L' île : Les naufragés de la terre perdue

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
France
Date de sortie
03/05/2011
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Olivier Boillot
Scénaristes
Olivier Boillot, Lena Jaros, Pascale Renaud
Compositeur
Julien Limonne
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
94
Support
Critique de Chanh Hong
L’histoire
1942. Après que leur appareil se soit abîmé au-dessus de l’océan, trois hommes font naufrage sur une île mystérieuse.

Critique subjective

Critique rédigée par Julien Sabatier

Petit budget confectionné en dehors des circuits classiques, L’île est une expérience rare dans le paysage cinématographique français. Un projet atypique qui mérite assurément que l’on parle de lui. C’est parti.

Ecrit, produit, réalisé et monté par Olivier Boillot, L’île est d’abord un pari ambitieux à plus d’un titre.
En effet, plutôt que de s’assurer un certain confort en tournant un énième slasher en forêt ou un huis-clos horrifique dans une cave, le réalisateur a préféré suivre sa propre sensibilité et opter pour un film d’aventures (avec un net penchant pour Jules Verne et le serial), fantastique et d’époque (l’action se déroule en 1942). Constat identique au niveau du financement. Là encore, Boillot ne choisira pas la solution de facilité, récoltant des fonds privés rhône-alpins au lieu d’inscrire son œuvre dans les traditionnels circuits de financement (aides régionales, subventions du CNC, etc.). Un long-métrage hors des sentiers battus qui nécessitera presque quatre années de labeur.

Esthétiquement, Olivier Boillot peut être fier de son bébé. La mise en scène est soignée, la photographie transcende le format HD, les effets spéciaux (nombreux pour une production de ce calibre) tiennent la route, les décors sont convaincants et la séquence animée fonctionne.
Evidemment, la finition n’est pas celle d’un blockbuster à deux cent millions de dollars mais n’empêche que jamais les contraintes budgétaires ne transparaissent à l’écran, ou si peu. L’île peut donc se targuer d’avoir de l’allure, une qualité qui était loin d’être acquise. Formellement, seule la musique, trop présente et « giacchinesque » en diable (le compositeur a du passer trop de temps devant Lost), déçoit quelque peu.

Si le film affiche de gros défauts qui l’empêchent d’être concluant, ceux-ci ne tiennent ni à ses visuels, ni à ses contraintes financières. Le problème est ailleurs, et plus précisément du côté de l’écriture. C’est en effet au niveau de la plume que le bât blesse. L’histoire manque de fluidité (la première séquence dans le trou semble interminable), les dialogues sont assez catastrophiques et les personnages fonctionnent mal (l’obsession de Franck pour le mystère de l’île paraît exagérée) ou pas du tout (Pierre est agaçant au possible). Manque aussi au métrage l’étincelle de magie, l’alchimie qui aurait pu le faire décoller vers d’autres sphères. Dommage.

Verdict
A l’arrivée, L’île est une expérience paradoxale, à la fois très inégale mais encourageante. Espérons qu’Olivier Boillot aura l’occasion d’enchaîner sur d’autres projets filmiques tout en sachant rectifier le tir.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.78:1
(Le film a été visionné sur une télévision plasma et vidéoprojecteur FULL HD)

Tout d'abord, contrairement à ce qui est indiqué au dos de la jaquette du boitier Blu ray, l'image n'est pas encodée en 1080p (progressif) mais en 1080i (entrelacé) en 25i/s en PAL sur un disque Blu ray simple couche de 25GO (au lieu d'un disque double couche 50GO). Une nuance qui n'est pas sans conséquence sur la qualité de l'image. Le codec utilisé pour l'encodage est l'AVC avec un débit vidéo tournant aux alentours de 25Mbps.

