Le royaume de Ga'Hoole : La légende des gardiens (Blu-ray 3D)

Warner propose en ce printemps 2011 ses premiers Blu-ray 3D. La démarche de cet éditeur dont on doit rappeler les actions décisives pour le développement des formats DVD et Blu-ray (voir du support implicite du HD DVD durant quelques temps) est donc intéressante.

Sur les 5 premiers titres, on peut observer que l’éditeur à choisi de présenter dans tous les cas les versions 2D  et 3D. Sur certains d’entre eux, les deux versions cohabitent sur la même galette alors que les autres sont présentés séparément, sur deux galettes par conséquent.

La raison de ce choix de séparer les deux versions semble conditionné d’un coté à l’espace nécessaire pour loger les deux versions, pas évident en effet d’additionner les flux nécessaires à la version 2D et la version 3D si le film est long. Rappelons ici qu’un éditeur comme Disney réalise toujours un master différent pour les versions 3D afin d’adapter avec le plus de pertinence possible la restitution, ce n’est donc pas l’ajout d’une information pour « déclencher » l’effet 3D, cela prend donc de la place et explique pourquoi les éditions Disney sont systématiquement présentées avec la version 3D sur une galette spécifique.

La seconde raison est, avec évidence, la présence de bonus. Outre le fait que l’espace nécessaire pour les stocké peut être pénalisant, reste le choix à faire par l’éditeur, soit de proposer des menus direct en 3D (et c’est souvent souhaités par ceux qui sont équipé d’un téléviseur 3D)  soit de proposer un menu par défaut en 2D, puis de proposer en option la lecture du film en 3D. C’est par exemple le choix qu’à fait Universal sur ses premières éditions hybrides.

Pour ces premiers titres Warner les menus sont présentés en 3D et s’activent directement sur les disques hybrides si vous avez activé la reconnaissance automatique 3D sur le téléviseur. Ces menus 3D, hormis celui du documentaire Imax, sont un peu décevants car seul le bandeau d’accès aux options de lecture, aux chapitres et aux paramètres audio et sous-titres apparaît en relief. Le fond visuel reste lui désespérément plat.

Cette édition de Ga’hoole 3D est présenté sur trois disques avec sur le premier disque la version 2D avec le film et l’ensemble des bonus de la version simple, sur le deuxième disque la copie numérique et bien entendu sur le troisième disque la version 3D.

La critique du film et la critique de la version 2D est accessible en suivant ce lien.

Dès le générique, et l’apparition du logo Warner avec une chouette qui le traverse, on ressent des effets saisissants. Une impression qui va nous suivre tout au long de ce film, notamment sur les scènes de vol ; l’effet de relief sur les chouettes (et les hiboux guerriers) qui évoluent en vol est renforcé par le fait que les arrières plans sont représentés par du ciel, donc sans beaucoup d’informations qui peuvent « tasser » l’effet de relief. La modélisation très réaliste des chouettes ajoute également à l’effet impressionnant de relief sur les chouettes elle-même, que ce soit les têtes ou leur corps, notamment lorsque Snyder s’adonne aux ralentis qu’il affectionne.

La profondeur de champ est également souvent impressionnante et cela débute par exemple avec la première séquence avec la discussion familiale dans le tronc d’un arbre. Cette séquence est également intéressante car même si la situation place les chouettes dans un environnement sombre, la luminosité est ajustée pour que la 3D saute bien aux yeux.

Vous l’avez compris, tout au long du film, la 3D de Ga’hoole est impressionnante, y compris d’ailleurs dans les séquences de poursuite en vol. Un bon choix 3D par conséquent.

Que ce soit sur l’édition 2D ou la galette 3D, la politique de l’éditeur est malheureusement constante en ne proposant une piste DTS HD Master Audio que pour la VO. Les amateurs de langue française devront donc se contenter d’une simple piste Dolby Digital qui joue bien le jeu mais ne tient pas la route face une VO non compressée DTS HD Master Audio puissante et détaillée. La VF s’avère donc sur le plan de la spatialisation bien moins enveloppante et la richesse des informations sonores dans les canaux d’ambiance bien plus pauvre. Et ces effets sont nombreux, notamment dans les séquences de vols, encore plus lors des combats.