Harry Potter et les reliques de la mort - partie 1

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Harry Potter and the Deathly Hallows - Part 1
Genre
Pays
USA
Date de sortie
22/04/2011
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
David Heyman, David Baron, J.K. Rowling
Scénaristes
Steve Kloves, J.K. Rowling
Compositeur
Alexandre Desplat
Editeur
Edition
Collector
DureeFilm
145
Support
Critique de Bruno Orru

L’histoire

Lord Voldemort est de retour et ne se cache plus. Dumbledore mort, Harry Potter ne peut plus compter que sur l’aide de Ron et Hermione pour mener à bien la tâche que lui a confiée Dumbledore : détruire les horcruxes. Mais les forces du mal sont de plus en plus puissantes, et le chemin sera dangereux.

 

La critique

Critique de Sébatien Keromen parue lors de la sortie du film.

 

Voilà une critique qui ne servira à rien, en tout cas pas à vous faire aller voir ou ne pas voir le film. Parce que vous avez déjà tous les autres films ou partie, et savez déjà à quoi vous attendre. Ou parce que vous n’en avez jamais vu, et que je n’imagine pas que vous alliez commencer par la première moitié du dernier épisode. Et ça tombe bien, parce que le film ne prend pas de temps pour expliquer ce que vous êtes censés déjà connaître, pas de mise en jambes, on attaque directement dans le vif du sujet, entre connaisseurs et amateurs. Cette critique n’a donc pour but que de vous donner une idée de ce que vous réserve le film, ou de comparer vos impressions avec les miennes une fois l’avoir vu.

 

Le moins que l’on puisse se dire, c’est qu’on se retrouve en terrain connu, mais c’est aussi ce qu’on recherche, et ça fait toujours autant de bien de se replonger dans cet univers. Depuis 6 films, les personnages, l’imagerie, tout est réglé au millimètre, pas de surprise, bonne ou mauvaise, de ce côté. On a du mal à estimer la performance des acteurs tellement ils sont pour nous vraiment les personnages, mais dans l’ensemble toute l’interprétation est d’une fort belle tenue. Les effets spéciaux sont toujours aussi réussis, les décors, tout est nickel. Ça l’était dès le premier film, pas de raison que ça se dégrade. Alors parlons de ce qui fait la spécificité de ce film : son histoire, et son découpage en deux films. L’histoire des Reliques de la mort étant sensiblement différente de celle des autres livres, on pouvait ainsi s’attendre à un film ayant une ambiance différente de ses prédécesseurs, et c’est le cas. On retrouve le rythme du livre, entre scènes de stress et d’action urgente et désespérée, et ses scènes assez longues de dialogues, à se demander quoi faire. Dans le livre, c’était déjà un peu déséquilibré, et dans le film c’est aussi le cas, le rythme est un peu chaotique, parfois mou du genou, parfois trépidant.

 

Mais c’est aussi qu’il prend le temps de finir d’exposer l’histoire, avant sa résolution. La scission en deux films (le premier de 2h25, on ne connaît pas encore la durée du deuxième) permet de prendre le temps de reprendre pas mal des éléments du livre, un peu plus que dans les films précédents. Quelques péripéties ont bien sûr disparu, quelques modifications sont intervenues, mais dans l’ensemble elles ne sont pas graves, et même parfois carrément bien trouvées, comme de montrer au début du film Hermione quittant ses parents en leur jetant un sort pour leur faire oublier son existence. Une belle scène triste pour donner le ton au film. Au final, l’amateur du livre trouvera que le scénario a plutôt bien conservé l’histoire générale et pas mal de détails, à faire regretter que les films précédents n’aient pas eux aussi été scindés en deux. Pour ceux qui n’ont pas lu le livre, je ne suis pas tout à fait sûr. Il m’a semblé que pas mal de choses allaient assez vite, sans trop expliquer ce qui se passe, et cela pourra peut-être les perdre un peu. Mais rien de grave cependant, ils comprendront les détails quand ils liront enfin le livre !

 

Au final, il y a peu à reprocher à ce film. On peut lui trouver des longueurs, mais on peut aussi apprécier que le scénario n’ait pas repris que les scènes d’action, et ait aussi essayé de conserver les détails et échanges entre les personnages qui font la richesse du livre. Et puis ces scènes d’attente permettent de rendre l’ambiance plus stressante, craignant la catastrophe qui peut arriver à tout moment. Et ça ajoute aussi à l’ambiance désespérée et noire qui baigne le film. On peut lui reprocher aussi d’être une adaptation un peu sage du livre, le suivant de près, mais s’il s’en était éloigné on aurait trouvé aussi à redire. Alors autant un film fidèle. On peut également regretter que les scènes se suivent sans vraiment s’enchaîner, les implications de la scène précédentes n’étant pas toujours très nettes ni explicitées (par exemple après la visite à Godric’s Hollow ou concernant la révélation des Reliques de la mort). On peut trouver que la musique est vraiment oubliable et peu subtile, mais ça ne gêne pas tant que ça. Mais le plus gros reproche vient justement de la scission qui a permis de réussir le film : il s’arrête au milieu de l’histoire, à un moment qui ne sera pas trop éprouvant pour vos nerfs qui devront attendre juillet prochain, mais qui prive ainsi le film d’une grande scène finale. Alors, s’il faudra ré estimer le film une fois la fin sortie, pour le moment vous avez une bonne adaptation du livre, qui en transcrit à l’écran l’impression d’urgence et de danger latent, mais aussi les errances de la première moitié (où on se lasse de les voir dire qu’ils ne savent pas ce qu’ils doivent faire). En tout cas, tout est prêt pour un film final absolument soufflant et énorme !