L'image présente de nombreux artéfacts qui ne sont qu'en partie dû à la compression, l'autre partie revient à la caméra utilisée pour le tournage.
Dans l'ensemble, l'image manque cruellement de définition, souvent floue, les couleurs sont ternes.
Les scènes nocturnes présentent le bruit vidéo d'origine produit par la caméra numérique en basse lumière (phénomène naturel) mais présentent aussi des effets indésirables comme des gros blocs de pixels mal compressés (ex: la première scène du film). On peut noter aussi d'autres phénomènes indésirables tels que le banding, et l'aliasing.

Mais comme dit plus haut, les problèmes cités ne sont pas liés seulement à l'encodage mais également au matériel utilisé pour le tournage. En effet le film a été tourné avec un caméscope numérique dite "semi-pro": la Panasonic AG-HVX200 qui, sans rentrer dans les détails techniques est quand même limitée. Elle ne boxe pas dans la même catégorie que les caméras numériques utilisées pour des films tels que "Zodiac"  ou "The social network".

Résultat, l'image ne pardonne pas en vidéoprojection mais regardable sur une télé de petite taille (Cela dit il faut savoir que le film a eu un budget très limité, produit avec pour une grande partie les fonds du réalisateur...).
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Non
Non
Non
Insuffisante
Moyenne
Moyenne
Anglais
Oui
Non
Non
 
 
 
La VF est la seule langue disponible (le film est français) et bénéficie du DTS HD MASTER AUDIO 7.1.
Malgré cela, l'ensemble manque de dynamisme. Les voix venant des enceintes frontales sont un poil faiblardes.
Les voies Surrounds sont sollicitées, mais pas aussi souvent qu'on pourrait espérer pour un film d'aventure.
Le canal LFE est étrangement discret, même dans les scènes mouvementées qui se prêtent à l'exploitation du caisson de basses (ex: orage, pluie, coups de poings, musique...)
En fait, les effets sonores et la musique sont concentrés pour la plupart du temps dans les enceintes frontales. Le mixage est décevant.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
- Commentaire audio du réalisateur et des deux comédiens principaux : un commentaire où nos trois protagonistes essaient d'être dynamique, drôles. Dans l'ensemble, il y a très peu d'information techniques utiles qui sont délivrées, ou même des analyses approfondies du scénario. Les participants préfèrent se concentrer sur les anecdotes et incidences de tournage et à faire des "privates jokes".

- Les secrets de l' île : un making of divisé en trois parties couvrant la pré-production du film, le tournage, la post-production. Des intitulés qui font espérer un long et complet making of sur le film. En réalité, il n'en est rien.

On commence par l'intitulé "Pré-production", sur une durée de 13 minutes,  dix minutes sont consacrées aux dessins préparatoires et croquis qui défilent à l'écran sans commentaire. Les trois minutes restants montre rapidement la construction d'un décor du film.

La section "Tournage", d'une durée de 20 minutes, montre des images brutes de tournage de différentes scènes du film, dans une ambiance relax. Il n'y a ni interview, commentaire, ou une quelconque structure narrative.

Enfin, on termine par la section "Post-production" : d'une durée de 6 minutes. Là aussi, c'est la déception. Quelques scènes du film sont montrées avant et après l'application des effets spéciaux.
Ensuite, on nous montre une session de travail dans un studio d'enregistrement où l'ingénieur son et le réalisateur sont en plein processus de création sonore.
Pour finir, les images filmées d'une session d'enregistrement de la musique qui accompagne le film.

- Scènes supprimées : comprenant deux scènes coupées, et la fin originale du film.

- Galerie d'images de plateau : il s'agit des photos de tournage.

- Anecdotes du photographe plateau : le photographe commente ses photos qui défilent à l'écran en les agrémentant d'anecdotes de tournage.

- Notes de la production : un texte s'affiche à l'écran expliquant que le film est une production indépendante avec des fonds privés.

L'éditeur Emylia inclut dans le coffret Blu ray, le DVD ainsi que la Digitale Copie du film pour pouvoir visionner le film sur des appareils portables lors des déplacements.