la série d’histoires écrites par Stephen King, et sur les dessous de la production, mais avec beaucoup plus de détails. Puis les bouts d’essais de Tom Hanks et Michael Clarke Duncan. Pour finir les bandes annonces. Un ensemble de bonus cohérents et parfaitement en adéquation avec les attentes du spectateur.