The american

L'histoire
Jack est un tueur à gage, qui vient de perdre la femme qu'il aime. Il se réfugie en Italie pour une dernière mission, qui est d'une extrême simplicité, puisqu'elle consiste juste à construire une arme pour un autre tueur à gage, sans devoir à faire feu lui même...

La critique
Malgré les affiches du film qui essaient de le vendre comme une copie de Jason Bourne. Ce n'est pas du tout le cas. "The American" lorgne plutôt vers le Western urbain style "Bullitt" que vers un film à la James Bond ou Jason Bourne.
Le réalisateur a préféré mettre l'accent sur une ambiance pesante, un rythme volontairement lent que sur les séquences d'action.
Car au niveau action, il y en a en tout et pour tout que trois scènes majeures, la séquence d'ouverture, une au milieu du film, et la fin. Le reste du métrage se concentre à développer le personnage de Jack, de sa profession qui le condamne à la solitude permanente, comme celle du prêtre à qui il se confie, ou comme celle de la prostitué qu'il fréquente de temps en temps.
Le réalisateur a su parfaitement restituer cette impression de solitude permanente à travers ses cadrages, les lieux choisis, et à travers les personnages secondaires que Jack côtoie.
La photographie est belle, élégante, avec ce côté rétro, rappelant celle de "Bullit" en plus moderne.

George Clooney porte à lui seul tout le film, gardant son image de gentleman élégant et charmeur. Mais en même temps, il offre une performance toute nouvelle, celle d'un tueur solitaire, renfermé, avec un jeu tout en retenu. Les rôles secondaires sont surtout féminins, tout en charme. Que ce soit Thekla Reuten ou Violante Placido, elles apportent leur contribution plastique, et leur performance de comédiennes. La première compose un rôle de tueuse à gage froide, et la deuxième celle d'une prostituée fragile et humain.

La conclusion
"The American" est un film sous estimé lors de sa sortie en salle. Le Blu ray est l'occasion de lui donner une seconde chance pour apprécier la performance de George Clooney, et un bon film qui ose prendre son temps pour installer une ambiance et les personnages. C'est rare de nos jours.

L'image de ce Blu ray est tout simplement fantastique. Le film a été encodé en AVC (contrairement à l'édition américaine de Universal qui est encodé en VC-1), avec un bitrate de 25 Mbps, au format cinéma 2.35:1, respecté.
Grâce au codec AVC, l'image se montre un poil supérieur à l'édition américaine, avec une meilleure gestion du grain cinéma.
Les gros plans sont impressionnants de détails, surtout au niveau des visages des comédiens. Chaque pore, chaque ride est visible.
Les couleurs qui vont du froid hivernal de la séquence d'ouverture, aux couleurs plus chaudes de l'Italie sont idyliquement reproduites.
Les noires sont profondes. Et l'image comporte naturellement très peu de grains. La définition globale du métrage est exceptionnelle. C'est une image proche de la perfection.

Nouveauté à relever de la part de Warner, qui offre du DTS HD MASTER AUDIO 5.1 aussi bien à la piste VO qu'à la VF. Le résultat entre les deux pistes sont très proches, voir quasiment indiscernable, sauf aux oreilles expertes.
Le film privilégie l'ambiance intimiste, calme qui ne permet pas d'exploiter souvent l'équipement 5.1. Mais la piste DTS HD 5.1 joue tout son rôle aux moments voulus, tels que la séquence fusillade d'ouverture, ou bien encore la dernière partie du film.
Les enceintes Surrounds ne restent pas inactives pour autant. Tout le long du film, les bruitages qui composent l'environnement sonore calme et paisible du petit village d'Italie sont savamment répartis dans les différentes enceintes frontales et Surrounds, contribuant grandement à l'immersion dans le film.

En conclusion, l' efficacité est le maître mot de ces deux pistes audios HD.