Audacieux et solidaire, l’équipage Sedna IV a osé aller vivre les changements climatiques et ses conséquences dans les griffes glacées du continent antarctique. Ils y ont vécu une aventure exemplaire où les risques et les rebondissements alternent avec les joies et les menaces d’une telle entreprise. Pendant 430 jours en Antarctique, ils ont vécu une aventure inoubliable, embarquant pour un voyage mêlant émotions et découvertes, frissons rires et émerveillement !
Sur les traces des plus grands explorateurs, le chef d’expédition Jean Lemire et son équipe se sont complètement investis dans la mesure des effets menaçants du réchauffement climatique. Là où notre terre est particulièrement vulnérable. Aux confins du dernier continent et à l’heure où notre planète s’inquiète de son destin, l’équipage du Sedna IV s’est fondu, à ses risques et périls, à la fragilité de notre de notre habitat.
Pour cette aventure, Jean Lemire s’est largement inspiré de ses pairs et notamment de la fameuse expédition du navire Endurance menée en 1914 par Ernest Shakleton, l’une des principales figures de l’exploration en Antarctique, qui fut malencontreusement emprisonné par les glace de l’hiver et dont le bateau dériva pendant 10 mois en Antarctique avant d’être détruit par la pression de la banquise, obligeant l’équipage à dériver.
Et le chef d’expédition parvient à nous embarquer par le biais de sa caméra, sur le froid de la banquise naissante et de la vie qui s’articule autour. Utilisant des plans de toute beauté avec sincérité, même si parfois la nature se montre belle sans aucune artifice, le réalisateur et son équipe ont capter toute l’émotion qu’il y a de croiser une méduse majestueuse ou la survie in extremis d’un bébé phoque que sa mère a délaissé. Avec beaucoup d’émotion la glace se fait imposante, menaçante, grisante même parfois et l’homme devient d’un seul coup insignifiant et retrouve sa place au milieu de cette faune intrigante. Mais surtout l’équipage laisse parler son cœur et les sentiments qui rejaillissent d’une telle expédition ne tardent pas à transparaitre et à envelopper d’un voile de buée les yeux des spectateurs médusés par tant de force et de détermination.
Pourtant, même si la beauté et l’émotion sont au rendez-vous, la fin du film laisse un peu le spectateur sur sa faim, tant le réalisateur expose cette attente parfois longue et inquiétante d’une glace qui fait sa diva et ne se laisse pas si facilement maitriser, pour subitement accélérer le mouvement et bâcler la conclusion au détriment d’un discours écologique, certes obligatoire et nécessaire, mais mal distribué. Car le spectateur attend de voir ce que l’équipe ressent lors des semaines passées dans la glace, de l’action scientifique qui se met en place et de ses résultats. Par cette subit accélération du mouvement le public reste subitement accroché à des images pour se briser le nez sur le générique.
En conclusion, un documentaire qui commence bien et fait naitre une foule d’émotions particulièrement autour de cette équipe qui a le courage de faire ce que personne n’oserait faire pour permettre à la science d’avancer et ainsi confirmer le désastre du réchauffement climatique sur cette partie du globe. Mais la fin est un peu bâclée et alors que le spectateur en attend plus, le générique se met à défiler et nous laisse sur notre faim alors que l’on se prenait totalement au jeu, dommage !
Une image soignée vient donner au documentaire un éclat bienvenu. Les contrastes mettent en valeur la qualité des soins visuels apportés à la photo, et les contrastes donnent suffisamment de relief à l'ensemble. Les couleurs sont parfaitement bien pesées pour jouer sur les nuances de tons qu‘offrent le paysage. Le spectacle bénéficie d’un très beau transfert.
Une bande son 5.1, forcément efficace qui se met totalement au service de ce film, dont la bande son est d'une importance quasi capitale (On regrettera d'ailleurs peut-être une absence de Master HD). Les basses sont particulièrement mises à contributions, et la dynamique se fait immédiatement entendre dès que les besoins s’en font sentir. La spatialisation est en phase totale avec le film.