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Harry Potter les reliques de la mort (1ère partie) présente, à l'instar des épisodes précédents, la même colorimétrie fade, avec un mélange de désaturation et de tonalités ternse. On a l'impression que la luminosité générale du film suit l'aspect de plus en plus sombre des aventures des sorciers, de fait les séquences sont extrêmement sombres et les moments où la lumière fait timidement son apparition sont rares.

 

Pour autant, les détails ne sont pas sacrifiés et les contours sont aiguisés comme des lames de rasoir (encodage AVC). Vous l'avez compris, il est préférable de regarder ce film dans la pénombre, toute tentative de faire une séance de cinéma en plein après-midi serait jouée à ne voir que le reflet de votre salon (et des spectateurs) dans votre écran.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne

Alors que les premiers volets étaient d’un environnement sonore d'une exaspérante platitude, ces reliques de la mort associent des graves profonds (dès les premières secondes du film) à de violentes attaques d'effets sonores qui virevoltent autant que de sorts sont lancés par les sorciers. Les effets tournoyants sont nombreux, tout comme les séquences où les voix sont caverneuses et s'éparpillent tout autour de la zone d'écoute pour former une expérience sonore enveloppante, voire oppressante.

 

Un spectacle sonore riche par conséquent, même si l'évidence la version originale en DTS Master Audio présente une plage dynamique sensiblement plus large que la piste Dolby digital de la version française, et plus de richesse d’informations dans les canaux Surround.

 

A noter une partition d’Alexandre Desplat qui renouvelle avec intérêt les thèmes sonores (avec tout de même quelques rappels des thèmes originaux) et qui souligne parfaitement la dimension épique et les moments d’angoisse et de tristesse.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 225 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

L’édition Collector est composée de deux Blu-ray, les suppléments étant tous sous-titrés en Francais.

 

Premier disque

C'est indiscutablement sur le premier Blu-ray, accompagnant le film, que se situe le bonus le plus intéressant. Il est en effet permis de regarder le film dans un mode intitulé « Maximum Movie Mode », traduisant un mode image dans image (PIP).

 

 


Une manière follement excitante de découvrir les à côté du film, des personnages, de la production, des effets spéciaux, le tout mis en image dans une dynamique ou bonus et film se mélangent tellement que l'on ne sait plus parfois ou l’on en ait. Un trouble qui provient du fait que les différentes  interventions ont été calibrées pour une intervention appropriée dans le déroulement du film, les commentaires des intervenants débutant toujours par quelques mots permettant de comprendre pourquoi le film est interrompu et détaillant l’intérêt du document proposé.



Parfois, il est également proposé de lancer un reportage qui complète le commentaire en cours.


 

 

Assez logiquement, ce mode est présenté en langue anglaise mais fort heureusement, et ce n'est pas si évident avec Warner, tout est sous-titrée en français.


Ce mode est tellement riche, qu'il vaut mieux prévoir une après-midi ou une bonne partie de la soirée, voire de la nuit, pour arriver au terme du film. Mais l’ensemble est tellement bien construit, les modules complémentaires fabriqués avec tant de pertinence dans les séquences du film, que l'on ne voit pas le temps passer. Une vraie expérience représentative du potentiel du format Blu-ray, c'est tellement rare qu'il faut l’apprécier sa pleine saveur.




 

Deuxième disque

Le deuxième disque est composé de supplément beaucoup plus traditionnel. Cela débute par les scènes coupées, où l'on peut supposer une fois de plus que le retrait est plus lié à une question de rythme qu'à autre chose. Malheureusement aucune introduction ne vient confirmer le pourquoi du retrait. La lecture peut se faire en enchainant toutes les séquences (environ 10 minutes) ou par sélection de séquence coupée ;

 

Plusieurs documentaires sont regroupés sous le thème « Les coulisses du film ».

Le premier documentaire s'intitule « Les Sept Harry ». Un module de cinq minutes qui permet de comprendre comment on peut démultiplier 7 fois le même personnage à l'écran (séquence de Privet Drive).




Le second documentaire présente un titre légèrement trompeur puisqu'il fait la promesse d’une rétrospective de 10 ans d’harry Potter, avec les commentaires des acteurs Rupert Grint, Tom Felton, James Phelps et Oliver Phelps. Quatre acteurs devenus, on le comprend assez facilement, amis dans la vie et qui discutent durant une dizaine de minutes sur les principaux souvenirs qui ont émaillé cette dizaine d'années à composer leurs personnages. Toujours est-il que cette rétrospective n’en est pas une, mis à part quelques extraits de quelque secondes de films précédents on apprend rien du tout. Décevant.




 

Trois autres documentaires se penchent sur le tournage de séquences : Dan, Rupert et Emma en compétion (2,45 mn !), Godric’s hollow / le combat entre Harry et Nagici (6mns) et Le lac gelé (4 mns).



Trois documents vidéo ou se mélangent images de tournage et commentaire des acteurs sur leur état d’esprit lors du tournage de ces séquences.




 

Un dernier document intitulé « Les secrets de la bande originale » se cache dans l’option bande annonces et spots ! L’occasion en moins de 4 minutes de donner la parole au compositeur Alexandre Desplat. Hormis quelques images de l’orchestre en plein enregistrement, aucun secret n’est réellement livré.



 

A noter une super bande annonce de 6 minutes sur le nouveau parc d’attraction en Floride dédié au monde d’Harry Potter. L’occasion de voir les principaux acteurs du film lors de l’inauguration fortement étonnés sur le réalisme des décors et apprécier les sensations des quelques attractions, fabriquées sur la base de technologies visuelles et sonores de haute volée.